Les programmes techniques Éducation spécialisée et Éducation à l’enfance ont établi de nouveaux records de popularité dans le cadre de Collégienne et collégien d’un jour au Cégep de Saint-Jérôme (CSTJ) avec plus d’une trentaine de visites chacun à la session automne 2023. Le programme Soins infirmiers suit de près avec 24 visites.



Rappelons que ces trois formations collégiales bénéficient du nouveau programme de bourses Perspective Québec qui permet d’obtenir une somme de 1 500 $ par session réussie.



Ces bourses incitatives s’ajoutent à celles octroyées par le programme régulier de prêts et bourses. Elles visent à augmenter le nombre de personnes qualifiées dans des professions priorisées par le gouvernement du Québec, en déficit de main-d’oeuvre, notamment dans les services publics ainsi que dans des domaines stratégiques pour l’économie québécoise.



« Notre département est proactif », explique Annie Durete, enseignante et coordonnatrice du département d’éducation spécialisée. « Nous avons créé une affiche avec un code QR menant à l&#8217;inscription au programme Collégiennes et collégiens d&#8217;un jour. Cette façon de faire permet aux personnes intéressées de s&#8217;inscrire instantanément. »



Les responsables Nancie Valenti et Josée Lalande du programme Techniques d’éducation à l’enfance se réjouissent de la popularité de ces journées auprès des élèves du 5e secondaire et des adultes qui désirent effectuer un retour aux études.



« Le réseau des services de garde a grandement besoin d&#8217;éducatrices et d&#8217;éducateurs ayant reçu une formation de qualité comme celle que nous offrons au CSTJ. C’est un plaisir et un devoir de recevoir de futures étudiantes, et aussi de futurs étudiants. On essaie d’allumer la flamme en leur faisant vivre une journée à l’image de la technique : colorée et animée! », explique Nancie Valenti, enseignante en Technique d’éducation à l’enfance et responsable du Comité national de la mixité pour la valorisation des hommes en petite enfance.



Ces journées sont une excellente façon de découvrir le Cégep de Saint-Jérôme et de s’imprégner de la couleur d’un des 24 programmes offerts en côtoyant les personnes qui y étudient et en discutant avec les professeurs.



Au total, le Cégep a accueilli 217 collégiennes et collégiens d’un jour. Cette expérience est offerte dans plusieurs programmes des campus de Saint-Jérôme et de Mont-Laurier jusqu’au 24 avril (date limite d’inscription au 3e tour). <a href="http://cstj.qc.ca" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Un formulaire est accessible en ligne</a> dans la section Collégienne et collégien d’un jour.



À noter que le Cégep de Saint-Jérôme ouvrira également ses portes aux visiteurs le mercredi 7 février, entre 17 h à 20 h.&nbsp; Plus de 1&nbsp;000 participants sont attendus pour l’occasion.

Deux travailleuses du Cégep de Saint-Jérôme

« J’ai grandement apprécié mes échanges avec le maire Damphousse. Ce fut l’occasion de le sensibiliser ainsi que les membres de sa direction générale aux nombreux enjeux de notre ville. Nos discussions ont porté sur des sujets fort préoccupants pour le milieu municipal comme l’itinérance, la crise du logement, le transport collectif et le financement des municipalités », a déclaré le maire, Marc Bourcier.



<h2>Centre correctionnel communautaire fédéral</h2>



Le maire Bourcier a également profité de l’occasion pour remercier M. Damphousse de l’appui de l’UMQ dans le cadre de la bataille que la Ville de Saint-Jérôme mène pour récupérer le site de la Maison Taillon et pour s’assurer que le futur centre correctionnel communautaire fédéral soit construit à l’extérieur du centre-ville jérômien.



&nbsp;« C’est réconfortant pour notre Ville de compter sur le soutien de cette grande organisation. Nous avons conclu cette rencontre productive en convenant de poursuivre notre collaboration. Je suis heureux d’annoncer que j’aurai le plaisir de la recevoir à Saint-Jérôme pour nos prochains échanges », a souligné Marc Bourcier.

Martin Damphousse et Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme

Maison Taillon : l’UMQ réitère son appui au maire Bourcier

Dans un entretien avec le Journal, la nouvelle PDG s’est livrée sans censure sur ses motivations et ses ambitions pour le CISSS des Laurentides.&nbsp;



<h2>Cap sur l’accès aux soins</h2>



« Mes priorités&nbsp;: l’accessibilité aux services de première ligne, à un médecin de famille. Il faut s’assurer qu’on offre des soins pertinents et sécuritaires. Et s’assurer qu’on a les infrastructures pour tout cela. Donc, ça décline à plusieurs niveaux », explique la pdg.&nbsp;



<h2>Déficit et recrutement</h2>



Même si sa priorité demeure l’accessibilité aux soins pour les citoyens des Laurentides, elle est consciente des défis l’attendent.&nbsp;



