Malgré ses apparences d’endroit abandonné, M. Roy assure que l’emplacement est bien connu comme installation sportive, mais qu’elle est « négligée par les gestionnaires ».
L’homme de 65 ans ajoute que le parc des Hauteurs est devenu « un terrain de jeu pour les résidents du quartier », notamment pour les familles avec des enfants. Pourtant, l’endroit ne ferait pas l’objet d’un entretien régulier des cols bleus de la ville.
Malgré cela, des résidents du quartier continuent d’utiliser la butte de glisse pour s’amuser et passer du bon temps.
Clavicule fracturée
Alain Roy a subi d’importantes blessures l’an dernier à la suite d’une chute sur la butte de glisse. « J’ai eu la clavicule fracturée. J’ai dû être opéré suivi d’une période de convalescence », raconte-t-il.
Qualifiant l’endroit de « dangereux », Alain Roy a interpelé la ville pour qu’elle prenne des mesures pour assurer la sécurité des résidents, quelques semaines après sa « méchante débarque ».
Ce qui choque Alain Roy, c’est l’indifférence des fonctionnaires ou l’« incompétence ». « Je suis allé les rencontrer l’an passé à la suite de mon accident pour m’assurer que cet hiver la situation serait corrigée, rien de ça. Comme si ça rentrait par une oreille et sortait par l’autre », s’insurge-t-il.
Les 4 recommandations de M. Roy :
Installer une clôture fixe ou temporaire en haut de la pente et non un banc de neige
Afficher sur une pancarte en grosses lettres que le casque protecteur est obligatoire pour les enfants, de respecter l’utilisation du couloir de remonté, de ne pas aller plus haut que la clôture en haut de la pente
Aménager une pente plus douce pour les enfants qui sera visible sur le site
S’assurer que lors de la fermeture de l’installation pour des raisons reliées à la température ou toutes autres raisons il y ait sur place des affiches indiquant que le site est fermé et donc interdit d’accès.
La Ville répond
En réponse à notre demande d’explications, la Ville a répondu par un courriel précisant avoir à cœur la sécurité des citoyens.
La pratique de certaines activités récréatives, comme la glisse, implique certains risques auxquels les adeptes doivent être conscientisés, peut-on lire dans la correspondance.
La Ville a installé une clôture en haut de la pente et a aménagé une pente plus douce à l’extrémité droite de la pente pour permettre aux plus jeunes de glisser en toute sécurité. Les demi-lunes sont aménagées afin de créer des corridors de glisse et ainsi éviter les collisions entre les usagers.
La Ville a aussi embauché, pour la période hivernale, deux surveillants qui s’assurent de faire respecter les règlements pendant les heures d’ouverture du site, soit les samedis et dimanches de 11 h à 16 h. En ce sens, mentionnons qu’il est de la responsabilité des usagers d’utiliser un équipement de glisse adéquat et d’adopter des comportements sécuritaires. Pour mieux faire connaitre ces derniers, la Ville produit actuellement de nouvelles pancartes qui seront installées sur le site.
Au Gouvernement
Sur le site du gouvernement du Québec, il est mentionné que les aires de glisse sont des lieux de pratique récréative souvent libres où il y a un minimum d’encadrement et un risque élevé de traumatismes. La pratique se fait souvent dans des lieux improvisés qui peuvent être fortement fréquentés. La municipalité demeure responsable de la pratique pouvant s’effectuer sur ses terrains, qu’ils soient reconnus ou non comme des parcs récréatifs.
Pendant ce temps, Alain Roy, lui, n’ose plus aller glisser avec ses deux petits-fils, malgré leur envie de voir leur grand-père descendre la butte.
MOTS-CLÉS
Saint-Jérôme