La fondeuse Cendrine Browne de Prévost est partie pour les Jeux olympiques de Pékin avec en tête l’ambitieux objectif de percer le Top 20 mondial.
Elle aura réussi l’exploit deux fois plutôt qu’une avec une impressionnante 20eplace lors de l’épreuve de skiathlon tenue au début des JO, et, encore mieux, une incroyable 16eposition lors de l’épreuve du 30 km style libre présentée dans la nuit de samedi à dimanche (dernier jour des Jeux).
L’athlète de 28 ans inscrivait ainsi la meilleure performance de sa carrière au niveau international et la deuxième meilleure position canadienne de l’histoire au 30 km après la 15eplace de Sara Renner en 2010 aux Jeux de Vancouver. Renner avait réalisé l’exploit en style classique, alors que Cendrine l’a fait en style libre.
« Course extraordinaire »
« J’ai eu une course extraordinaire ! Je n’ai pas sauté et j’ai eu assez d’énergie dans les conditions difficiles. C’est une belle surprise ! Je vise toujours un top-20 ou un top-30, mais là, je me suis surpassée. C’est extraordinaire ! Je pense que j’ai dépassé trois personnes dans le finish » a déclaré Cendrine Browne au représentant de Sportcom après cette surprenante 16eposition.
Par ailleurs, la Prévostoise, comme les autres compétitrices, ne l’a vraiment pas eu facile, en raison des conditions qui prévalaient pour l’épreuve du 30 km, dont de forts vents.
« Il fallait se cacher du vent. Je me suis bien placée au début du quatrième tour en prévision d’une attaque et j’ai pu suivre les filles. C’est comme ça que je me suis détachée du peloton et à ma grande surprise, nous avons réussi à rattraper le peloton qui était devant nous. »
La COVID-19
Cendrine Browne termine donc les Jeux de Pékin avec une 16e place au 30 kilomètres style libre, une 20e au skiathlon, une neuvième au relais et une 48e au 10km classique qui (il faut bien le dire) n’est vraiment pas sa spécialité.
Après toutes les épreuves qu’elle a affrontées au cours des dernières années, la fondeuse a toutes les raisons d’être fière.
« C’est l’accomplissement de ma carrière. C’est sûr que ça n’a pas été facile, mais je suis vraiment fière d’avoir persévéré. Tous les défis que j’ai dû surmonter ont fait de moi une skieuse forte mentalement. Et dans une journée comme aujourd’hui (dimanche), ces outils-là ont payé».
Ajoutez à cela que Cendrine a contracté la COVID-19 après les sélections olympiques disputées à Canmore en Alberta. Ce qui l’a privée du dernier camp préparatoire avec l’équipe canadienne à Silver Star en Colombie-Britannique.
Elle a, néanmoins, pu profiter du support de son entraîneur Louis Bouchard.
« C’était beaucoup de stress, mais encore une fois, heureusement, Louis m’a beaucoup appuyée là-dedans. Il ne me tentait pas cet obstacle-là, mais malgré tout, je suis arrivée aux Olympiques et j’étais prête » a-t-elle commenté pour Sportcom.
Avec l’aide de Sportcom