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La protection du français:«Un enjeu qui ne mérite même pas un débat»dénonce Rhéal Fortin

«C’est une demande du gouvernement du Québec et d’une vaste majorité de la population québécoise que les parlementaires fédéralistes viennent de passer à la trappe», dénonce Rhéal Fortin.

La protection du français:«Un enjeu qui ne mérite même pas un débat»dénonce Rhéal Fortin

Publié le 19/02/2019

«Le Parlement fédéral nous dit qu’à Ottawa, la protection du français, c’est un enjeu qui ne mérite même pas un débat. Pourtant, les nouveaux arrivants ont besoin d’une connaissance minimale de notre langue commune pour qu’on puisse se parler et partager notre culture. C’est une demande du gouvernement du Québec et d’une vaste majorité de la population québécoise que les parlementaires fédéralistes viennent de passer à la trappe», dénonce Rhéal Fortin.

Le député de Rivière-du-Nord réagissait ainsi au fait que le parlement fédéral a décidé d’annuler le vote sur un projet de loi du Bloc québécois exigeant que les nouveaux arrivants qui demandent la citoyenneté à partir du Québec démontrent une connaissance suffisante du français.

«Non votable»

«Actuellement, les résidants permanents souhaitant obtenir la citoyenneté canadienne doivent démontrer une connaissance suffisante d’une des deux langues officielles du Canada, l’anglais ou le français. Le projet de loi C-421 de mon collègue bloquiste Mario Beaulieu précisait que pour les demandes faites à partir du Québec, c’est la connaissance du français qui devrait être exigée»,souligne M. Fortin.

Un sous-comité chargé d’étudier la recevabilité des projets de loi, appuyé par un vote secret des membres de la Chambre, a jugé C-421 «non votable», relate le député, «sous prétexte qu’il serait anticonstitutionnel, malgré l’avis contraire du légiste de la Chambre des communes et de plusieurs constitutionnalistes».

Le Bloc québécois a fait appel de cette décision auprès de l’ensemble des parlementaires «qui ont choisi eux aussi de ne pas étudier et voter ce projet de loi».

«Ils se cachent derrière un vote secret pour éviter de voter contre à visage découvert.Une honte pour des parlementaires… Le message aux Québécois est très clair: vos revendications frappent un mur au fédéral lorsqu’il n’y a pas suffisamment de députés strictement dévoués au Québec pour les porter»,de commenter Rhéal Fortin.

 

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