logo journal infos-laurentides
icon journal
20 000 raisons de participer à La Grande Guignolée 2024

Photo Reine Côté –

La hausse de l’insécurité alimentaire requiert l’implication de toute la communauté, peu importe sous quelle forme.

20 000 raisons de participer à La Grande Guignolée 2024

Publié le 14/11/2024

Le Visage de la faim ne change pas, il s’élargit : pas moins de 20 000 personnes de la grande région des Laurentides requièrent de l’aide chaque mois.

Voilà une bonne raison de faire preuve de générosité en ce mois de solidarité pour un Bonheur sans faim et qui culminera par La Grande Guignolée 2024, le 5 décembre prochain.

C’est le message de la direction de Moisson Laurentides, qui a réuni partenaires et collaborateurs jeudi dernier afin de lancer une invitation aux citoyens tous azimuts de participer à la grande collecte annuelle.

C’est que l’insécurité alimentaire s’intensifie. L’inflation hausse le coût de l’épicerie, les salaires n’augmentent pas et le coût de l’hypothèque ou du loyer a grimpé de façon vertigineuse au cours des dernières années.

« Notre mission, qui consiste à combattre la faim, se complexifie au fil du temps en raison de l’évolution constante de notre communauté. Bien que l’on puisse souvent entendre que le visage de la faim change, nous constatons plutôt qu’il s’élargit », spécifient Annie Bélanger et Annie Blanchard, respectivement directrice générale et présidente du CA de Moisson Laurentides.

Besoins criants

« Les besoins n’ont jamais été aussi criants. Sans la sécurité d’un repas, le bonheur reste un rêve inatteignable pour trop de familles, de travailleurs, de nouveaux arrivants et d’individus dans notre région », a pour sa part signalé le coordonnateur aux projets spéciaux de Moisson Laurentides, Jean-Sébastien Girard.

Plus d’un s’en étonnera, mais les dernières données font état d’une situation alarmante de l’insécurité alimentaire dans les Laurentides et la MRC Les Moulins. On observe une hausse de 95 % chez les étudiants, de 50 % parmi les travailleurs, et jusqu’à 108 % chez les nouveaux arrivants, en pleine phase d’intégration. Sans parler de la précarité croissante constatée chez les aînés et familles monoparentales.

Or, ces chiffres ne refléteraient pas complètement la précarité vécue dans la région puisqu’il reste des gens qui n’osent pas demander de l’aide.

« Dans un contexte de crise comme celui qu’on vit présentement, on est d’accord
pour dire que cette responsabilité-là qu’on a tous est encore plus grande : celle d’être sensible et
attentif à ceux et celles qui souffrent de précarité. Ce n’est pas tout le monde qui demande
de l’aide. C’est important qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls dans tout ça. Qu’il y a une communauté derrière eux qui est prête à faire tout en son pouvoir pour être capable de trouver la manière pour les aider. Dites-leur de ne pas attendre d’avoir faim », souligne Annie Bélanger.

Photo Reine Côté
L’Académie Ste-Thérèse s’implique depuis 27 ans à la Grande guignolée des médias et présentera cette année une pièce de théâtre à cette fin qui mettra en vedette les élèves Rebecca et Nicolas.

L’importance de l’implication

La coordonnatrice au bénévolat, Ève Massicotte a indiqué que l’organisation de la guignolée recherche encore 2000 bénévoles pour effectuer la collecte du 5 décembre. Elle a aussi rappelé la collecte de Tim Hortons par la vente, du 18 au 24 novembre, du Biscuit sourire des Fêtes dont les profits seront partagés entre Moisson Laurentides et la Fondation Tim Hortons.

D’autres acteurs clés s’impliqueront aussi à leur façon, notamment L’Académie Ste-Thérèse, qui revient pour une 27e année avec sa formule théâtrale. Pas moins d’une centaine d’élèves participent durant un mois à la préparation du spectacle familial Raiponce, d’après l’œuvre des Frères Grimm et qui mettra en scène dans les rôles principaux, les élèves Rebecca et Nicolas.

La pièce de théâtre sera déployée en dix représentations, dont deux, ouvertes au public. L’originalité de la démarche consiste à exiger une (ou plusieurs) denrée comme prix d’entrée. Une formule qui fonctionne puisqu’elle permet de recueillir jusqu’à 5000 denrées, selon Alexandre Gobeil, le directeur de niveau 2e et 3e secondaire de l’Académie Ste-Thérèse.

Pour rendre la guignolée plus attrayante, l’organisation de la guignolée invite ses bénévoles à participer au mouvement Pimp ta tuque qui consiste à décorer son couvre-tête de façon originale ou attractive afin d’apporte une note joyeuse à la collecte.

Notons que plusieurs marchands épiciers participent à l’effort de collecte en installant des paniers et boîtes pour y déposer des dons.

Parmi les denrées prioritaires, notons les produits protéinés, céréales, conserves de légumes et de fruits, aliments pour bébés, produits de base et produits hygiéniques.

À retenir

Pour devenir bénévole à la guignolée.

Pour faire un don en denrées.

Pour faire un don en ligne.