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Du haut de ses 11 ans, elle s’adresse à SON maire

Coralie Gauvin demande plus d’activités pour les ados et pré-ados

Du haut de ses 11 ans, elle s’adresse à SON maire

Publié le 29/10/2022

Deux maires, deux approches. Deux jeunes interlocuteurs, dans deux conseils municipaux différents, deux réponses diamétralement opposées.

À Saint-Jérôme, la période de question au public est terminée. Une fillette de 11 ans s’approche, avec l’aide de sa mère, elle place une chaise devant le micro et monte les deux pieds dessus, question d’être à la bonne hauteur pour s’adresser à SON maire. 

Le maire Marc Bourcier regarde la scène devant lui, sourit, et accepte exceptionnellement de prolonger la période de questions pour une de plus. Il aurait été difficile d’expliquer une décision autre sachant que la fillette avait combattu son sommeil pour livrer, elle-même, son message, car il est mardi soir 21h30 et le lendemain, elle a de l’école.

De sa petite voix mignonne, elle se présente : Coralie Gauvin, 11 ans. « Quand allez-vous penser à nous les pré-adolescents et les adolescents qui vivent dans le vieux Bellefeuille, près de l’école ? »

Elle déplore que dans le parc à proximité il n’y aient que des modules pour les tout-petits, mais « rien pour nous », dit-elle en ajoutant que sa petite sœur de 4 ans adore ce parc.

« On n’a rien à faire. Il y a un tout petit terrain de soccer, mais les filets sont brisés et le terrain de basket, le sol est plein de tous ». 

Le préambule est terminé, elle prend confiance, et se lance : « Quand allez-vous penser à installer des choses pour les ados. Par exemple :  un module d’entraînement, un pump track de BMX ou réparer les terrains actuels. Nous sommes près de 1000 enfants dans notre village. Que ferez-vous pour nous. C’est ma question », lance-t-elle, large sourire aux lèvres, chaudement applaudie par une salle enflammée par la démarche de la petite Gauvin. 

Sous-question 

Bien réchauffée, Coralie se permet une sous-question, les citoyens ayant droit à une question et une sous-question, pas plus durant la période de questions à Saint-Jérôme. Même les journalistes n’ont pas une période réservée pour eux, une façon de faire qui diffère avec l’ensemble des villes québécoises. 

Le maire Bourcier répond avec humour : « tu as une sous question, vas-y ». La fillette lui précise alors qu’elle fera le saut l’an prochain au secondaire, avec les grands. 

« Je te fais une promesse. Tu viendras me voir l’an prochain lors de l’ouverture de la nouvelle école et j’irai te saluer. On jasera ensemble », a enchaîné celui qui était enseignant avant de se lancer en politique. 

Un ado invectivé

Si la prise de parole de Coralie à la dernière séance du conseil municipal de Saint-Jérôme a été glorifiée, le scénario a été tout autre à l’assemblée publique de l’arrondissement d’Anjou, au début octobre. Un adolescent de 15 ans qui s’adressait poliment et calmement au maire Luis Miranda, a été invectivé.

« Moi, premièrement, à 15 ans, je ne serais pas venu affronter le maire comme vous le faites. Je ne sais pas pourquoi c’est vous, ça aurait dû être votre mère ou votre père (…) À 15 ans, je n’aurais même pas eu d’affaire à lui parler, a morigéné le maire Miranda, visiblement en colère.

Rappelons que l’adolescent sermonné, Hocine Ouendi, demandait au maire de considérer la réouverture des terrains synthétiques de soccer de l’arrondissement à raison d’une journée par semaine, soit le samedi, pour le reste de la saison.

La scène a été captée et visionnée des milliers de fois sur les réseaux sociaux.

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