Au début du présent mois, la fondeuse Cendrine Browne de Prévost décidait de mettre fin à sa carrière.
Quelque trois semaines plus tard, elle est très confortable avec sa décision, comme on l’a senti mercredi matin dernier au cours d’une visioconférence avec les journalistes.
« Je savais que ces jeux-ci (Jeux olympiques de Pékin, en février dernier) seraient les derniers.Je suis vraiment contente de la carrière que j’ai eue.Je pense que c’est une super belle carrière avec deux Jeux olympiques, plus de 62 départs Coupe du monde et cinq championnats du monde.Tout mon parcours fait qu’aujourd’hui je suis une personne plus forte et j’en suis fière ».
Après avoir terminé ses études (dans un an ou un an et demi), elle dit « souhaiter trouver un emploi dans un domaine qui va me passionner autant que le ski … ».
Pas comme entraineure
Pour ceux qui s’interrogent sur la question, Cendrine se veut disponible dans la mesure du possible pour les membres de Fondeurs Laurentides (là où tout a commencé pour elle), mais pas comme entraineure.
« C’est sûr que je peux être là pour les athlètes, surtout par le biais de mon programme Feminaction (qu’elle a fondé avec sa coéquipière Laura Leclair et destiné à la relève féminine en ski de fond). Je ne veux pas m’impliquer en tant qu’entraineure. Parce que ce n’est pas vraiment ça que je souhaite comme après-carrière. (Auprès des Fondeurs Laurentides, elle dit vouloir) aller voir les athlètes et partager mon expérience ».
Par amour de son sport
Par ailleurs, dans le contexte que la décision était prise depuis un certain temps déjà, la Prévostoise a exprimé qu’elle n’a jamais pensé la remettre en cause.
« J’ai tout donné ce que j’avais. Je n’avais plus vraiment d’énergie. Je me sens comblée avec ce que j’ai réussi à faire. Je suis vraiment contente de finir sur un haut (lire au sommet de la réussite). Quand j’ai commencé ma carrière, j’ai toujours voulu terminer au sommet de ma forme, avant de décliner. Je veux que mon sport reste quelque chose de spécial pour moi. Avec cette fin, le ski de fond va toujours demeuré pour moi vraiment beau ».
Rappelons que, partie pour les Jeux olympiques de Pékin avec en tête l’ambitieux objectif de percer le Top 20 mondial, elle a réussi l’exploit deux fois plutôt qu’une avec une impressionnante 20eplace lors de l’épreuve de skiathlon tenue au début des JO, et, encore mieux, une incroyable 16eposition lors de l’épreuve du 30 km style libre présentée dans la nuit du samedi au dimanche (dernier jour des Jeux).
Plus fort que les mots
En outre, en réponse à une question sur le sujet, Cendrine est revenue sur les épreuves qu’elle a traversées au cours des dernières années (exclusion injustifiée de l’équipe nationale, commotions cérébrales à l’entrainement, et d’autres contraintes encore).
« Si je n’avais pas vécu ça, je ne serais pas la personne différente que je suis aujourd’hui » analyse-t-elle, avec cette remarque qu’on pourrait percevoir comme destinée à l’intention de tous ceux qui ont mis des embûches sur son chemin vers les succès récents :« les actions ça parle toujours plus fort que les mots ».
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