À 23 ans, ce colosse de Sainte-Sophie mesure six pieds cinq, exécute des backflips improbables pour sa taille, et vient de franchir l’étape la plus décisive de sa carrière : un essai officiel avec la WWE.
En attendant de pouvoir vivre son rêve à temps plein, Yayne mène une vie d’athlète à deux vitesses.
Réveil à 4h du matin pour sa run quotidienne. Une journée de travail complète, puis une douche directement sur place. Ensuite, direction Montréal, deux à trois fois par semaine, pour des entraînements intensifs qui se terminent tard le soir. Retour à Ste-Sophie, coucher à 23h. Et à 4h, ça recommence.
« J’ai toujours su me pacer. C’est un marathon, pas un sprint. »
À ce rythme, il doit parfois enchaîner plusieurs combats par fin de semaine. Chaque chute, chaque coup laisse des traces. Mais dans le milieu, on respecte ceux qui pensent au long terme : refuser un spot dangereux quand il ne le maîtrise pas, préserver son corps, rester prêt pour la suite.
Une soirée qui change tout
Et pourtant, malgré tout, la WWE lui a déjà ouvert ses portes. Trois fois, il a foulé l’arène : Eliminatin Chamber à Toronto, SmackDown au Centre Bell, et RAW à Québec.
Normalement anxieux avant chaque combat, qu’il soit devant 50 ou 500 personnes, il s’est surpris à ne ressentir aucune peur cette soirée-là, à Toronto, devant 33 000 spectateurs et des millions de téléspectateurs sur Netflix. Entouré de Triple H, Kevin Owens et Randy Orton, il est demeuré étrangement serein.
« J’étais censé avoir le track de ma vie… mais je me sentais bien. »
Et si c’était un signe ? Un état d’esprit prémonitoire, venu lui prouver qu’il est prêt.
Un signe qui tombe au meilleur moment. Car la WWE, depuis son virage vers Netflix et l’arrivée de Triple H à la direction créative, n’a jamais été aussi ouverte au circuit indépendant. « C’est la première fois que la compagnie est aussi simple d’accès. Le chemin que j’ai choisi, c’est de passer par les écoles WWE ID, et ça m’a donné une opportunité en or. »
En ce moment, Yayne attend toujours l’appel qui lui dira s’il est retenu par la WWE, ou s’il devra simplement continuer de travailler et patienter. Dans les deux cas, sa détermination est inébranlable.
Et comme le veut la tradition du balado, on a levé notre verre avec lui. Pas à la gloire, pas à l’argent facile. Mais à la vie, et à la poursuite des rêves. « La vie ne vous doit rien. Mais si vous donnez tout de vous à la vie, la vie va tout vous donner en retour. »
À 23 ans, il n’a peut-être pas encore l’appel en poche. Mais il a déjà la posture, la foi et la fougue du Top Prospect.
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