En fait, la jeune troupe de l’entraîneur-chef Joël Perreault n’a pas perdu depuis le 28&nbsp;septembre dernier, alors qu’elle signait une victoire de 4-2 sur le Rousseau-Royal de Laval-Montréal. Neuf victoires ont suivi depuis cette date, si bien que les Vikings sont confortablement installés, avec leurs 46&nbsp;points, en tête de la division CCM avec 23&nbsp;points d’avance sur leurs plus proches poursuivants, les Forestiers d’Amos. Ils sont également premiers au classement général avec 13&nbsp;points de mieux que l’Albatros du Collège Notre-Dame.



<h2>Un début de saison historique</h2>



Après 18&nbsp;matchs, sur un calendrier de 42&nbsp;parties, les Vikings n’ont perdu que deux fois, et à une seule occasion en temps régulier, eux qui ont remporté 16&nbsp;victoires, soit 13&nbsp;en temps régulier, deux en prolongation et un en tirs de barrage. Une des deux défaites a été subie en tirs de barrage, permettant à la troupe laurentienne de tout de même récolter un point au classement.



«&nbsp;C’est le meilleur début de saison des Vikings en 18&nbsp;ans d’histoire. Nous savions que nous avions une bonne équipe. Nous avons beaucoup de profondeur. Six joueurs qui ont été repêchés l’an dernier sont de retour et s’ajoutent à notre jeune cohorte de joueurs. Nous avons quatre bons trios; 11&nbsp;de nos joueurs ont 10&nbsp;points et plus. Nous avons aussi de bons défenseurs et deux excellents gardiens de but. Ce n’est donc pas qu’une question de deux ou trois joueurs. C’est très impressionnant de voir une telle contribution&nbsp;», se félicite le président et directeur général des Vikings, François Gaudette.



Ce dernier s’attend d’ailleurs à ce que les joueurs des Vikings soient parmi ceux les plus convoités lors du prochain repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) où l’équipe eustachoise fait, année après année, bonne figure en ce qui a trait au nombre de joueurs sélectionnés. En mai dernier, un nombre record de 11&nbsp;joueurs des Vikings avaient été repêchés lors de la séance de sélection 2022, dont sept lors des trois premières rondes, y compris deux en première ronde.



«&nbsp;On peut s’attendre à une grosse année de repêchage, et très tôt dans les rondes. D’ailleurs, nos estrades sont remplies de recruteurs lors des matchs à l’aréna Florian-Guidon&nbsp;», d’indiquer M. Gaudette, sans oublier d’attribuer le mérite de cet excellent début de saison au travail de l’entraîneur-chef Joël Perreault qui, aux yeux du directeur général, est en train «&nbsp;de prouver qu’il est un entraîneur de carrière&nbsp;».



Aux yeux de M. Gaudette, « la part tous les joueurs » sera cependant nécessaire pour poursuivre sur cette lancée au cours des prochaines semaines. « Il ne faut pas s’asseoir sur nos lauriers et le défi sera de s’assurer que tous les joueurs continuent à contribuer&nbsp;», de conclure celui-ci.



Le prochain match des Vikings aura lieu ce mercredi 2&nbsp;novembre, à compter de 19&nbsp;h&nbsp;15, à l’aréna Florian-Guidon, à Saint-Eustache. Pour suivre les Vikings&nbsp;: <a href="https://vikings.m18aaa.com">https://vikings.m18aaa.com</a> ou <a href="http://www.facebook.com/VikingsM18aaa/">www.facebook.com/VikingsM18aaa/</a>.

«La région a reçu et accepté les démissions de l&#8217;arbitre en chef régional ainsi que les responsables des territoires », peut-on lire sur un communiqué de Hockey Laurentides-Lanaudière envoyé aux officiels, le vendredi 11 novembre. 



Sur ce même communiqué arborant le logo de Hockey Québec et signé par le président de Hockey Laurentides-Lanaudière, Alain Tardif, on précise que toutes les parties de la région Laurentides-Lanaudière M11 à Junior sont suspendues à compter de minuit, vendredi soir, jusqu&#8217;au jeudi 17 novembre minuit, à l&#8217;exception des tournois. 



Déjà frappées par une pénurie d&#8217;arbitres obligeant au cours des deux dernières saisons le report ou l&#8217;annulation d&#8217;un match par-ci par là, mais jamais deux associations ont dû suspendre au complet sur une longue période leurs activités privant ainsi de « jeunes futurs Cole Caufield » de simplement s&#8217;amuser, encouragés par leurs parents, soeurs, frères et grands-parents.



Dans la dépêche, M. Tardif indique que la région regarde actuellement différentes options afin de régler la situation rapidement. 



