Deux jours plus tard, le 7 septembre, les partisans sont attendus à l’aréna régional de la Rivière-du-Nord pour le match d’ouverture local contre les Flames de Gatineau, précédé du traditionnel tailgate party qui marquera le coup d’envoi.
Au moment d’écrire ces lignes, les félins affichent un bilan de deux victoires et une défaite au compteur. Et parlant de compteur, tout porte à croire que l’as-marqueur Tommy-Lee Vieira est déjà en pleine possession de ses moyens : lui qui il affiche six points en seulement deux rencontres, dont quatre buts à sa dernière sortie contre les Cobras, le 27 août.
Autour de lui, les trios offensifs se sont rapidement dessinés, confirmant la présence de trois premières lignes compétitives, affirme Guy Goyer, nommé directeur des opérations hockey le 17 mai dernier. D’ailleurs, l’entraîneur-chef et directeur général Jean-Philippe Paré, se réjouit de la profondeur de l’équipe en attaque : « Ça amène plus de compétition à l’interne. Tu veux jouer? Prouves-le, parce que quelqu’un peut voler ta place ».
Une ligue fragilisée
Mais si l’ambiance est à l’enthousiasme à Saint-Jérôme, le son de cloche est beaucoup plus sombre quand on prend du recul sur la Ligue de hockey junior AAA du Québec.
« Le hockey est malade. On n’est plus sélectionné dans le junior majeur. C’est la catastrophe », a lancé sans détour le directeur des Panthères, Guy Goyer.
Selon lui, la tendance est lourde : un nombre croissant de jeunes préfèrent quitter le Québec pour se rapprocher de la NCAA, en passant par les ligues juniors de l’Ouest canadien. « Les joueurs ne veulent plus attendre. Ils visent le plus haut niveau possible… ou rien. S’ils n’entrent pas dans la filière NCAA, plusieurs tournent carrément la page », observe-t-il.
Cette réalité complique le travail des organisations de la LHJAAAQ, forcées d’aller chercher plus de jeunes et de composer avec un bassin réduit de candidats. Résultat : « On a de la misère à finir nos équipes », résume Goyer, qui constate que la situation ne s’améliore pas d’une année à l’autre. Alors que cette situation semblait toucher des positions spécifiques l’année dernière, rien ne s’est amélioré en 2025-2026 confirme le directeur.
Miser sur l’expérience locale
Face à ces vents contraires, l’organisation des Panthères a choisi de répliquer sur un autre terrain : celui de l’expérience offerte aux spectateurs. L’équipe a déjà annoncé le retour de plusieurs matchs thématiques cette saison, dont le populaire match des toutous et une rencontre hommage aux anciens combattants. De nouveaux partenariats d’affaires permettront aussi de multiplier les cadeaux et promotions destinés aux partisans.
Pour Goyer, l’équation est claire : maintenir un lien fort avec la communauté est essentiel pour garder l’élan, même si la ligue traverse une période de turbulence.
Ce contraste marque le début de saison : d’un côté, une équipe locale qui semble prête à offrir du hockey excitant; de l’autre, une ligue fragilisée, qui peine à retenir sa relève.
Une chose demeure certaine : dès vendredi soir, les Panthères renoueront avec leurs partisans, avec l’intention de livrer un spectacle à la hauteur de leur réputation.
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