Vision Saint-Jérôme s’amène dans la partie…des contestations. La cheffe endosse son chandail de l’équipe des réfractaires. « Le projet en soit est louable, mais les coûts sont extravagants », lance Chantale Lambert, en entrevue au bureau d’Infos Laurentides.
Les bâtons sont élevés, le maire Marc Bourcier est mis en échec. « Aucun sens une glace extérieure à 11M$. C’est un rêve du maire qui coûte cher aux contribuables ».
Sur la même lancée, elle invite l’administration Bourcier à retourner à la « table à dessin avec son projet de patinoire des Canadiens ».
Arena Melançon sauvé
Chantale Lambert, ancienne conseillère municipale, mentionne que son parti avait aussi eu l’idée d’une glace artificielle réfrigérée avec un toit, des estrades…pour 7M$, à la différence qu’elle n’était pas Bleu Blanc Rouge.
« Avec les mêmes 11M$ du maire Bourcier, je sauve l’aréna Melançon, un monument historique, je n’oblige pas les athlètes de l’IRS à plier bagages et surtout je ne mets pas à la porte de façon cavalière, comme c’est le cas, les Cardinaux, une équipe de baseball majeur qui représente la Ville de Saint-Jérôme à l’échelle provinciale depuis plus de 20 ans ».
Pour Vision Saint-Jérôme, la différence du 4M$ est une simple question d’emplacement. « Si la patinoire extérieure couverte est installée juste à côté de l’actuel aréna régional, on sauve sur l’achat d’une zamboni, la construction d’un garage pour entreposer cette zamboni, le chalet de parc a déjà son espace, le stationnement est là, les employés aussi, plus facile de venir y travailler si elle se trouve à proximité au lieu d’être dans un autre quartier. Une simple question d’économie et de logistique ».
Arrive sur l’aile droite, le franc-tireur Simon Gerarghty, ancien chef de cabinet, qui dévoile une étude de Vision Saint-Jérôme à l’effet que la construction de la patinoire du Canadien serait « la plus élevée de toutes les autres patinoires du CH partout en province ». Il cite en exemple, Val D’Or, où le projet a coûté 4,5M$, en 2019, Varennes, 6 M$ en 2020 et Saint-Apollinaire, 4 M$ en 2021. Même Québec, une ville plus riche que Saint-Jérôme, qui aura sa patinoire en 2025, a budgeté 6M$.
Arena Melançon menacé
De son côté, le maire Marc Bourcier a martelé à plusieurs reprises que le parc Melançon constitue un emplacement privilégié pour cette patinoire Bleu Blanc Bouge « grâce à sa proximité avec de nombreux établissements scolaires, des organismes communautaires œuvrant pour la jeunesse et des logements sociaux », avait déclaré le maire de Saint-Jérôme lors de la grande annonce, fin novembre.
Du même souffle, le magistrat avait alors précisé que la Fondation des Canadiens pour l’enfance s’engageait à assumer les coûts de construction de la patinoire ainsi que du système de réfrigération au CO2, en plus de fournir 100 casques, 100 bâtons de hockey, 100 paires de patins, 2 filets de hockey et 4 paniers de basketball amovibles, un don estimé à près de 2 M$.
Rappelons que la Ville de Saint-Jérôme souhaite ajouter au montage financier, un 9,5 M$ pour l’installation d’un toit afin de prolonger la période de glace et de protéger des intempéries toute l’année. Elle construira également un chalet de parc afin de regrouper les commodités, dont des toilettes, un vestiaire et un comptoir de prêt d’équipement, en plus de réaliser l’aménagement d’un stationnement écologique.
Quant aux frais reliés à l’entretien annuel de la patinoire, les chiffres ne seraient pas encore connus. La semaine prochaine, Infos Laurentides révélera les coûts exorbitants, jusqu’à trois fois plus chers que prévu, dans certaines villes qui disposent d’une patinoire Bleu Blanc Rouge.
Chose certaine, la nouvelle patinoire au parc Melançon occasionne la fermeture d’un terrain de baseball emblématique, le seul dans la ville de dimension acceptable par la ligue de baseball majeur du Québec, et la démolition de l’aréna Melançon, vieux de 70 ans, n’est pas écartée.
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