Lock-out et non une grève



Les dirigeants des officiels auraient voulu en savoir davantage sur les cotisations annuelles de leurs membres. On demande d&#8217;ouvrir les livres, question d&#8217;expliquer certaines dépenses. Les arbitres seraient toujours en attente d&#8217;une réponse d&#8217;où la décision de refuser de chausser leurs patins. 



Infos Laurentides a contacté des arbitres, tous préfèrent garder l&#8217;anonymat, mais certains ne sont pas d&#8217;accord avec la décision de leurs dirigeants trouvant que ce « sont les jeunes qui écopent pour des chicanes de grands». Ils disent ne pas avoir été consultés par leurs associations.



« Ce n&#8217;est pas une grève des arbitres, c&#8217;est un lock-out de Hockey Laurentides-Lanaudière », lance l&#8217;un d&#8217;eux, précisant être disponible pour arbitrer. «J&#8217;avais des matchs en fin de semaine et on m&#8217;a annulé ça à la dernière minute ».



« Moi je commence dans le métier et j&#8217;aime ça arbitrer. Je suis une victime et les parents risquent de nous tomber sur la tomate encore plus la prochaine fois quand je vais endosser mon chandail d&#8217;arbitre croyant que nous sommes les responsables du conflit » .



En choeur, les quelques arbitres interrogés comprennent difficilement cette décision « déjà que nous sommes de moins en moins qui veulent arbitrer ».



Salaire imposé



Selon nos informations, non confirmées par les arbitres rencontrés, les officiels refuseraient que le salaire soit imposable comme c&#8217;est le cas ailleurs au Québec. Toutefois, plusieurs régions sont parvenues de nouveau cette année à ne pas obliger les officiels à déclarer aux impôts leurs revenus.



Il s&#8217;agirait donc d&#8217;une autre raison de ce moyen de pression exercé par les responsables des arbitres des Laurentides-Lanaudière. Une démission en bloc qui a l&#8217;équivalent pour un jeune hockeyeur d&#8217;une pénalité de 5 minutes suivie d&#8217;une extrême inconduite pour mise en échec par derrière.



Le débat de l&#8217;imposition ou non, suscite de vives réactions depuis environ cinq ans à l&#8217;échelle provinciale au sein des différentes associations d&#8217;arbitres au hockey mineur, simple ou double lettre. 



Dans les catégories supérieures, les salaires des officiels sont imposés, sauf qu&#8217;il faut préciser que pour certains, l&#8217;arbitrage est le principal salaire. Tandis que dans les mineurs, les arbitres se déplacent sur de longues distances plusieurs fois dans la semaine pour permettre aux jeunes de jouer au hockey, de façon sécuritaire et encadré, tout en récoltant un salaire qui se chiffre en moyenne à un taux horaire de 15$. 



D&#8217;autres détails dans la version papier de mercredi prochain.

Arbitres démissionnent: Les jeunes hockeyeurs sans hockey

Après une intéressante carrière de joueur de hockey junior à Montréal-Nord et collégial au Cégep Saint-Laurent, Michel troque son bâton de hockey pour un sifflet en 1972.



« J’étais enseignant en éducation physique au séminaire Saint-Michel à Rouyn-Noranda lorsque mon collègue, Paul-Émile Neveu, m’a initié à l’arbitrage », se souvient l’homme de 73 printemps, bien sonnés.



Michel alors âgé de 23 ans découvre une passion, pas la plus gratifiante. « J’arbitrais du hockey de gros calibre et j’étais souvent en charge. Je ne faisais pas ça pour l’argent, car on gagnait 5$ la partie, peu importe le calibre », raconte-t-il voyant les années passées défiler dans sa mémoire.



Non seulement, ce n’était pas payant, mais c’était rock-n-roll « Les gens à Malartic étaient complètement fous. Ils n’aimaient vraiment pas les arbitres, ça nous garochait des cafés chauds, des mégots de cigarettes ou tous les objets qu’ils avaient sous la main. Nous étions escortés par la police après chaque rencontre, même si l’équipe locale gagnait », illustre-t-il encore marqué par ces comportements déplacés.&nbsp;&nbsp;



En moyenne 150 matchs par année&nbsp;



Après trois ans loin de sa famille, il quitte l’Abitibi. Il accepte un poste de directeur des loisirs dans la petite localité de l’Ascension, dans les Laurentides.&nbsp;



« J’arbitrais sur une patinoire extérieure, une quinzaine de matchs par année, puisque la saison était courte n’ayant pas d’aréna à cette époque ».



