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Ça chauffe entre la Ville de Prévost et ses pompiers

Photo tirée du site SCFP

Ça chauffe entre la Ville de Prévost et ses pompiers

Publié le 26/01/2023

Le torchon brûle entre les pompiers de Prévost et leur employeur, la ville. Les deux partis sont repartis de la dernière séance du conseil marchand sur des charbons ardents.

Les accusations, les reproches et les commentaires qui effleuraient la subordination fusaient de tous les côtés. 

La partie syndicale ne passe pas par quatre chemins. « C’est un climat toxique », a martelé à plusieurs reprises lors de son intervention, Guillaume Aspireault- Massé. 

Celui qui est président de la section locale du Syndicat canadien de la fonction publique assure que l’ambiance de travail s’est détériorée depuis l’arrivée en poste du maire, Paul Germain, en 2018.

Il dit savoir de quoi il parle étant aux premières loges depuis les 13 dernières années. « Je demeure ici et j’ai vu les grandes clartés et les périodes plus sombres de la Ville de Prévost ».

À ses yeux, la période la plus noire de cette localité est certes celle de 2015, année où d’importants changement sont survenue avec le département des ressources humaines, notamment. 

La différence des administrations municipales

« Monsieur le maire, vous étiez venu réclamer la démission du maire de l’époque, M. Richer, et du directeur général Martin».

Il poursuit : Sous le mandat du maire Richer, deux conventions collectives ont été négociées au grand bonheur de tous. De 2012 à 2017, 5 griefs ont été recensés qui ont tous été réglés sans l’intervention d’un arbitre. Aucun congédiement, aucune rétrogradation, aucune sanction administrative contre les membres (pompiers) ».

Le porte-parole des pompiers mentionne que depuis l’arrivée en place du nouveau maire, il y a eu un grand ménage au sein de l’administration municipale. « Plus de 10 griefs ont été recensés, 5 ont fait l’objet d’un règlement, 3 ont été soumis à l’arbitrage, 1 a fait l’objet d’un jugement favorable à la partie syndicale et 1 a été retiré par le syndicat le 5 mai dernier lors du début des négociations, preuve de la bonne foi du syndicat ».

Le syndicat étale les reproches : des lettres de réprimandes, des rétrogradations et des congédiements se sont succédés. 

Congédiement avant Noël

La goutte qui a fait déborder le vase mettant de l’huile sur le feu est le congédiement contesté à cinq jours de Noël.

« Un huissier est envoyé pour remettre à cette personne une lettre de congédiement.  L’empressement de vouloir agir avant Noël, a fait oublier un élément important du processus d’un congédiement, c’est-à-dire une enquête », déplore M. Aspireault-Massé, qui était accompagné de 15 des 22 pompiers de Prévost.

Le maire se défend

En défense, le maire Paul Germain croit qu’il y a avant tout un problème de perception et que le meilleur moyen de régler ce problème est d’avoir un conciliateur (pas un arbitre) pour rapprocher les partis. 

« Ce congédiement est justifié. Un grief a été déposé par le syndicat. Il sera soumis à un arbitre déjà connu par la ville et le syndicat des pompiers. N’oublions pas que c’est à la partie patronale que revient le fardeau de la preuve. 

».

Le maire assure que s’il est démontré que la partie patronale est fautive, « je suis prêt à admettre mes fautes. Les décisions du conciliateur seront acceptées et respectées ».

Les pompiers de Prévost, sans convention collective depuis plus d’un an, sont rendus à 5 séances de négociations avec l’employeur; les 4 premières auraient été plutôt timides.

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