« J’avais le souffle court. Rapidement, mes battements de cœur atteignaient 150 et si j’accélérais, mes battements passaient à 190. J’étais toute de suite essoufflée », a confié la cycliste à Infos Laurentides, le vendredi 4 novembre, à peine quelques minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée, jointe au téléphone à Falmouth.
Une compétition regroupant les meilleures athlètes de cyclocross de la planète. « Plusieurs filles qui étaient de la course sont déjà montées sur des podiums dans des coupes du monde. Moi, j’espère que mon tour viendra avec les années à venir », souhaite la jeune cycliste de 17 ans.
Aux Championnats Panaméricains, le parcours de 2,5 km était tantôt sur le gazon, tantôt sur l’asphalte avec du gravier et des pits de sable, des obstacles et des escaliers. « Certaines débarquent et cour à côté avec le vélo dans les bras et d’autres sautent les escaliers en restant sur le vélo ».
Un parcours américain marqué par seulement quelques montées et beaucoup de courbes. « C’est ma force les virages. J’ai réalisé plusieurs dépassements dans les virages. Ça été plus difficile en ligne droite. En vélo de montagne, je suis plus habituée aux montées et c’est plus technique que le cyclocross», mentionne celle qui le lendemain enfourchait de nouveau son vélo pour une manche de la USCX séries.
Championne du Québec
Deuxième année chez les juniors, Mia s’est offerte sur un plateau d’argent le titre québécois mettant la main sur la médaille d’or cet été, à Bromont.
Dès le premier tour, la représentante de Vélo Pays d’en Haut/PG s’est rapidement forgée une avance d’une dizaine de secondes sur ses principales rivales. L’écart s’est agrandi à chacun des tours pour lui permettre de mettre la main sur le maillot de championne québécoise, catégorie junior de cyclocross. Son chrono était de 47 minutes et 17 secondes, soit 1 minute et 22 secondes plus rapide que sa plus proche poursuivante. Signe qu’elle progresse bien, l’année précédente, en 2020, elle n’avait pu faire mieux qu’une 6e position au Championnat québécois.
Le vélo de montagne, son sport
Mais la vraie spécialité de Mia, c’est le vélo de montagne. Elle a terminé 2e chez les U19 de la série Coupe Québec de la FQSC ainsi que 7e sur le circuit Canadien durant l’été dernier.
« Le cyclocross est une discipline complémentaire qui me permet de prolonger ma saison de vélo. Comme l’hiver, je fais beaucoup de fatbike », explique la résidente de Saint-Colomban.
Étudiante au Cégep de Saint-Jérôme en Science de la nature, Mia De Martin aimerait bien avoir la tête à l’entraînement cet hiver, en vue de l’été qui s’annonce fort chargé, sauf qu’elle est à la recherche de commanditaires, car elle compétitionne aux quatre coins du globe.
Une fois ce casse-tête financier réglé, elle pourra conserver ses énergies à l’entraînement en gym et à l’extérieur, un mélange de musculation et de course à pied, deux ingrédients qui mènent au sommet.
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Mia De Martin, le regard droit devant telle une championne
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Mia De Martin qui soulève son vélo par-dessus un obstacle avant de reprendre la course