Arbitrer dehors au gros froid réserve de douloureuse surprise, Michel en sait quelque chose. « Je me souviens d’un programme double que j’avais arbitré -35 degrés Celsius. Comment oublier. Quand j’étais arrivé chez-moi, ma femme m’avait monté à l’hôpital tellement j’avais le pied bleu. Je suis passé près d’une amputation des orteilles », livre celui qui a célébré son 5000e match en 2017.&nbsp;&nbsp;&nbsp;



Des pieds endoloris trop longtemps dans un patin, non confortable, Michel a connu ça également. « En 1989, avec l’ouverture de l’aréna à l’Ascension, j’étais sur glace pour environ 150 parties de hockey par année. Dès 45 arbitres inscrits au cours de formation en début de saison, nous avions terminé l’année à seulement huit arbitres », lance-t-il sans compter tous les matchs de ballon-balaie qu’il arbitrait en plus, jadis un sport fort populaire.



L’été, c’était le gros plastron, les jambières et le masque pour se retrouver derrière un marbre. Plus de 25 ans d’arbitrage à la balle, dont un Championnat canadien de balle rapide en 1981.&nbsp;&nbsp;



Maurice Richard comme coéquipier



En 50 ans de carrière, un demi-siècle, dans un métier aussi controversé que l’arbitrage au hockey, Michel Bourgoin pourrait écrire un livre, uniquement avec ses anecdotes. Il préfère oublier rapidement les innombrables fois où il s’est fait enguirlander de « gros jambon, pourri, d’aveugle qui a besoin de lunette », pour garder en mémoire que les bons souvenirs, comme son plus marquant&nbsp;: « À l’inauguration de l’aréna de l’Ascension, les anciens Canadiens de Montréal étaient venus jouer un match amical et l’arbitre Maurice Richard m’avait demandé d’officialiser le match avec lui. Quel beau moment ».



Aujourd’hui, celui qui est surnommé par les autres arbitres de Saint-Jérôme, Pépé, a diminué le rythme, éliminant sur son chemin les ligues d’adultes trop intenses et les catégories trop compétitives du hockey double lettre. « Je m’amuse avec les petits boutchous et quand je donne une punition, je prends le temps d’expliquer au jeune le pourquoi ».



Une philosophie que le grand sage transpose avec ses jeunes arbitres. « Je leur dit tout de suite que s’ils sont venus ici pour l’argent, ils ne resteront pas. Il faut aimer ça ».



C’est justement parce qu’il aime ça encore aujourd’hui que Michel Bourgoin endosse son chandail zébré, semaine après semaine. « Mon corps et mes jambes me disent d’arrêter, mais mon cœur et ma tête me disent de continuer. Je resterai tant et aussi longtemps que la santé me le permettra », affirme le septuagénaire, visiblement « top shape ».



Les parents doivent se calmer les pompons



Retraité du pénitencier fédéral de La Macaza depuis 2011, Michel Bourgoin garde la forme sur la patinoire. « Quand j’étais seul sur la glace en charge, je patinais l’équivalent de 10 km par match. Si on est deux arbitres, ce sont environ 5 km qui sont parcourus durant un match », a calculé celui qui pratique aussi le ski alpin, les quilles et le golf.



Finalement, ce père de deux grands enfants et grand-père de quatre petits-enfants, profite de son statut de doyen pour s’adresser aux parents. « Il y a eu plusieurs matchs d’annulés l’an passé à Saint-Jérôme, comme partout ailleurs au Québec, faute d’arbitre. Les entraîneurs nous disent merci d’être là cette année avant chaque rencontre, les parents ne sont pas obligés de nous remercier, mais qu’ils respectent les arbitres, surtout les jeunes si on veut que la relève demeure. On doit valoriser la profession. Pas d’arbitre, pas de match, les parents doivent garder ça en mémoire avant d’engueuler un jeune qui commence », a-t-il conclu sur un air aussi sympathique qu’au début de l’entrevue, précisant avoir inscrit tous ses matchs dans un calpin au départ pour ensuite les transposer dans un ordinateur.



Souriant de nature, Michel Bourgoin perd toutefois son sourire communicateur et sa bonne humeur, le temps de déplorer une situation qui manque carrément d’humanité. Il ne cache pas sa déception, celle que Hockey Québec n’a rien fait pour souligner sa longévité dans ce métier ingrat. « Je sais, nous sommes que des numéros en région, mais j’aurais aimé ça une petite reconnaissance ». La beauté de la chose est que les dirigeants d’Hockey Québec, ceux qui reçoivent les accréditations des arbitres au montant de 150$ par saison, peuvent se reprendre, l’année ne fait que débuter.&nbsp;

Les Vikings sont devenus tout simplement imbattables

Un début de saison historique