Fondé par Marie-Andrée Gagnon et Guy de La Durantaye, les parents de Louis, un jeune homme de 21 ans qui s’est enlevé la vie, l’organisme est né d’un profond désir de transformer une tragédie en action concrète. Deux cousines de Louis, Kym de La Durantaye et Noemi Boyer, très touchées par le drame, sont également engagées dans cette initiative au même titre que ses parents.
« Génération Louis tente de parler des vrais maux avec les vrais mots : psychose, dépression, suicide, trouble anxieux… C’est important d’en parler pour briser les tabous », souligne Mme Gagnon.
Pour M. de La Durantaye, de nombreux adolescents et jeunes adultes souffrent en silence. L’objectif est de leur offrir un espace où ils pourront s’exprimer librement et sans jugement. L’organisme mise sur la prévention en santé mentale, particulièrement dans les écoles, et utilise l’art comme point d’entrée, avec l’ambition de fédérer une communauté de solidarité à travers le Québec.
Une exposition immersive
Le projet phare de Génération Louis : une exposition immersive en réalité virtuelle, conçue avec l’appui d’une boîte de création spécialisée. L’idée est de plonger les jeunes dans un univers narratif et sensoriel pensé pour eux, ancré dans leur réalité numérique.
« Ce projet incarne l’audace, la créativité et l’espoir », affirme Kym de La Durantaye.
Les fondateurs souhaitent acquérir 12 casques de réalité virtuelle pour des installations itinérantes, et établir un partenariat avec un laboratoire en technologie immersive pour garantir une expérience sécuritaire.
Cette exposition, conçue à partir des œuvres de Louis, de récits, d’ambiances sonores et de parcours à choix multiples, propose une plongée émotive et éducative dans la réalité de ceux qui vivent avec une maladie mentale. Elle permettra d’aborder les effets de la consommation, les déséquilibres chimiques, les facteurs de stress, et surtout, les signaux qu’il faut apprendre à reconnaître.

Guy de la Durantaye et Marie-Andrée Gagnon lors du lancement officiel de Génération Louis.
De Montréal à Gaspé
Pensée pour être accessible, cette exposition se déplacera facilement : écoles, maisons de jeunes, bibliothèques, cégeps, peu importe la région.
« La santé mentale ne s’arrête pas à la frontière des grands centres. Il y a des jeunes isolés en détresse partout », rappelle-t-elle.
Génération Louis souhaite ainsi devenir un outil de dialogue entre les jeunes et les intervenants en santé, dans un langage qui leur parle, avec une technologie qui les rejoint.
Allumer des étincelles
En clôture de l’événement, l’organisme a lancé une campagne de financement pour concrétiser ce projet ambitieux.
« Ce projet, c’est celui que vos dons, votre soutien et votre confiance permettront de réaliser », affirme Kym de La Durantaye.
« Suis-je à l’écoute de ma santé mentale? Saurais-je reconnaître les signes chez un ami? Vers qui pourrais-je me tourner? », questionne-t-elle.
Plutôt que d’apporter des réponses toutes faites, Génération Louis souhaite ouvrir des réflexions, briser le silence et planter des graines d’espoir.
Il est possible de contribuer à la campagne via le site : generationlouis.com
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