La Colombanoise Raphaëlle Harvey se rendra à Kona, Hawaii, pour participer au Championnat du monde d’Ironman, le 14 octobre prochain. Pour s’y rendre, son point de départ ne sera toutefois pas les Laurentides, ni même le Québec, puisqu’elle réside maintenant le Brésil, où elle se dévoue totalement à son sport.



C’est justement dans le cadre du triathlon Ironman de Florianópolis, dans son pays d’adoption, qu’en mai dernier, elle s’est qualifiée pour le grand événement automnal. Lors de cette compétition, elle a complété le trajet de 3,8 km de nage, 180,2 km de vélo et 42,2 km de course en 10h12, la plaçant ainsi au 3e&nbsp;rang de sa catégorie.



« Dans la vie d’une triathlète, Hawaii c’est le summum. C’est là que tous les meilleurs au monde viennent compétitionner. C’est extrêmement cher d’aller à Kona, mais c’est un projet que je vais faire une fois dans ma vie! », explique celle dont le périple coûte 30 000 réaux brésiliens, soit un peu plus de 8 000$ canadiens.



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="688" height="640" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle3-688x640.jpeg" alt="" class="wp-image-13318" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle3-688x640.jpeg 688w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle3-234x218.jpeg 234w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle3-768x714.jpeg 768w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle3.jpeg 1024w" sizes="(max-width: 688px) 100vw, 688px" /><figcaption>Photo : Raphaëlle Harvey &#8211; Malgré tout ce qu&#8217;elle a déjà accompli, le Championnat du monde d&#8217;Hawaii est l&#8217;accomplissement suprême manquant à son tableau de chasse.</figcaption></figure>



Un virage nécessaire



En 2020, alors qu’elle résidait Saint-Colomban et travaillait à la Pratt &amp; Whitney de Mirabel, Raphaëlle Harvey a vécu plusieurs épreuves, dont le décès de ses grands-parents, qui l’ont poussé à avoir une profonde réflexion sur son avenir.



«&nbsp;Je voulais du changement, des défis, j’avais besoin d’air et de faire un 180° avec ma vie&nbsp;», raconte-t-elle, optant pour quitter son travail, vendre sa maison, remplir ses valises et ainsi partir voyager à travers le monde, dont en Afrique du Sud où elle participa au Championnat du monde de demi-Ironman.



« Après ça j’ai voyagé un mois toute seul en Thaïlande. Dans ma tête, il y avait plein de choses qui se passaient. Je me disais ‘ce n’est pas vrai que je vais passer ma vie à faire la même affaire, à travailler 40-50-60 heures par semaine, gérer ma maison… je n’étais pas en dépression, mais j’étais sur le bord. J’ai fait ‘OK, il faut je parte, c’est maintenant ou jamais!’ », se remémore-t-elle.



<figure class="wp-block-image size-large is-resized"><img loading="lazy" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle2-428x640.jpg" alt="" class="wp-image-13319" width="319" height="477" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle2-428x640.jpg 428w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle2-146x218.jpg 146w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle2.jpg 684w" sizes="(max-width: 319px) 100vw, 319px" /><figcaption>Photo : Raphaëlle Harvey &#8211; Dans une journée d&#8217;entraînement ordinaire, l&#8217;athlète en provenance des Laurentides peut parcourir près d&#8217;une centaine de kilomètres à vélo.</figcaption></figure>



Nouvelle terre d’accueil



En ciblant un possible emploi pour le constructeur aéronautique Embraer, c’est au Brésil qu’elle a décidé de partir à neuf. Mais voilà qu’à son arrivée se fait en même temps que celle de la pandémie. Embraer n’embauche plus et se départi même d’une large portion de sa main-d’œuvre. Avec un statut de visiteur d’une durée maximale de six mois, la Québécoise n’avait donc d’autre choix que de se marier, avoir un enfant, un travail ou être aux études afin d’obtenir un visa pour rester. Avec la pandémie et ses objectifs personnels, une seule de ses options lui semblait donc viable.



«&nbsp;Je me suis inscrite à l’université et ça m’a pris deux ans et demi avant que je réussisse à avoir le visa… ç’a été un processus tellement difficile, tellement coûteux… Mon Dieu, j’ai eu le temps de faire deux programmes à l’université avant d’avoir ce visa-là&nbsp;», indique celle qui a étudié en gestion logistique à l’Universidade Vila Velha.



« Tu ne peux pas travailler avec un visa d’études et comme c’était à distance, moi, je m’entraînais, je m’entraînais et je m’entraînais. De là est venu le projet du Championnat du monde, parce que là mon coach s’est mis à me dire ‘Raph, je ne sais pas si tu le sais, mais tu t’en viens forte et tu gagnes tout’ », se souvient celle qui a finalement donné à son entraîneur, le Boisbriannais Mathieu Sauvé.



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="479" height="640" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle1-479x640.jpg" alt="" class="wp-image-13320" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle1-479x640.jpg 479w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle1-163x218.jpg 163w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/raphaelle1.jpg 766w" sizes="(max-width: 479px) 100vw, 479px" /><figcaption>Photo : Raphaëlle Harvey &#8211; En dépit de toutes les embûches qu&#8217;elle a rencontré sur son chemin, la Colombanoise ne regrette pas sa nouvelle vie au Brésil.</figcaption></figure>



Pression de l’extérieure



À l’aube du 4e, mais plus important, Ironman de sa carrière, la femme de fer ne s’en fait pas trop de l’aspect performance ; connaissant la meilleure séquence en carrière et mettant toutes les chances de son côté en s’entraînant deux fois par jour, six jours par semaine. Malgré les économies d’une vie, après trois sans emploi, c’est plutôt du côté financier que vient la pression.



