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Raphaëlle Harvey en pleine action.

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«Le triathlon, ce n’est pas uniquement physique. C’est mental, c’est la nourriture. Il y a tellement de facteurs qu’il faut mettre en ligne de compte», note Raphaëlle Harvey.
Photo Mychel Lapointe

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Aux Championnats du monde en Afrique du Sud.

Spécialiste du Ironman: Raphaëlle Harvey carbure aux défis

Publié le 20/08/2019

«Toute ma vie est une histoire d’accomplissements et de performance. J’aime atteindre des objectifs … Le triathlon, c’est un sport individuel. Ça dépend de toi, avant tout. En compétition, mon objectif est toujours le podium. Au départ, je veux un podium…», lance Raphaëlle Harvey, sur un ton qui ne laisse place à aucune ambiguïté.

Comme quoi avec la triathlète colombanoise, les bottines (dans le cas présent, les souliers de course) suivent les babines puisque le 28 juillet dernier elle a pris la troisième place dans sa catégorie d’âge (35-39 ans) lors du Ironman 70.3 de Whistler, en Colombie-Britannique.

L’exploit lui permettait ainsi de se qualifier pour les prochains Championnats du monde du Ironman 70.3 qui seront présentés en novembre 2020 en Nouvelle-Zélande.

Avec le sourire

Il s’agira de sa deuxième participation à cet événement de haut niveau.

En septembre 2018, elle a pris le sixième rang dans sa catégorie aux Championnats du monde tenus à Port Elizabeth, en Afrique du Sud.

Dimanche prochain (25 août), elle sera du départ du Ironman 70.3 de Old Orchard, dans le Maine.

Et le podium (on l’aura deviné) est dans sa mire. Tout comme ce sera le cas pour le Triathlon olympique de Montréal (8 septembre), où elle a terminé deuxième il y a deux ans.

Pour tout dire, de son propre aveu, 2019 permet à Raphaëlle d’accumuler les succès, comme jamais.

«Je connais ma meilleure année en compétition,lance-t-elle, avec un brin de fierté dans le regard. Quant à moi, à Whistler j’ai réalisé mon meilleur demi-Ironman (en comparaison du Ironman complet comme celui présenté à Mont-Tremblant le week-end dernier, qui représente 3,8 km de nage, 180 km de vélo et un marathon de 42,2 km de course à pied et auquel elle a participé deux fois)sur le parcours le plus “côteux” que j’ai connu et où j’ai couru mon meilleur demi-marathon [avec un chrono] de deux minutes de mieux que ce que j’ai réalisé à date. J’ai fait cela avec le sourire du début jusqu’à la fin.»

Le sentiment de «superstar»

Pour tout dire, Raphaëlle Harvey carbure aux défis et aux succès.

C’est vrai dans sa vie d’athlète comme dans sa vie professionnelle chez Pratt & Whitney de Mirabel, où on lui confie des mandats spécifiques. «Je suis libérée pour faire des projets. J’œuvre en amélioration continue. J’arrange les irritants. J’accomplis des choses», note-t-elle.

C’est justement le sentiment d’accomplissement qui l’a amenée au triathlon.

L’aventure commence en 2012 alors qu’une amie l’incite à participer au 10 km de Courir à notre santé(au profit de la Fondation de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme) à Mirabel.

«Je n’avais jamais fait de course à pied, sauf à l’intérieur au centre d’entraînement

Elle a non seulement bien performé à Mirabel, mais surtout apprécié «le sentiment de superstar que tu vis au fil d’arrivée. J’ai trouvé cela tellement cool!».

Il n’en fallait pas plus pour que vienne un nouveau défi.

«J’ai dit à mon amie: on s’inscrit au demi-marathon à Ottawa l’année prochaine.»

Mais ce qui allait suivre l’a enthousiasmée davantage.

Elle a assisté à la présentation du Ironman à Tremblant, auquel participait le chum de cette amie.

«J’ai fait WOW. Qu’est-ce que c’est ça? C’est magnifique, l’ambiance, l’esprit de compétition, le dépassement de soi. De voir que monsieur et madame Tout-le-Monde pouvait faire cela, je me suis dit que c’est sûr que moi aussi j’en serais capable.»

Mais Raphaëlle partait de loin.

«Je ne savais pas nager. Je me suis pris un instructeur. Je suis allée m’acheter un vélo de triathlon de 10 000 $ et j’ai commencé à rouler avec des gars. Je performais déjà à la course. En 2014, j’ai fait le demi-Ironman à Mont-Tremblant

Ont suivi d’autres compétitions avec des succès à la mesure des efforts mis à l’entraînement, à raison de six jours par semaine (sur le territoire de Saint-Canut pour la course à pied et le vélo ainsi qu’au Lac-L’Heureux à Saint-Colomban, où elle s’est établie il y a quelques années pour la nage).

L’entraînement, à ses yeux, c’est sérieux, mais il faut aussi y trouver son plaisir.

«Le triathlon, ce n’est pas uniquement physique. C’est mental, c’est la nourriture. Il y a tellement de facteurs qu’il faut mettre en ligne de compte. Il ne faut pas être strict dans tout. Ça prend un équilibre, sinon on perd le pourquoi on fait cela. Est-ce qu’on le fait pour s’amuser ou pour se torturer? Ce n’est pas une torture pour moi de m’entraîner. Ce n’est pas facile de s’entraîner, mais quand je m’entraîne à Saint-Canut (depuis cinq ans), je vois le gars de Purolator qui m’envoie la main. Même chose pour le gars de FedEx et le chauffeur d’autobus. C’est plaisant…»

Ce qui est aussi plaisant pour elle, c’est de pouvoir compter sur de précieux commanditaires comme Cycles Cadieux, Belvedere Nissan, Les Puits Christian Monette, Centre de Santé Dentaire St-Colomban, #toiturapluset Chico – Boutique d’animaux.

Pour ceux que la chose intéresse, Raphaëlle sera du Marathon du P’tit Train du Nord le 20 octobre prochain avec la ligne d’arrivée sur Place de la Gare à Saint-Jérôme.

 

 

 

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