Un anniversaire souligné le 25 septembre, lors de la Journée québécoise du parrainage civique dans les 17 organismes du Québec.
« Depuis dix ans, je marche aux côtés du parrainage civique et c’est une aventure profondément humaine. Être parrain, c’est une aventure qui transforme », commentait récemment le porte-parole Calliari.
« Marco Calliari incarne parfaitement les valeurs de solidarité et d’humanité que nous défendons. Son soutien est un honneur pour notre organisation depuis une décennie », a laissé savoir Loc Cory, le directeur général du RQPC.
Il faut savoir qu’au Québec, 3 % de la population est touchée par une déficience intellectuelle, 1,5 % vit avec le spectre de l’autisme, et une personne sur cinq souffrira d’un trouble de santé mentale au cours de sa vie. Chacun connait quelqu’un autour de soi qui souffre d’une limitation et aura besoin de soutien, un jour ou l’autre.
Pour tante Celestina
Dans la famille Calliari, c’est la tante Celestina qui s’est un jour retrouvée dans l’une de ces cases. Au point où les grands-parents de Marco, qui désiraient quitter leur Italie natale pour émigrer au Canada, ont dû laisser Celestina aux bons soins des religieuses d’un couvent de Turin puisque son état la rendait inéligible pour devenir citoyenne canadienne.
Toujours vivante, tante Celestina souffre d’un trouble du spectre de l’autisme et d’une déficience intellectuelle. Au fil des ans, elle a perdu la vue et n’entend plus très bien, ce qui n’a pas empêché Marco d’aller lui rendre visite à quelques reprises lors de ses voyages sur la terre de ses ancêtres. « Je l’ai vue pour la première fois à l’âge de sept ans, puis à 19 ans je suis retourné la voir, seul. Elle m’a pris pour mon père », se souvient-il, ajoutant que la condition de tante Celestina n’a jamais été un tabou dans sa famille.
Le hasard faisant drôlement les choses, il a reçu des photos d’elle le jour même de l’entretien avec le Nord Info. Il rapporte qu’un jour il lui avait apporté une vidéo d’une pièce lui rendant hommage. Elle ne l’a pas vu, ni entendu « mais ça a été la fête autour d’elle, dans le village, Ils écoutaient ma musique », se rappelle fièrement l’artiste.
Échange enrichissant
La situation de tante Celestina a sensibilisé l’artiste aux individus ayant des limitations, peu importe de quel type. En devenant parrain de deux filleuls chez Parrainage civique, d’abord avec son ex-conjointe, puis seul, il a compris tout le bien que pouvait apporter ce type d’échange entre deux individus de prime abord si différents.
« Avec eux, on vit le moment présent. On prend le temps de vivre », explique Marco Calliari. On les sort de leur bulle mais on y entre aussi, ajoute-t-il.
Et l’échange engendre bien plus qu’un sentiment d’utilité. C’est une expérience humaine qu’il retire de chaque activité partagée, qu’elle se tienne avec un filleul ou en groupe, lors de sorties de groupes ou d’événements spéciaux réunissant parrains, marraines et leurs filleuls. Et ce geste du cœur s’entend dans la voix de l’artiste. Marco Calliari
« Voir des gens se surpasser, ça m’impressionne. Surtout ceux ayant moins les capacités de se surpasser », dit-il.
Mais le plus gratifiant, confie-t-il, c’est le lien de confiance qui se développe entre le parrain et la personne parrainée.
Soutenir cette cause, devenir parrain de deux filleuls, lui a offert l’opportunité de vivre quelque chose d’incomparable en plus de transmettre de belles valeurs à sa fille, qui le suit souvent dans ses activités caritatives où il l’emmène, question de lui faire vivre une expérience de solidarité et d’humanité.
Ce n’est pourtant pas le vide dans son agenda. L’artiste Calliari est un homme plutôt occupé. Il a sorti en mai dernier un nouvel opus musical intitulé Peur pourpre.
Malgré les 1000 jumelages actifs, le RQPC détient encore 600 noms de filleuls en attente d’un parrain ou d’une marraine qui voudra leur accorder un peu de temps et d’amitié, sous forme de quelques heures par mois.
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