Qui plus est, puisqu’elle compte retourner au travail après Hawaii et adapter son entraînement à des demi-Ironmans, dans tous les aspects de sa préparation, c’est en quelque sorte le dernier sprint. Pour y arriver, elle vend des t-shirts, s’entoure de commanditaires et organise des campagnes de socio-financement en Amérique du Nord et du Sud. Celle d’ici peut d’ailleurs être trouvée à l’adresse&nbsp;<a href="https://www.gofundme.com/f/en-route-vers-le-world-championship-ironman-kona">gofundme.com/f/en-route-vers-le-world-championship-ironman-kona</a>. Aussi, pour ceux qui voudrait également suivre les aventures en Amérique Latine de Raphaëlle Harvey, son compte Instagram se nomme&nbsp;<a href="https://www.instagram.com/raphaelle_irongirl_2015/?hl=fr-ca">@raphaelle_irongirl_2015</a>.



«&nbsp;La compétition, c’est là où je me sens bien, où je me sens accomplie… heureuse, alors je ne vais jamais arrêter de m’entraîner, mais Hawaii, ce sera un peu le cadeau, le résultat, au bout de toute cette guerre-là que je vais avoir menée pendant trois&nbsp;ans », témoigne celle dont le «&nbsp;cadeau&nbsp;» est toutefois bien loin d’être de tout repos, étant une course de 226km qui aura lieu le 14 octobre prochain dans la célèbre île volcanique du Pacifique.

De Saint-Colomban, au Brésil, à Hawaii : Raphaëlle Harvey s’approche de son rêve

L’événement de vélo-golf au profit de la Fondation du Cégep de Saint-Jérôme (CSTJ) sera de retour pour sa 28eédition, le 12 septembre prochain, au Club de Golf Le Blainvilier.



«&nbsp;La Fondation a été mise sur pieds en 1994 et c’est notre plus vieille activité de financement en fait. Ça a commencé par un tournoi de golf et depuis cinq ans c’est une journée vélo-golf. Il y a quelques années, on a aussi décidé d’investir les fonds dans un projet en particulier et pour cette édition-ci, on s’est engagé à remettre les profits au futur programme d’inhalothérapie du Cégep&nbsp;», explique le directeur de l’organisme, Joël Bouchard, soulignant que cette activité est aussi la «&nbsp;plus payante&nbsp;».



Au coût de 225$, les gens peuvent donc s’inscrire autant pour le volet golf que le volet cyclisme qui se fera via des trajets de 60, 90 ou encore 130km. Brunch et dîner seront offerts sur place et un cocktail et souper viendra clore le tout.



<figure class="wp-block-image size-large is-resized"><img loading="lazy" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/velo-golf-960x640.jpg" alt="" class="wp-image-13259" width="572" height="381" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/velo-golf-960x640.jpg 960w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/velo-golf-327x218.jpg 327w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/velo-golf-96x64.jpg 96w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/velo-golf-768x512.jpg 768w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/velo-golf-615x410.jpg 615w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/09/velo-golf.jpg 1024w" sizes="(max-width: 572px) 100vw, 572px" /><figcaption>Photo : Fondation du CSTJ &#8211; Il y a cinq ans, les organisateurs ont incorporé le « volet vélo » au tournoi de golf.</figcaption></figure>



Qu’est-ce que l’inhalothérapie?



En ce qui a trait à la cause de cette année, telle que décrite sur le site web du&nbsp;<a href="https://www.quebec.ca/emploi/informer-metier-profession/explorer-metiers-professions/3214-inhalotherapeutes-et-technologues-cardiopulmonaires#:~:text=Les%20inhaloth%C3%A9rapeutes%20poss%C3%A8dent%20une%20expertise,les%20troubles%20respiratoires%20et%20cardiopulmonaires.">Gouvernement du Québec</a>, «&nbsp;Les inhalothérapeutes possèdent une expertise en soins cardiorespiratoires et en assistance anesthésique. Ces personnes évaluent, traitent et soignent les troubles respiratoires et cardiopulmonaires&nbsp;».



À Saint-Jérôme, le programme technique de ce domaine sera disponible dès août 2024. «&nbsp;Quand le Cégep a fait les démarches auprès du ministère dans le but d’obtenir ce programme-là, ça prenait des lettres d’appuis et des éléments comme ça pour renforcir le dossier. Évidemment, à la Fondation, on avait tout de suite appuyé le projet, il y a 2-3 ans&nbsp;[…] », indique Joël Bouchard, disant qu’il est ensuite venu «&nbsp;naturellement&nbsp;» pour la Fondation d’aider au financement.



Des partenaires importants



N’en étant pas à son premier rodéo, celui qui entame sa 10e&nbsp;année à la tête de la Fondation reconnaît qu’il est essentiel d’avoir des partenaires solides pour mettre des événements comme celui bientôt présenté à Blainville sur pied.



Il remercie donc Desjardins qui présente le tout et qui s’implique à fond dans le projet. À titre d’exemple, les deux présidents d’honneur de l’édition 2023 sont deux figures de proue de la coopérative québécoise. Pour le volet golf, il s’agit de Nadia Angers, directrice générale de la Caisse de la Rivière-du-Nord. Pour ce qui est du vélo, c’est Pierre-Yves Tremblay qui présidera, ce dernier étant le directeur général de Desjardins Entreprise Laval-Laurentides.



« C’est important de les faire connaître, car ils nous appuient dans cette belle cause-là et déploient beaucoup d’effort et d’énergie pour nous aider à atteindre nos objectifs », achève le directeur de l’organisme à but non lucratif, invitant le public à se joindre à la cause le 12 septembre prochain.

Panthères de Saint-Jérôme : toujours invaincus