Bien qu’une foule d’activités soient planifiées afin de sensibiliser la population à cette réalité, le visage de l’itinérance n’a rien de festif. «La situation géographique de Saint-Jérôme amène une pauvreté chronique», explique Geneviève Giroux-Boucher, coordonnatrice de l’Entraide alimentaire.
À la tête du service de la soupe populaire servie à la cathédrale de Saint-Jérôme, Geneviève Giroux-Boucher reconnaît que divers éléments du centre-ville attirent les gens en situation de pauvreté, dont l’hôpital et le centre de détention. Ainsi, si plus d’une centaine de personnes se rendent à la soupe populaire du lundi au vendredi, près de 300 personnes ont recours au dépannage alimentaire chaque semaine.
«Notre clientèle est majoritairement composée d’hommes, mais d’autres organismes de la région reçoivent davantage de femmes. Quatre-vingt-dix pour cent des hommes qui viennent ici ont des problèmes de toxicomanie ou de santé mentale. Parfois, c’est les deux, affirme-t-elle, précisant que 15 % d’entre eux vivent dans la rue. Notre clientèle a besoin d’accompagnement et d’écoute. On pratique avec eux la théorie des petits pas».
Comme les autres organismes de la région, Geneviève Giroux-Boucher tente de faire une différence dans sa communauté, mais les ressources sont manquantes. «Notre cuisine a été fermée par le Service de sécurité incendie. On cherche présentement du financement pour faire les rénovations.»
D’ici là, l’organisme survit, comme les sans-abri, mais les besoins sont criants.
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Saint-Jérôme
Nuit des sans abris