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Intersection Lamontagne / Saint-Nicholas :  Saint-Jérôme réclame une nouvelle limite territoriale

L’épineux dossier de l’intersection Lamontagne/Saint-Nicholas a connu un nouveau chapitre la semaine dernière.

Photo Mychel Lapointe

Intersection Lamontagne / Saint-Nicholas :  Saint-Jérôme réclame une nouvelle limite territoriale

Publié le 19/08/2021

L’épineux dossier de l’intersection Lamontagne/Saint-Nicholas a connu un nouveau chapitre la semaine dernière quand, en assemblée extraordinaire le 10 août, les autorités de Saint-Jérôme ont résolu d’ entreprendre les démarches nécessaires pour obtenir auprès de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, un redressement de la limite territoriale « de manière à ce que toutes les approches de l’intersection soient situées sur son territoire ».

Il faut savoir que les limites actuelles font en sorte que le territoire de Saint-Colomban se prolonge jusqu’à l’intersection en question.

Source de conflit

Du côté de la Ville de Saint-Jérôme, on plaide que les limites actuelles datent d’un temps lointain et sont, aujourd’hui, au cœur de la problématique qui se vit depuis de nombreux mois.

« La limite territoriale entre la Ville de Saint-Jérôme et la Ville de Saint-Colomban, dans le secteur de la côte Saint-Nicolas, a pour origine les limites des circonscriptions foncières de Deux-Montagnes et de Terrebonne et anciennement les limites des cadastres des paroisses de Saint-Jérôme et de Saint-Colomban. La limite territoriale traverse maintenant en diagonale l’intersection entre la rue Lamontagne et la côte Saint-Nicolas. Cette configuration est à la source d’un conflit depuis que la Ville de Saint-Jérôme a décidé d’exercer sa compétence de réglementer la circulation sur la rue Lamontagne à l’aide de panneaux situés à cette intersection, installés au printemps 2018. Saisie conjointement par les deux municipalités en septembre 2019 la Commission municipale du Québec (CMQ) a jugé, le 21 janvier 2020, qu’il n’était pas nécessaire d’imposer la gestion commune de l’intersection demandée par la Ville de Saint-Colomban, reconnaissant à la Ville de Saint-Jérôme la compétence exclusive pour réglementer la circulation sur son territoire. Le 23 octobre 2020, cette décision a été confirmée en contrôle judiciaire par la Cour supérieure. Le dossier était alors clos » expliquent les autorités jérômiennes dans un communiqué émis la semaine dernière.

Glissières de béton

Est-il nécessaire de rappeler qu’au milieu du mois dernier, Saint-Colomban a fait installer des glissières de sécurité en béton dans l’intersection.

Ce qui a soulevé l’ire des élus jérômiens (on a d’ailleurs mandaté des effectifs policiers, à l’intersection pour assurer la sécurité des automobilistes).

Un mois et demi plus tard, la mairesse Janice Bélair-Rolland ne décolère pas, comme elle l’a exprimé dans la communication à laquelle nous faisions allusion plus haut.

« La limite territoriale actuelle a permis à la Ville de Saint-Colomban de bloquer, du jour au lendemain et sans avertissement, la circulation sur la rue Lamontagne, qui est située entièrement sur le territoire de la Ville de Saint-Jérôme. Pour assurer la sécurité des usagers de la route, il nous semble impératif de pouvoir gérer et réglementer la circulation sur l’ensemble des approches de l’intersection entre la rue Lamontagne et la côte Saint-Nicolas. La limite territoriale actuelle a permis à une ville voisine de bloquer, du jour au lendemain, la circulation sur cette rue entièrement jérômienne. Nous croyons donc pertinent d’amorcer une procédure de redressement de la limite territoriale afin que l’ensemble des approches de l’intersection entre la rue Lamontagne, la montée et la côte Saint-Nicolas fassent partie du territoire de la Ville de Saint-Jérôme ».