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Financement du service de police uniquement par les citoyens: «Inacceptable»,selon Stéphane Maher

«La situation ne peut plus durer»,considère Stéphane Maher.

Photo Claude Cormier

Financement du service de police uniquement par les citoyens: «Inacceptable»,selon Stéphane Maher

Publié le 19/12/2018

«Il est inacceptable que les Jérômiennes et les Jérômiens payent à l’heure actuelle la totalité de la facture de leur Service de police, en plus de contribuer au financement de la Sûreté du Québec par l’intermédiaire de leurs impôts versés au provincial»,évalue Stéphane Maher.

Le maire de Saint-Jérôme y allait de ce commentaire mardi dernier au moment où l’Union des municipalités du Québec demandait une limite à l’augmentation annuelle des frais liés aux services de la Sûreté du Québec (SQ).

Ce qui, dans les faits, a été obtenu avec l’annonce jeudi matin par la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, et la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, de limiter à 3,1 % en 2019 l’augmentation maximale pour l’ensemble des municipalités desservies par la SQ.

Augmentation de taxes

La Ville de Saint-Jérôme (Infos Laurentidesen a fait état à quelques reprises au cours des 14 derniers mois) assume à 100 % la facture pour son service de police municipale alors que les villes desservies par la SQ bénéficient d’un financement gouvernemental annuel.

«À cela s’ajoutent les 22,8 M$ accordés l’an dernier par Québec afin que les villes puissent faire face à la hausse des tarifs»,tient à rappeler le premier magistrat jérômien.

De plus, il faut savoir que, fait-on valoir du côté de l’administration municipale, «Saint-Jérôme réserve 16 % de son budget à la police, soit près de 22 M$, alors qu’une ville comparable en taille et en population comme Drummondville alloue 8 % de son enveloppe budgétaire».

«Nous tentons, depuis 2013, de compenser cette iniquité dans le financement des services de police en puisant dans nos réserves, mais la situation ne peut plus durer»,disait Stéphane Maher, mardi dernier.

Le maire est allé plus loin dans une entrevue accordée à La Presseen disant, selon ce qui est rapporté dans le quotidien jeudi dernier, «cette année, on a atteint un point de non-retour. On a épuisé nos réserves».

Laissant ainsi planer, comme le rapporte La Presseque «le budget 2019 que le maire présentera mardi prochain (NDLR: hier. Ainsi, ce que notre heure de tombée nous empêche de confirmer) inclura donc une hausse de taxes attribuée essentiellement à la croissance des coûts policiers».

Chassin

Par ailleurs, Stéphane Maher insiste pour dire que «le problème est connu à Québec et nous espérons que nos appels à l’aide seront entendus».

Le maire soulignant, via son service des communications, «que le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, a reconnu l’urgence de se pencher sur ce dossier».

On imagine que M. Maher fait allusion à l’entrevue (exclusive) que M. Chassin a accordée à Infos Laurentideset au cours de laquelle il a dit, tel que rapporté dans notre édition du 28 novembre dernier, que «concernant la police (plus particulièrement le financement), il y a une injustice qu’il faut faire reconnaître. Ce n’est pas que Saint-Jérôme veut se débarrasser de son service de police municipale, mais il y a là une injustice qui pourrait être considérée comme une bonne base pour une aide à Saint-Jérôme là-dessus. (Relativement à cela) j’ai des rencontres à faire». [http://bn.journalinfoslaurentides.com/actualites/un-impact-sur-le-plan-economique-il-y-une-injustice-quil-faut-faire-reconnaitre-youri-chassin].