« Notre passion date de l’âge de 7&nbsp;ans », explique Juliane, évoquant les premiers prototypes faits maison. Rapidement, leur intérêt s’est transformé en projet, puis en entreprise. Elles participent à un premier événement de jeunes entrepreneurs à 15&nbsp;ans, et dès la première année, elles enchaînent quatre événements — un rythme qui ne ralentira plus.



Le déclic entrepreneurial ? Il s’est imposé naturellement. « On touchait déjà à tout. L’envie de créer est venue d’elle-même », racontent-elles avec simplicité. Ce naturel cache une discipline impressionnante : formation en lancement d’entreprise, mentorat, participation à l’École d’entrepreneurship de Beauce… et tout ça, en plein cœur de leurs études collégiales.



Le QGDA, disent-elles, leur offre du soutien concret&nbsp;: « Luc nous aide beaucoup quand on a des questions, on participe à la cellule de mentorat, et ça nous pousse à nous améliorer. » Leur audace, elles la vivent chaque jour dans l’équilibre entre leurs cours et leurs commandes.



Mais ce qui les distingue surtout, c’est leur souci de l’amélioration constante. Chaque produit est repensé, peaufiné, adapté aux besoins des parents et des enfants. Elles écoutent, testent, recommencent.



Quand on leur demande ce qui les a attirées vers l’univers des tout-petits, elles sourient&nbsp;: « On aime créer quelque chose de personnalisé, que les mamans vont vraiment aimer ». Dans leurs mains, le textile devient un terrain de jeu où l’innovation rime avec affection.



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AriPoterie, son projet lancé presque par accident, porte un nom à double sens : un clin d’œil à l’univers magique de Harry Potter, mais surtout un hommage à la magie de la poterie elle-même. « J’avais trop de pièces à la maison. Mon conjoint a dit : “Je ne te fais plus d’étagères. Trouve une solution.” Alors j’ai ouvert ma boutique. »



Ce qui devait être un débouché pour un trop-plein créatif est devenu un projet de vie. Ariane enseigne aujourd’hui l’art du tour au studio L’Ébauchoir à Saint-Jérôme, tout en poursuivant ses études en travail social. « J’ai tout changé. Crise de la quarantaine, retour à l’école à 44 ans… mais aucun regret. »



C’est le QGDA qui lui a donné le coup de pouce. Une bourse Émergence, de l’accompagnement, et surtout une énergie contagieuse : « Même pour les plus introvertis comme moi, ça donne un boost. Ça pousse à se dépasser. »



Et elle dépasse, justement. Ariane part bientôt faire son dernier stage… en France, pour perfectionner ses techniques. De la faïence à la céramique, elle veut apprendre encore, comprendre mieux, affiner sa main comme on affine un trait.



Lorsqu’on lui demande ce qui fait d’elle une entrepreneure prometteuse, elle hésite un peu. Puis elle parle de son lien avec les gens. Son aisance, paradoxale pour une introvertie, à communiquer la passion. Elle raconte son ancien métier en communication. Sa capacité à parler vrai. À transmettre.



AriPoterie n’est pas qu’un jeu de mots. C’est un état d’esprit : transformer une matière brute en quelque chose d’utile, de beau, et profondément humain.



Ses produits seront disponibles aux marchés de Noël, de Saint-Jérôme, de Sainte-Sophie et de Mirabel. Vous pouvez également trouver la Page d’AriPoterie sur Facebook et vous procurer ses produits sur le site <a href="http://www.lepetitvillage.ca">www.lepetitvillage.ca</a>.

AriPoterie : de la terre à la lumière

Louka Daviault, fondateur de Clavem, incarne cette génération d’entrepreneurs qui savent transformer un passe-temps en modèle d’affaires viable.



« Clavem, c’est une boîte de production qui crée du contenu vidéo pour les entreprises, que ce soit pour leurs réseaux sociaux, leur site web, ou même des mini documentaires », explique-t-il, visiblement à l’aise dans son élément. Pourtant, lorsqu’on lui demande comment il se sent devant la caméra, il rit&nbsp;: « Je suis un peu stressé… mais je comprends mieux mes clients maintenant ! »



Ce qui distingue Louka, c’est cette alliance naturelle entre créativité et rigueur. Il aime filmer, mais il aime aussi comprendre l’entrepreneuriat. Son entreprise, dit-il, est née de la jonction entre ses deux passions. Une fusion rare, qui lui permet d’offrir un service à la fois sensible et stratégique.



Son parcours entrepreneurial commence tôt, mais prend réellement forme lorsqu’il décide de délaisser les projets « plaisir » pour se tourner vers des mandats plus professionnels. Il le dit sans détour&nbsp;: « Avant Clavem, j’ai eu au moins dix idées différentes. C’est la persévérance qui m’a mené jusqu’ici. »



Le QGDA lui a offert l’espace et la scène pour présenter son travail, le connectant à un réseau de jeunes entrepreneurs. Pour lui, cette vitrine représente un tournant. « Ça me permet de faire connaître mes services, mais aussi de me positionner comme entrepreneur. »



Et de l’audace, il n’en manque pas. Dans un domaine où plusieurs hésitent à se lancer seuls, Lucas assume pleinement son parcours atypique et mis sur une croissance qui reste à taille humaine.

Juliane et Kéanne Cinq-Mars : le fil de l’audace