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Avant la fin de la convention collective : Saint-Jérôme s’entend avec ses policiers   

Les autorités de Saint-Jérôme en sont venues à une entente de principe avec leurs policiers

Photo Mychel Lapointe

Avant la fin de la convention collective : Saint-Jérôme s’entend avec ses policiers  

Publié le 15/10/2021

Les autorités de Saint-Jérôme en sont venues à une entente de principe avec leurs policiers.

L’entente, d’une durée de cinq ans et entérinée en assemblée publique mardi soir dernier, arrive avant la fin de la convention collective qui vient à échéance le 31 décembre prochain. Fait peu fréquent dans le monde municipal.

« Les demandes étaient jugées raisonnables.

Les discussions se sont bien déroulées et on est très contents. Ça veut dire que nos policiers sont satisfaits et heureux »a commenté, jeudi dernier, la mairesse Janice Bélair-Rolland au cours d’une conversation téléphonique avec le Journal Infos Laurentides.

Conditions favorables

Les propos de la mairesse trouvent d’ailleurs échos dans ceux du directeur général par intérim de la Ville de Saint-Jérôme, Gérald Gravel, qui souligne que « dans le volet normatif, le syndicat s’est montré ouvert à des modifications. Ce qui nous a permis de faire des économies et financer en grande partie le volet monétaire ».

Aux dires de M.Gravel, la nouvelle convention va nécessiter une augmentation moyenne de 450 000 $ par année pour les cinq prochaines années alors que le budget annuel du service est de 22 M$ par année.

« La convention a été signée à des conditions favorables pour les deux parties »de dire le directeur général.

Sur le plan monétaire, on parle d’une augmentation de salaire de 2.5 % par année. « Ce qui est inférieur à l’inflation qu’on prévoit au cours des cinq prochaines années ».Il y a eu, nous dit-on, des discussions pour des augmentations équivalentes à l’inflation, mais (à taux fixe), il est plus facile de prévoir l’impact sur les finances de la ville.

La ligue américaine

D’un autre côté, les policiers ont fait un gain sur un autre plan. Il faut dire que la concession fait également l’affaire des autorités.

« On a rendu permanents 15 postes temporaires(au niveau de la patrouille).

(Des postes temporaires)qui étaient là depuis plusieurs années. Les besoins étaient bien établis. Comme on voulait augmenter notre capacité de rétention de nos policiers, on a rendu les postes permanents. Au total, ça nous coûte un petit peu moins cher que des temporaires, par le jeu des assurances et des bénéfices marginaux »explique M.Gravel qui a eu cette image intéressante : « Saint-Jérôme, on est comme la ligue américaine (de hockey). On forme des joueurs et une fois qu’ils sont établis ils s’en vont à Laval et à Montréal ».

En outre, on a bonifié les conditions de travail des formateurs de façon à répondre aux besoins des policiers qui doivent suivre de plus en plus de formations spécialisées (itinérance, violence conjugale et autres), tout en obtenant plus de souplesse dans les formations (sans devoir aller à l’extérieur; ce qui est plus onéreux).

De plus, on a ajouté deux postes d’agents aux relations communautaires.

Escouades

Il est également important de souligner que l’assemblée de mardi soir dernier a permis de créer une escouade pour lutter contre la violence conjugale.

Le service de police comptant déjà une équipe vouée à l’itinérance (Pacifique) en plus de s’impliquer dans le contrôle des armes à feu, dans la foulée de la structure mise sur pied récemment par la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.