Avancée pour la reconstruction du centre correctionnel à Saint-Jérôme

Toutefois, le maire Marc Bourcier ne lâche pas prise. À la suite des récentes élections fédérales, il a demandé à rencontrer le nouveau ministre de la Sécurité publique du Canada, l’honorable Gary Anandasangaree, afin de le mettre au fait de la situation et de lui faire part des préoccupations de la Ville concernant l’emplacement actuel du centre de réinsertion carcérale.

La rencontre a eu lieu le 9 juin dernier, au cabinet du ministre à Ottawa. Elle a permis de faire valoir la volonté de la Ville d’aménager le centre à un endroit plus approprié au contexte urbain actuel. Selon Marc Bourcier, le ministre a été très attentif et réceptif à la proposition de la Ville : « Dès le départ, on a eu de belles conversations. » Cette rencontre, orchestrée par Rhéal Fortin, était d’autant plus notable qu’il est rare qu’un ministre, nouvellement nommé, reçoive un maire aussi tôt dans son mandat, souligne M. Bourcier.

Les deux parties ont convenu que le conseil municipal adopterait une résolution visant à répondre aux préoccupations soulevées par les fonctionnaires. Ainsi, le 17 juin, le conseil a adopté une résolution dans laquelle la Ville s’engage à fournir un terrain différent de celui actuellement occupé. Cette résolution a été transmise le lendemain au ministre Anandasangaree, accompagnée de recommandations. La Ville de Saint-Jérôme attend maintenant des nouvelles du Service correctionnel du Canada. M. Bourcier précise qu’il faut désormais laisser le temps au ministre et aux fonctionnaires de travailler en vue d’une entente satisfaisante qui permettrait de déplacer le centre.

Le maire tient à préciser qu’il ne s’agit pas d’une démarche « pas dans ma cour », bien au contraire. La Ville propose un nouvel emplacement, à coût nul, situé ailleurs que dans le quartier des Arts et du Savoir, tout en maintenant les mêmes conditions de réinsertion.

« Je peux comprendre que le choix de ce site devait être justifié en 1982, mais force est de constater que la réalité de notre centre-ville a changé radicalement depuis cette époque. Penser reconstruire un centre comme celui-là à deux pas d’une université, d’une Maison de la famille et des terrasses estivales, c’est incompréhensible ! Sans oublier que ce lieu stratégique est la porte d’entrée de notre quartier des Arts et du Savoir », a ajouté le maire.

Dans le but d’empêcher la reconstruction du CCC Laferrière à l’entrée du quartier des Arts et du Savoir, le conseil municipal a transformé le site de la Maison Taillon en 125e parc de la Ville. Un projet d’amendement au règlement de zonage a été adopté lors de la séance extraordinaire du 29 avril 2024, afin de modifier l’usage du terrain situé au 200, rue Saint-Georges.

Depuis le début de son mandat, M. Bourcier a multiplié les représentations pour faire reconnaître que le site de la Maison Taillon n’est plus adéquat pour accueillir ce type de centre. La Ville a reçu des appuis significatifs, notamment de la Chambre de commerce, des élus de la MRC de La Rivière-du-Nord, des huit préfets des Laurentides, de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), ainsi que du député Youri Chassin et du Parti conservateur du Canada. Sans oublier le député Rhéal Fortin, pour son intervention auprès du ministre et son appui indéfectible.