Le magistrat réagit ainsi de façon vigoureuse à la proposition de Vision Saint-Jérôme. C’est que le parti politique défait à plate couture lors des dernières élections assure pouvoir avec les 11 M$ budgétés par la ville pour l’aménagement d’une patinoire Bleu Blanc Rouge réfrigérée et un stationnement écologique, sauver l’aréna Melançon, sauver le départ des Cardinaux, sauver l’abolition du programme de l’IRS, tout en aménageant une patinoire neuve, couverte, avec vestiaires, stationnements et le reste.
L’idée de Vision Saint-Jérôme, telle que détaillée dans le journal de la semaine dernière, est de construire la nouvelle glace artificielle tout près de l’actuel aréna régional, ce qui ferait économiser 4 M$. « Pour sauver sur les coûts n’ayant pas besoin d’une autre zamboni, ni d’un garage pour l’entreposer, le stationnement est déjà là, l’emplacement du chalet de parc aussi et les employés y travaillent déjà. Pas plus compliqué d’aller faire un tour et de s’assurer que tout se passe bien sur la patinoire extérieure pendant le même chiffre de travail », a expliqué la cheffe de Vision Saint-Jérôme, Chantale Lambert.
Mécontent de cette sortie publique, le maire Bourcier décortique point par point les éléments « farfelus » pour démontrer qu’« encore une fois ces gens ne savent pas de quoi ils parlent ».
« L’emplacement au parc Melançon est l’endroit idéal pour inviter les familles plus démunies, souvent sans voiture, à pratiquer notre sport national. Des milliers d’enfants défavorisés pourront s’amuser à cet endroit 12 mois par année ».
Pour le maire, la proposition de sauver l’aréna Melançon relève, « encore une fois de gens qui parlent à travers leur chapeau. Uniquement, la mettre au niveau coûterait 6 M$ et la reconstruire 45M$ ».
De plus, le maire assure que la même zamboni ne peut desservir trois glaces en même temps, les deux de l’aréna régional Rivière-du-Nord et la nouvelle patinoire qui sera construite en 2024.
Pour le stationnement, celui qui dirige la destinée de quelque 80 000 citoyens depuis moins de deux ans, se demande sur quelle planète ces gens vivent. « Des contribuables se plaignent déjà que le nombre de stationnements est insuffisants parfois. Ce n’est pas avec une autre patinoire qui fera courir les foules que l’on va libérer des places. Au contraire ».
Quant aux employés qui pourraient travailler aux deux endroits, « c’est une preuve évidente que ces gens sont déconnectés et ne connaissent pas les dossiers. Nous ne pourrions utiliser les mêmes travailleurs, car ceux qui s’occupent de l’aréna Rivière-du-Nord sont des employés des trois localités partenaires de l’aréna, alors que la nouvelle patinoire ne sera administrée que par Saint-Jérôme ».
Le maire Bourcier admet avoir les mains liées. La Fondation des Canadiens pour l’enfance a accepté d’implanter une patinoire et d’assumer les coûts de construction ainsi que du système de réfrigération au CO2, en plus de fournir 100 casques, 100 bâtons de hockey, 100 paires de patins, 2 filets de hockey et 4 paniers de basketball amovibles, pour un don estimé à près de 2 M$, à condition que la dite patinoire soit installée dans un quartier défavorisé.
Maintenant que son point de vue est exprimé, il souhaite que le « bla bla inutile est terminé » et que plus personne ne viendra ternir ce « beau projet de société» qu’il caresse depuis plus de 12 ans, à l’époque même où il était enseignant au primaire.
Finalement, le politicien promet qu’une fois les travaux complétés de la patinoire du CH et de l’emplacement, l’endroit deviendra l’un des plus beaux parcs naturels au Nord de Montréal.
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