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L’importance de marcher pour les droits des femmes

Photo courtoisie

L’importance de marcher pour les droits des femmes

Publié le 30/09/2025

En vue de la Marche mondiale des femmes qui se déroulera à Québec le samedi 18 octobre prochain, le Réseau des femmes des Laurentides rassemblera, d’ici le 9 octobre, des femmes de la région souhaitant faire avancer les droits de la population féminine québécoise en partageant leurs revendications. Plus que jamais, on les attend en grand nombre.

Les revendications ne sont pas nouvelles, mais force est de constater qu’il reste du travail à faire, comme le souligne Sophie Gilbert, la responsable du développement du RFL, qui regroupe 24 organismes membres reliés aux femmes et des comités de condition féminine des syndicats CSN-FIIQ-APTS.

Il y a d’abord la prévention de la violence systémique faite aux femmes, la violence conjugale et la lutte contre les préjugés.

À l’instar des regroupements provinciaux, le RFL dénonce l’appauvrissement généré par la division du travail, la privatisation des services publics et le travail invisible non reconnu.

Dans cet esprit, les revendicatrices proposent de se mobiliser contre le capitalisme et les entreprises transnationales, qui nuisent à l’environnement en favorisant la destruction de la biodiversité.

Il est également question de créer un mouvement féministe antiraciste et anti-impérialiste visant la solidarité et l’autonomisation de toutes les femmes et filles. 

La manifestation des femmes devant le parlement de Québec clôturera pour 2025 le mouvement pancanadien mobilisé pour l’égalité, la justice sociale et les droits des femmes.

D’ici le 18 octobre, le RFL organise des activités en vue de rassembler les femmes dans tous les coins de la grande région des Laurentides. Il est question de leur rappeler les revendications locales et régionales ainsi que le long combat pour améliorer leurs conditions et qui doit se poursuivre.

Trois activités locales

Trois activités se tiendront sous peu dans les Basses-Laurentides et les femmes comme les hommes sont invités à y prendre part.

Le 6 octobre, de 11h30 à 13h00, il y aura un rassemblement au Manoir Globensky, à Saint-Eustache, avec prise de parole et création d’une œuvre créative éphémère autour des souliers – symbole de la longue marche des femmes. L’activité est organisée en collaboration avec La Mouvance – Centre de femmes.

Le 8 octobre, ce sera au tour de Saint-Jérôme, où l’événement, organisé en collaboration avec Le Centre de femmes – les Unes et les Autres, se tiendra à la Vieille Gare, de 11h30 à 13h00 avec la même approche.

Enfin, le 9 octobre, c’est à la Place du Village de Sainte-Thérèse que se déroulera le 3e rassemblement, toujours de 11h30 à 13h00, et préparé en collaboration avec Le Centre Rayon de femmes, Le Mitan et CALACS l’Encrage.

Une lutte mondiale

Cette marche s’inscrit dans la mouvance de la grande marche initiée en 1995 par Françoise David. Cette marche se tient tous les cinq ans, dans l’esprit de la grande marche mondiale et dans plusieurs pays.

Il n’est pas nécessaire de s’inscrire pour participer aux rassemblements locaux et un transport sera organisé pour amener les femmes souhaitant par la suite prendre part à la marche de Québec, qui se terminera devant l’Assemblée nationale. Marche mondiale des femmes (MMF).

Mme Gilbert insiste sur l’importance de s’impliquer dans la cause des femmes. Elle se dit très inquiète, surtout avec le recul observé chez les voisins américains où le droit à l’avortement se voit désormais interdit dans certains États.

Ici, elle constate que la CNESST réduit les services et que les femmes en sont plus affectées que les hommes en raison de l’inéquité salariale.

« Quand on coupe dans les mesures sociales, ça affecte plus les femmes », souligne Mme Gilbert. L’un des gros points, ajoute-t-elle, c’est le logement. « On va élaborer un plan d’action concret et faire des représentations auprès des instances. Il faut mettre ce besoin sur la sellette », assure-t-elle.

Celle-ci « pour signifier clairement l’importance de notre contribution à la société. On ne fait pas des revendications pour le plaisir. On le fait pour signifier l’importance de notre contribution à la société. C’est parce que l’on veut un monde meilleur, plus productif, plus efficace et qui va amener du mieux-être pour tout le monde. Il faut amener de l’espoir et de la solidarité. C’est un mouvement d’espoir », insiste Sophie Gilbert, qui commence à craindre l’influence américaine.

« On doit essayer de conserver nos acquis le plus possible. On sait que les droits des femmes peuvent reculer. Comme le disait si bien Simone de Beauvoir : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ».