La Ville de Saint-Jérôme et son Service de police ont transmis des précisions par voie de communiqué afin de rectifier des informations erronées qui ont circulé dans l’espace public au sujet des personnes en situation d’itinérance à l’hôpital de Saint-Jérôme.
Rectification des propos
Les deux institutions affirment qu’aucune directive municipale n’a jamais été donnée aux policiers pour transporter systématiquement des personnes en situation d’itinérance vers l’hôpital. Elles rappellent que le recours au centre hospitalier peut s’avérer nécessaire uniquement lorsque la santé ou la sécurité d’une personne est en jeu.
« Nos policières et policiers interviennent dans le cadre de leur mission première : assurer la sécurité et le bien-être des personnes. » — Service de police de la Ville de Saint-Jérôme (SPVSJ)
Invitation à constater les services
La Ville invite par ailleurs ceux qui ont véhiculé cette fausse information à constater la trajectoire des services offerts à Saint-Jérôme, la présence de nombreux effectifs et travailleurs sociaux sur le terrain, ainsi que l’étroite collaboration entre la Ville, le CISSS et ses partenaires. Elle souligne que cette visite permettrait de constater l’ensemble des efforts déployés pour assurer bienveillance et soutien aux personnes vulnérables qui ont besoin d’accompagnement.
Ressources disponibles et présence sur le terrain
• Halte-chaleur de La Hutte : environ 50 places, rarement plus d’une dizaine occupées ; nuit sécuritaire, repas, café, douche et lavage de vêtements, gratuitement.
• Maison d’hébergement d’urgence La Hutte : capacité de 66 personnes ; rarement pleine.
• Centre Le Phénix : 12 lits d’hébergement transitoire pour femmes.
• Café de rue SOS — Le Trait d’Union jeunesse : milieu de jour pour les 17–30 ans en situation d’itinérance ou à risque, avec accompagnement et orientation.
• Le Bunker de l’Espoir — Armée du Salut : repas, vêtements, douches, buanderie et soutien de proximité pour établir une relation de confiance.
• Travail de rue — L’Écluse des Laurentides : présence quotidienne, dont Jean Létourneau, auprès des personnes aux prises avec exclusion sociale, marginalisation, pauvreté, détresse, toxicomanie ou décrochage, avec un objectif d’amélioration du mieux-être.
Collaboration intersectorielle
Le Service de police souligne une étroite collaboration avec l’Équipe de soutien en intervention psychosociale (ESIP), composée de travailleuses sociales, ainsi qu’avec le CISSS des Laurentides et plusieurs organismes communautaires.
Dans notre couverture antérieure, Julie Lacasse, du CISSS des Laurentides, rappelait que « les intervenants hospitaliers ne peuvent pas, à eux seuls, répondre à l’ensemble des besoins liés à l’itinérance. C’est un travail collectif qui implique la Ville, les organismes et les travailleurs de rue ». Cette position rejoint les précisions de la Ville et SPVSJ, et souligne le rôle des partenaires de première ligne dans la continuité des services.
L’annonce d’une Commission spéciale sur l’itinérance
Au conseil municipal du 9 décembre, le maire Rémi Barbeau a annoncé la création d’une commission spéciale sur l’itinérance, avec l’objectif de structurer les actions, dresser un portrait rigoureux de la situation, évaluer les retombées des mesures en cours et formuler des recommandations applicables à la réalité de Saint-Jérôme.
« J’annonce ce soir la mise sur pied d’une commission spéciale sur l’itinérance, un chantier important pour notre ville. » — Rémi Barbeau
Le maire Rémi Barbeau a annoncé qu’il présidera lui‑même la commission spéciale sur l’itinérance, aux côtés des conseillères Isabelle L’Heureux-Leblanc, Paula Gonzalvez et Jessica Desroches-Lauzon. Ce choix témoigne de l’importance que l’administration municipale accorde au dossier, mais soulève aussi des interrogations sur l’indépendance de la démarche, une commission étant généralement appelée à évaluer de façon autonome les actions de la Ville.
Responsabilité municipale affirmée
La Ville affirme vouloir assumer pleinement sa responsabilité, en se positionnant comme partenaire solide, efficace et humain auprès des experts et des organismes qui œuvrent déjà sur le terrain. L’intention déclarée est d’éviter que des personnes se retrouvent à la rue faute de soutien adéquat, et de renforcer le filet social par des actions coordonnées plutôt que par des mesures improvisées.

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