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Dossier rue Lamontagne: la Commission municipale devra trancher

Au moment de lire ces lignes, la signalisation orange (encore en place au moment de la photo jeudi matin) a été retirée par les autorités de Saint-Colomban.

Photo Mychel Lapointe

Dossier rue Lamontagne: la Commission municipale devra trancher

Publié le 21/05/2019

Il y a une trêve dans la bataille des panneaux de signalisation et on fera appel à la Cour municipale du Québec (CMQ) pour trancher le litige entre les villes de Saint-Jérôme et Saint-Colomban dans le dossier de l’intersection Lamontagne et Saint-Nicholas.

Le ton a monté d’un cran la semaine dernière quand les autorités de Saint-Colomban ont décidé de réinstaller les panneaux orange qui indiquaient qu’il était permis de tourner à droite sur la rue Lamontagne (tout le contraire de ce que stipule le panneau blanc et vert de la Ville de Saint-Jérôme installé quelques pieds plus à l’est sur la montée Saint-Nicholas).

État des rues

La démarche des élus colombanois était expliquée dans un courriel publié sur la page Facebook du maire Xavier-Antoine Lalande.

«Celle-ci [la signalisation orange] a été installée compte tenu de l’état déplorable des trois voies nous menant à Saint-Jérôme. Il s’agit ici du chemin des Lacs dans le secteur Bellefeuille, de la montée Saint-Nicholas (secteur Saint-Jérôme) et du boulevard Grand-Héron […] Nous avons été très patients envers la Ville de Saint-Jérôme avant d’appliquer une signalisation orange. En effet, l’état de ces routes est endommagé depuis plusieurs semaines déjà et aucune action sérieuse n’a été initiée par la ville voisine. Ceci a pour effet de diminuer considérablement la fluidité de la circulation et crée des inconvénients pour nous tous. Je tiens à vous aviser ou rappeler que le virage à droite sur Lamontagne est conforme à notre réglementation depuis août 2018», plaidait M. Lalande, qui tenait également à préciser que «des policiers de Saint-Jérôme ont distribué des contraventions aux automobilistes qui empruntaient le virage à droite sur Lamontagne, j’invite ceux-ci à faire des recherches concernant la légitimité des contraventions distribuées. La signalisation orange est prioritaire à la verte ou la blanche.»

Le maire de Saint-Colomban y soulignait, de plus, avoir communiqué par courriel avec son homologue jérômien, Stéphane Maher, le 6 mai, pour connaître le calendrier des travaux sur les trois rues en question. Aucune réponse à la démarche ne lui était parvenue, dit-il, au moment de réinstaller les panneaux de circulation.

Commission municipale

L’affaire s’est finalement retrouvée dans les mains des avocats des deux villes et sera débattue devant la Commission municipale du Québec qui aura à déterminer qui a raison dans ce dossier qui n’a jamais cessé de s’envenimer au cours de la dernière année.

Dans un échange de textos avec Infos Laurentides, le maire de Saint-Jérôme a résumé sa version.

«Essentiellement, nos procureurs ont fait parvenir une ordonnance de retirer immédiatement les panneaux de signalisation qui sont en défaut. Les procureurs de Saint-Colomban ont immédiatement obtempéré et en contrepartie nous nous sommes entendus pour en discuter officiellement devant la Commission municipale. Ce sont des procédures qui normalement prennent au moins une année et, durant cette période, le maire de Saint-Colomban doit respecter la signalisation actuelle et cesser d’inciter les citoyens de sa ville à défier la signalisation», souligne M. Maher.

Dans les faits, ce sont là les intentions des autorités colombanoises.

«Puisque le but recherché par Saint-Colomban – à défaut d’une entente de gré à gré entre les deux villes – est justement de forcer un arbitrage devant la CMQ afin que le litige soit entendu et tranché sur le fond et que, par ailleurs, la situation actuelle de signalisation contradiction orange ne pouvait être qu’une mesure temporaire et transitoire puisqu’imparfaite en raison des risques de contravention auxquels continuaient de s’exposer les automobilistes, les panneaux seront donc retirés. À cet effet, la Ville a reçu des garanties satisfaisantes quant à une prise en charge rapide du dossier par la Commission municipale du Québec. Nous invitons donc les usagers de la route à ne pas s’exposer inutilement à l’émission de constats d’infraction», écrivait-on jeudi sur la page Facebook de la Ville de Saint-Colomban.