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Mère d’un enfant autiste : le CISSS revient sur sa décision et lui accorde une aide financière

Olivier et sa mère, qui peuvent maintenant pousser un soupir de soulagement.

Mère d’un enfant autiste : le CISSS revient sur sa décision et lui accorde une aide financière

Publié le 03/06/2023

TREMBLAY sur le terrain, le nouveau département d’enquête du Groupe JCL lance sa série de reportages avec une histoire de mère de famille d’un enfant autiste qui devait se battre contre la grosse machine qu’est le système de la santé. La bonne nouvelle : Elle a remporté sa bataille…contre Goliath. 

« Merci M. Tremblay, je me suis sentie épaulée. Heureusement, car c’est une épuisante bataille qui durait depuis longtemps, trop longtemps », lance Céline Caron, soulagée au bout du fil. 

Après cinq articles en 2022, dont trois sur la page frontispice du journal Infos Laurentides, le CISSS des Laurentides a finalement acquiescé à la demande de la mère de famille monoparentale. Il faut dire que le dernier article du 6 novembre dans lequel le Protecteur du citoyen a été invité à intervenir devant l’entêtement du CISSS a porté fruit. 

« Le CISSS a autorisé les 32 heures par semaine, telles que proposées par le Protecteur du citoyen, en plus d’accepter de me payer la rétroaction qui datait de l’été passé. Enfin, je respire », a livré Mme Caron. 

Encore là, c’est la maman qui a dû trouver la gardienne pour son grand garçon de 22 ans, Olivier, incapable de demeurer seul à la maison. 

« Le gouvernement offre 19$ l’heure via le programme chèque emploi-service, une sorte d’allocation.Personne ne veut venir s’occuper de mon fils, qui est un cas lourd, à ce montant. Je dois donc débourser 3$ de mes poches pour avoir une gardienne. Mais 350$ par mois, ce n’est rien comparativement aux 1193$ par mois que je devais payer avant que ce dossier soit réglé grâce à Infos Laurentides », ajoute-t-elle, suivi d’un long soupire.

Il faut dire que la mère en a mis de l’énergie dans sa bataille allant même à dire que le « CISSS était inhumain dans sa décision ». Elle qui est infirmière depuis des années, et grandement appréciée de ses patients, notamment reconnus pour être une infirmière de cœur.

Olivier a de nouveaux amis 

Quant au principal intéressé dans cette saga administrative, Olivier Parent, il se porte bien. Il a retrouvé le sourire et fréquente le centre pour autiste, à raison de trois jours par semaine. « Il adore ça. Il peut maintenant socialiser avec des jeunes de son âge et il se retrouve entre les mains de super intervenants. Je leur lève mon chapeau. C’est un garçon heureux », lance une maman heureuse.

Mme Caron remercie le journaliste « pour votre soutien et tout le cœur que vous avez mis dans ce combat ». Elle est également reconnaissante à l’endroit de toutes les personnes qui l’ont aidé à Noël pour qu’elle et son fils passent un beau temps des fêtes. « On a reçu de nombreux dons à la suite de la publication de mon histoire. Des inconnus qui nous ont offert argent et soutien moral. J’étais impressionnée et mal à l’aise, mais ils m’ont tous dit le faire pour Olivier ayant été touché par notre histoire. Il y a du bon monde avec un cœur immense. J’ai reçu beaucoup d’amour de ces gens ».

Consciente que bien des parents comme elle doivent composer avec une bureaucratie « inhumaine », elle espère que sa victoire aidera les autres parents à croire à leurs chances d’obtenir gain de cause tout en continuant à travailler et s’accomplir sans s’endetter. « J’espère que nous avons ouvert un chemin plus facile ». Tremblay sur le terrain affiche avec fierté son premier crochet vert en signe de mission accomplie. 

Olivier Parent peut enfin s’amuser avec ses amis sans voir sa mère tirer le diable par la queue.