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Hausse des cégépiens et des cégépiennes dans les Laurentides

Dans les Laurentides, l’augmentation des étudiants collégiaux est l’une des plus fortes au Québec.

Hausse des cégépiens et des cégépiennes dans les Laurentides

Publié le 09/09/2024

Alors que la session d’automne des établissements d’enseignement collégial du Québec débutait dans la semaine du 19 août, nous avons appris le 23 août dernier que les inscriptions dans les cégeps avaient connu leur plus forte augmentation depuis 25 ans.

À travers le Québec, on observe une augmentation de 3,4 % par rapport à l’année dernière.

Dans la région des Laurentides, cette hausse atteint plus de 7 %, ce qui représente 770 étudiants de plus que l’an dernier à pareille date, selon la Fédération des cégeps.

Au total, 2 775 jeunes de plus se sont inscrits cet automne au niveau collégial à travers tout le Québec.

Comment expliquer ce phénomène?

Sans nul doute, la croissance démographique est à l’origine de ces défis pour les deux établissements d’enseignement collégial des Laurentides, soit le Cégep de Saint-Jérôme et le Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse.

« Il y a 25 ans, c’étaient les garderies qui débordaient, ensuite ce fut le tour des écoles primaires et des écoles secondaires. Ce n’est pas une surprise pour nous. Ça fait des années qu’on essaie de s’y préparer », a affirmé en entrevue Guylaine Fortin, directrice adjointe au Service des communications et du recrutement du Cégep de Saint-Jérôme.

Du côté du Collège Lionel-Groulx, les instances partagent le même avis. « C’est ce léger baby-boom [de la seconde moitié de la décennie 2000] qui a engendré cette augmentation. Lionel-Groulx a cette année 450 étudiants de plus par rapport à l’automne dernier », a indiqué au bout du fil, Philippe Nasr, directeur général du Collège Lionel-Groulx.

Des défis au niveau des infrastructures

« C’est certain que notre collège, dans sa structure, n’a pas la capacité d’accueillir autant d’étudiants. On a mis en place des moyens pour y parvenir », a expliqué Philippe Nasr. « Nous avons ajouté des complexes modulaires qui permettent d’ajouter des classes. »

Toutefois, le directeur du Collège Lionel-Groulx assure que les installations sont adéquates pour l’enseignement, et qui plus est, elles offrent un environnement climatisé, un petit plus qui n’est pas de refus avec les chaleurs que nous offrira le mois de septembre.

En outre, en plus d’ajouter ces installations temporaires, d’une durée de vie d’environ 10 ans, Lionel-Groulx a remanié sa plage horaire, offrant un peu plus de cours du soir qu’à l’habitude.

Pour se préparer à l’avenir, alors que Lionel-Groulx envisage d’accueillir au bas mot 1 000 étudiants de plus chaque année dès 2030, la construction d’un nouveau pavillon devrait être achevée d’ici l’automne prochain. Un autre projet de pavillon est également sur la table, qui permettrait l’accès à de nouvelles installations offrant plus d’espaces de rassemblement pour les étudiants.

Concernant le Cégep de Saint-Jérôme, la construction, il y a un peu plus de deux ans, du Centre collégial de Mont-Tremblant, un complexe affilié à l’institution jérômienne, a certainement permis d’absorber une partie de l’augmentation de la population étudiante. Par ailleurs, Guylaine Fortin affirmait en entrevue que le campus de Tremblant avait connu une augmentation des inscriptions de 40 % cet automne.

Une aide de Québec plus que souhaitée

Dans un communiqué de presse daté du 23 août, la présidente-directrice générale de la Fédération des cégeps, Marie Montpetit, n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que dans un avenir rapproché, le gouvernement devra épauler les collèges dans la construction d’infrastructures aptes à accueillir les Québécois et Québécoises qui poursuivront des études collégiales.

« Cette augmentation des inscriptions dans nos cégeps, la plus importante en un quart de siècle, est une excellente nouvelle pour tout le Québec et un signe prometteur pour l’avenir. Dans un contexte économique en constante évolution, avec une prévision de croissance de près de 20 % de la population étudiante d’ici 10 ans, le diplôme d’études collégiales devient indispensable pour se démarquer sur le marché du travail. Afin de continuer à remplir notre rôle et d’accueillir ces cohortes croissantes dans des conditions d’apprentissage propices, la Fédération compte sur le gouvernement pour investir dans des infrastructures adéquates et durables. Le Québec et l’éducation de nos jeunes en sortiront gagnants », a déclaré Marie Montpetit.