Dans l’immédiat, le CISSS des Laurentides vise un retour à l’équilibre financier, car son déficit avoisine les 180 M $.&nbsp;



Le CISSS des Laurentides doit aussi faire face à un problème de recrutement et de rétention, surtout dans le Nord où les besoins sont accentués. Le recrutement d’infirmières de tous niveaux se fait sentir et une centaine de médecins manque à l’appel.&nbsp;



Les urgences des hôpitaux débordent tandis que les travailleurs du réseau de la santé ont dû multiplier les jours de grève à la fin 2023 pour améliorer leurs conditions de travail et salariales.&nbsp;



<h2>L’agence Santé Québec&nbsp;</h2>



Malgré les critiques que suscite le PL15, Mme Delaney estime que la création de l’agence Santé Québec fait partie de la solution.&nbsp;



« Les principes et la vision de cette réforme est de ramener à la population un système de santé qu’elle mérite, accessible et axé sur la performance et les résultats », souligne-t-elle, anticipant déjà des fenêtres d’opportunités et de leviers plus efficaces pour desservir la population.



« Je perçois le PL15 davantage comme une cohérence, une cohésion, poursuit-elle. On incite les pdg à la collaboration, à voir comment on peut aider, comment on peut être aidé. Ça favorise les liens et la fluidité. Ça nous ouvre une petite fenêtre d’opportunités pour nous permettre aussi de faire valoir les besoins de notre région et de bien positionner la région. Et je vois ça d’un très bon œil. »



Pour ce qui est du futur mandat d’orientation du MSSS, il faudra attendre d’en savoir plus puisque l’intégration du PL15 se déploiera en mode transition au cours des prochains mois, spécifie Mme Delaney. Si l’on prévoit six mois pour la transition entre l’agence et le MSSS, elle estime l’intégration des établissements davantage vers l’automne.



Comment s’articule l’année 2024 pour la nouvelle pdg ?



« Je dois m’approprier l’organisation et la structure dans le contexte de la transition. Je vais continuer de miser sur les succès&nbsp;: on a des projets pilotes – les projets GAP &#8211; qui permettent de structurer davantage à l’accessibilité aux soins. »



<h2>GAP&nbsp;: Guichet d’accès à la première ligne</h2>



Le GAP implanté en 2022 &#8211; une ligne téléphonique réservée aux personnes sans médecin de famille (811 – option 3) &#8211;&nbsp;&nbsp;a permis de relever l’accès de première ligne à 89,3 % en date de janvier 2024 alors qu’il ne dépassait pas 78,8 % en 2019. Même mince, cette marge est considérée comme un progrès dans le système de santé actuel.



Les citoyens de la région disposent d’un autre GAP, celui avec un guichet d’orientation virtuel et un autre à l’hôpital Saint-Eustache assuré par un employé chargé de diriger le patient vers le bon professionnel. Une démarche efficace selon le CISSS, qui compte un taux de réorientation de 20 % depuis sa mise en place, en décembre dernier.&nbsp;



<h2>Débordement aux urgences</h2>



Pour ce qui est des débordements dans les urgences, Mme Delaney est d’accord qu’il faut davantage de fluidité, malgré les efforts déjà déployés mais invisibles aux yeux de la population.&nbsp;



« Chaque jour, on met en place des cellules de crise, des plans de surcapacité, et même plusieurs fois par jour. Une gestion de séjours est faite. Il faut voir aussi comment donner de l’aide à l’urgence et à tous les blocs. On analyse tous les cas, tous les bloqueurs sont ramenés&nbsp;: le nombre de personnes en ambulatoire dans la salle d’urgence, ceux qui sont en soins alternatifs, en attente d’un congé. Est-ce qu’on peut donner des soins en ergonomie, en physiothérapie », explique-t-elle.



Mme Delaney garde bon espoir de reprendre le dessus sur le déficit avec les nouvelles normes apportées face aux agences de placement infirmier dont on réduira substantiellement le recours à compter du 1er&nbsp;mars.&nbsp;



« C’est une bonne partie de notre déficit budgétaire. Et il y a eu une époque où les infirmières du privé qui souhaitaient venir dans le réseau avaient une pénalité. C’est fini, toutes ces règles sont modifiées&nbsp;: plus de pénalité et on a une réduction du taux du TSO. On est très sensibles à ça et on a un faible taux de TSO ici, dans la région, en comparaison avec les autres régions. Et toutes les modalités sont examinées pour qu’il y ait des gestionnaires d’horaire dans les équipes et qu’on puisse choisir notre horaire », assure Mme Delaney.



Reste que les enjeux de main-d’œuvre perdurent. Dans l’ensemble de la région, pour les postes d’infirmiers.es, et surtout au nord où l’on peine à retenir les médecins en poste. Ici, dans les Basses-Laurentides, la proximité ici favorise la rétention du personnel, dit-on.

Collégienne et collégien d’un jour au Cégep de Saint-Jérôme | Les programmes à caractère humain ont la cote