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Après 36 ans, la gardienne de la mémoire de Saint-Jérôme prend sa retraite

Photo Françoise Le Guen – Suzanne Marcotte quitte son poste de cheffe de la division de la gestion des documents, après avoir travaillé 36 ans pour la Ville de Saint-Jérôme.

Après 36 ans, la gardienne de la mémoire de Saint-Jérôme prend sa retraite

Publié le 22/11/2017

Le 14 décembre prochain, Suzanne Marcotte quittera son poste de chef de la division de la gestion des documents. Elle aura travaillé durant 36 ans pour la Ville de Saint-Jérôme. Et si c’était à refaire, elle recommencerait demain! Bien sûr, elle part avec un petit pincement au cœur, mais si elle quitte les archives, elle n’abandonne pas pour autant sa passion, l’histoire.

En tant que greffière adjointe, Mme Marcotte a également occupé la fonction de secrétaire d’élection et été responsable de l’accès à l’information. Mais surtout, celle pour laquelle les archivistes sont les «figures de l’ombre» s’est fait un devoir de faire vivre les archives. «Elles ne doivent pas dormir sur des tablettes. C’est la matière première dont on ne voit que le produit fini par exemple avec des panneaux historiques, des audioguides ou des séries télévisées», nous confie-t-elle lors d’une entrevue.

Elle se dit fière de ce qu’elle a accompli et souhaite que ça serve aux générations futures. «J’ai vraiment été choyé dans ma carrière d’avoir travaillé dans mon domaine. J’ai 59 ans et je n’ai pas vu le temps passer!» Sa passion pour l’histoire, de Saint-Jérôme particulièrement, lui vient de son père et son grand-père qui étaient tous deux d’excellents conteurs. «C’est grâce à eux que j’ai eu la piqure de l’histoire très jeune. » Cette dernière leur a d’ailleurs dédicacé le livre qu’elle a réalisé à titre d’auteur en 2007, avec un collègue de la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord (SHRN), Saint-Jérôme, un air fier et hardi.

Réalisations

Elle avait 21 ans lorsqu’elle a commencé à l’hôtel de ville comme technicienne en gestion des documents. En 1990, elle devient archiviste et greffière adjointe. Par ailleurs, Mme Marcotte rejoint la SHRN dès 1982, comme membre bénévole. Après un arrêt de quelques années et un retour en 1994, elle demeure présidente depuis 1997. Cette dernière nous raconte qu’elle s’est donnée corps et âme pour que le Centre d’archives de la Société d’histoire soit agréé. Un autre défi qu’elle a relevé fut la gestion des archives, lors de la fusion des quatre villes en 2002.

Suzanne Marcotte est particulièrement fière d’avoir organisé l’inauguration de la Place de la Gare en octobre 1997. « Tout a commencé lors d’une conversation dans la cafétéria avec Louis Parent. Cet événement a rassemblé 10 000 personnes en une seule journée. C’est incroyable ce que deux personnes passionnées peuvent faire!» Autre fierté, le livre du 175e anniversaire en 2009. «J’étais chargée de projets. Toute une équipe a été mobilisée. Ce livre réalisé en un an seulement est un exploit. C’est un beau travail d’équipe. J’en garde un souvenir mémorable.»

Les projets

Après avoir donné des conférences dans le cadre des Stations du curé Labelle, Suzanne Marcotte compte bien continuer, entre autres, avec des conférences sur les archives familiales et personnelles. «J’explique, avec des exemples, à quoi servent les archives, et sensibilise les gens à ne pas jeter, car ça témoigne de l’évolution d’une ville au fil du temps, de l’évolution des styles vestimentaires, des savoir-faire, des mœurs et coutumes.»

Un autre projet sera la rédaction de chroniques. «J’ai commencé à interroger les personnes âgées et je veux poursuivre, partager leurs connaissances. Transmettre l’héritage ça doit être fait de notre vivant et je veux laisser ça à la communauté.» Et bien sûr, Mme Marcotte poursuivra ses recherches.

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