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La fête ne finit jamais avec Danny Berger!

Crédit Marjorie Dumoulin-Lafond.
Danny Berger a célébré ses 25 ans de carrière chez CIME FM et ses 53 ans lors d’un événement bénéfice au Tapis Rouge de Saint-Jérôme, au profit de Moisson Laurentides.

La fête ne finit jamais avec Danny Berger!

Publié le 29/05/2024

L’animateur bien connu de CIME FM, Danny Berger, a célébré ce mois-ci ses 25 ans de carrière. Samedi dernier, son anniversaire de 53 ans a été marqué par une fête au Tapis Rouge de Saint-Jérôme, qui a également servi de levée de fonds pour Moisson Laurentides. La soirée, avec Mathieu Grégoire en première partie, a permis de récolter 10 000 dollars grâce à la participation d’environ 200 invités.

« Ce gros party, c’est mon cadeau de fête pour mes 53 ans, nous confie Danny Berger. Pourquoi 53? Parce qu’il y a trois ans, pour mes 50 ans, en pleine pandémie, personne ne pouvait sortir! »

Parmi les participants, notons Erick Millette, le nouveau propriétaire du Tapis Rouge, qui a gracieusement prêté la salle pour l’événement et a acheté aux enchères au prix de 5000$ un certificat-cadeaux de La Boutique Techno.

À cette occasion, Infos Laurentides a saisi l’opportunité d’interviewer l’animateur et chroniqueur impliqué dans sa communauté, en lui posant cinq questions.

Crédit : Marjorie Dumoulin-Lafond

Impossible de ne pas être de bonne humeur quand on t’écoute en ondes les fins de semaine. Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ton animation des Weekends à Danny chez CIME?

Cogeco Média m’a laissé beaucoup de latitude au fil des années. Je suis le seul à pouvoir prendre encore les demandes spéciales. Aucun autre show de radio au Québec ne fait cela.

Après vingt-huit ans de radio, dont vingt-cinq avec Cogeco Média, je me sens privilégié de faire un travail qui représente plus une passion qu’un travail. Je travaille les fins de semaine depuis treize ans et cela ne me dérange pas car j’adore mon métier. Beaucoup de gens se lèvent le matin sans être heureux d’aller travailler, alors que moi, même si j’ai dormi seulement trois heures après avoir été réveillé par mon fils de quatre ans, je suis heureux d’aller à la radio.

Ce qui me plait dans la radio régionale, c’est la proximité avec le public. Contrairement à Montréal, où tout est plus impersonnel, ici, les gens se reconnaissent dans notre travail et ont l’impression qu’on fait partie de leur vie quotidienne.

Quand je parle d’un événement pour amasser des fonds, je mentionne des initiatives locales que je connais bien, comme Moisson Laurentides ou la guignolée des médias. Je salue au passage Daniel à Sainte-Agathe, Marjorie à Mirabel, et Dany à Bellefeuille. C’est plus chaleureux et amical.

Certains événements ont certainement marqué ta carrière. Peux-tu nous en nommer?

Un moment marquant a été d’organiser un show en direct avec La Compagnie Créole. Une semaine à l’avance, leur gérant m’a contacté et nous avons fermé la rue pour un spectacle avec interview à la radio.

Le moment le plus difficile a été d’apprendre le décès de ma sœur juste avant de prendre l’antenne. Malgré tout, ce jour-là, j’avais continué ma journée de travail, bien que ce fût l’un des shows les plus difficiles de ma carrière.

Annoncer mon congé parental pour la naissance de mon fils a aussi été émouvant!

Comment maintiens-tu ta passion et ton énergie pour ton travail après toutes ces années?

Du plus loin que je me souvienne, la musique m’a sauvé la vie. C’est mon carburant. Mon parcours n’a pas été facile. Élevé par une mère monoparentale avec cinq frères et sœurs, je n’ai pas eu l’opportunité d’aller à l’école longtemps. Mais j’ai foncé et j’ai poursuivi mes passions. Aujourd’hui, je vis mes rêves !

Au départ, je ne pensais pas à devenir animateur de radio, car j’étais extrêmement introverti à cause de mon passé. J’ai commencé à travailler dans les bars à 15 ans. À 18 ans, quand je devais annoncer au micro, j’étais tellement nerveux que je me cachais sous le comptoir pour parler. Les choses ont bien changé depuis cette époque ! J’ai commencé la radio vers 25 ans en pensant être plutôt opérateur. Au fil des années, j’ai pris goût à être devant le micro et j’ai réalisé que j’étais vraiment à ma place.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes professionnels qui débutent dans le monde de la radio aujourd’hui, à la lumière de ton expérience ?

Lire beaucoup, c’est essentiel! C’est en lisant à voix haute que j’ai appris à faire de la radio et à améliorer mon français. Quand tu écris, évite les abréviations et compose des phrases complètes. C’est la première étape pour améliorer ton expression. Aujourd’hui, travailler à la radio peut impliquer l’utilisation de plusieurs médias. Tu peux faire de la radio, du web et écrire en même temps… Il faut savoir développer plusieurs compétences.

Il faut aussi savoir que les postes sont précaires et la concurrence intense, surtout à Montréal. La radio est un média de consommation : si les auditeurs n’aiment pas le produit ou l’animateur, ils changent facilement de station ou se tournent vers les applis de musique. Malgré les défis, la radio reste un média unique qui réagit rapidement aux événements. Les performances du Canadien, par exemple, montrent bien comment les cotes d’écoute réagissent immédiatement.

Quelles sont tes aspirations pour les années à venir ?

En ce moment, je développe un projet en événementiel avec mon associé Christian Alary. À 53 ans, je choisis davantage mes événements. Par exemple, je viens de signer un contrat pour animer un mariage en Jamaïque. Je continue donc de m’amuser avec ce genre de contrats et encore à la radio! Je commence ma quatorzième saison en septembre. CIME a confirmé mon retour!

Je veux prendre le temps de voir grandir mon fils de 4 ans. Il partage déjà ma passion pour la musique. Il joue avec sa petite table tournante, un cadeau de sa marraine, mais je ne veux pas à tout prix qu’il suive mes traces. Je veux l’encourager à suivre ses propres rêves, comme j’ai eu la chance de le faire moi-même. Évidemment, si je peux l’aider à réaliser ses aspirations, ce sera parfait pour moi!