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Témoignage de Jody Wilson-Raybould: les bloquistes «insatisfaits» et inquiets

«Si un accord de réparation n’est pas conclu, ce sont les travailleurs de SNC-Lavalin qui seront les victimes de cette guerre», considère Rhéal Fortin.

Témoignage de Jody Wilson-Raybould: les bloquistes «insatisfaits» et inquiets

Publié le 05/03/2019

«La ministre s’est opposé à toute possibilité d’entente qui protégerait 3 600 travailleurs, des fournisseurs et sous-traitants et un siège social au Québec, comme s’ils étaient, eux aussi, des criminels. Certes, le premier ministre a fait preuve d’incompétence en transformant cet enjeu en guerre entre lui et Mme Wilson-Raybould. Mais, si un accord de réparation n’est pas conclu, ce sont les travailleurs de SNC-Lavalin qui seront les victimes de cette guerre. Et on voit mal aujourd’hui comment une entente pourrait se produire dans les circonstances», évalue Rhéal Fortin.

Le député fédéral de Rivière-du-Nord réagissait ainsi jeudi matin dernier, au lendemain du témoignage de Jody Wilson-Raybould, devant le comité de la justice.

Insatisfaits

Pour tout dire, le député, qui est aussi porte-parole en matière de justice, et le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, et le député de Rivière-du-Nord, sont «insatisfaits, à l’issue du témoignage de l’ex-ministre de la Justice et procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, concernant le rôle du premier ministre Justin Trudeau et son entourage dans le processus judiciaire impliquant SNC-Lavalin.

«La vraie question, elle a refusé d’y répondre: pourquoi a-t-elle refusé l’accord de réparation? Elle, et elle seule avait le pouvoir d’intervenir. Elle connaissait les conséquences de sa décision, incluant le départ évoqué du siège social de SNC-Lavalin vers Londres et le risque que cela constitue pour les emplois au Québec. Elle a consciemment décidé de ne rien faire», de commenter M. Blanchet.

Car, les bloquistes sont d’avis que «le siège social de l’entreprise à Montréal et les emplois qui y sont rattachés ne doivent pas disparaître en conséquence de crimes commis par quelques individus n’étant plus liés à l’entreprise».