Ils se tournent notamment vers des organismes, tels que Synergie économique Laurentides qui en a déjà aidé plus d’un millier à mettre de l’avant leur écoresponsabilité. Grâce à un répertoire d’au moins 400 experts, son Fonds écoleader permet un accompagnement ciblé et offre des subventions servant entre autres à l’implantation de technologies propres.



<h2>Une question de valeurs</h2>



« La grande majorité des jeunes cherche une entreprise avec laquelle leurs valeurs correspondent, soutient Arianne Blais, agente du Fonds écoleader. Quand l’entreprise s’engage, c’est bon pour l’attraction, mais aussi pour la rétention de la main-d’œuvre. »



Selon les sondages mis en lumière par le Centre québécois de développement durable, 40 % des 35 ans et moins disent choisir une institution en fonction de son implication en développement durable, contre 25 % chez les 35 à 65 ans et 17 % chez les 65 ans et plus. Ces chiffres sont non-négligeables pour les démarches en recrutement, si l’on considère que les milléniaux revêtiront une place prédominante sur le marché du travail dans les prochaines années.



<h2>L’horticulture, un secteur actif</h2>



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="512" height="640" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/05/helene-dion-512x640.jpg" alt="Hélène Dion" class="wp-image-12286" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/05/helene-dion-512x640.jpg 512w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/05/helene-dion-174x218.jpg 174w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/05/helene-dion-768x960.jpg 768w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2023/05/helene-dion.jpg 819w" sizes="(max-width: 512px) 100vw, 512px" /><figcaption>Hélène Dion, directrice générale des centres Jardin Dion.</figcaption></figure>



Le Portrait-diagnostic sectoriel de l&#8217;horticulture ornementale au Québec montre que plus de la moitié des firmes de cette industrie a usé de services-conseils en développement durable dans la dernière décennie, bénéficiant d’un montant total de 37 millions de dollars.



D’autres, comme Jardin Dion, ont introduit la notion à même leur charpente. D’un comptoir à café « plus vert » pour les employés jusqu’au recyclage des pots de production, la multitude de projets ayant été mis en place par l’entreprise thérésienne s’accorde avec la tendance observée dans l’ensemble des Laurentides. L’équipe de Jardin Dion comprend un comité vert qui, au-delà des bénéfices sur le plan environnemental, apporte un climat de travail engagé et propice à la rétention du personnel.



« Au niveau de l’embauche, c’est sûr qu’on a eu des problèmes nous aussi, nuance Hélène Dion, directrice générale des centres Jardin Dion. Mais pour [les nouveaux candidats], c’est plus qu’un métier, ça vient avec une conscience environnementale. »

Saint-Jérôme sera éclairée autrement dès juin prochain. Lors de la séance ordinaire du 21 février, le conseil municipal avait retenu la soumission de près de 3M$ de l’entreprise Énergère, afin que celle-ci modernise l’ensemble du système d’éclairage de rue de la Ville en l’équipant de la technologie de diode électroluminescente (DEL).



« Une analyse d’opportunité réalisée par Énergère a démontré que la Ville de Saint-Jérôme pourrait économiser plus de 400 000$ par an en coûts d’énergie et d’entretien grâce à cette conversion », a expliqué Véronique Meunier, chargée de communications à la Ville de Saint-Jérôme.



La somme exacte de la soumission, 2 996 248,05$ (taxes incluses), se veut inférieure au montant maximal prévu pour la réalisation du projet, dont les travaux seront effectués cet été. En novembre dernier, un mois après que le dossier eut été déposé, le conseil avait voté en faveur d’un emprunt de 3 750 000$ sur une période de 10 ans.



Dans l’air du temps



Lorsqu’elle débutera les travaux, l’été prochain, Énergère n’en sera pas à « son premier rodéo », loin de là. En 2018, à la suite d&#8217;un appel d’offres regroupé, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) s’était entendue avec l’entreprise québécoise afin d’offrir des « conditions préférentielles » pour la modernisation des réseaux d&#8217;éclairage de rues des municipalités du Québec.



Depuis, près de 250 villes et municipalités de la province ont passé par ce programme pour effectuer la transition vers l&#8217;éclairage DEL, Saint-Jérôme étant la plus récente à s’ajouter la liste.



« Le mouvement avait commencé dans les grandes villes au tournant des années 2010. Ça s’était fait par exemple à Los Angeles et New York en 2013. Par après, Montréal avait emboîté le pas en 2017, en bonne partie avec Énergère », raconte Rémi Boucher, coordonnateur scientifique à la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (RICEMM).



Un pas dans la bonne direction



Avec l’installation de son nouveau système, la Ville de Saint-Jérôme sauvera argent et énergie, le tout en tentant de combattre l’énorme casse-tête que représente la pollution lumineuse.



Rémi Boucher indique qu’à cet effet, « ce qui est bien » avec la nouvelle technologie de lampadaires DEL, c’est que leurs lentilles projettent davantage la lumière vers le sol et moins vers le ciel. Cependant, que le combat n’est pas nécessairement gagné d’avance.



« Ça peut en partie être positif, mais il ne faut pas non plus tomber dans le piège d’utiliser l’argent et l’énergie économisés pour éclairer davantage », souligne-t-il.



Des effets de l’éclairage blanc



La technologie DEL émet un éclairage blanc, différent de celui plus jaune de sa prédécesseure. Cet éclairage est créé par différentes couleurs de lumière, tel que de la lumière bleue.&nbsp;



Pour un système DEL de 3&nbsp;000 kelvins tel que celui de Saint-Jérôme, cette lumière bleue représente environ 20% de la totalité projetée. Or, c’est plus du double de ce qui était auparavant émis par l’ancien système au sodium qui se situait entre 8 et 9%.



« On sait que la lumière blanche, de par sa plus forte production de lumière bleue, peut avoir un impact sur le rythme circadien […], ce qui peut notamment causer des problèmes au niveau du sommeil », informe Rémi Boucher.



Lentement mais surement



Au début de la transition, plus d’une décennie plus tôt, c’est un éclairage DEL de 4&nbsp;000 kelvins qui était favorisé. Un consensus s’est toutefois rapidement établi sur le fait que « c’était trop », menant ainsi au système aujourd’hui répandu de 3&nbsp;000 kelvins.&nbsp;



Bien que rares, certaines municipalités optent tout de même pour un système de 2&nbsp;200 kelvins, ce qui permet de réduire la lumière bleue de moitié, soit à environ 10%. C’est par exemple le cas de Mont-Tremblant et de Baie-Saint-Paul.



« L’ennui, quand tu diminues, c’est que tu perds en efficacité énergétique. C’est pour ça que peu vont plus bas que 3000 [kelvins], outre celles en zones touristiques pour obtenir la certification ‘Ciel étoilé’, entre autres », achève l’expert.

Éclairage de rues : Saint-Jérôme passera au DEL cet été

Le but est de donner à ces professionnels un lieu où ils pourront s’informer sur les outils, les ressources et les services disponibles ainsi que participer à des formations et des échanges qui leur seront utiles pour leur travail. 



Lors de cette première rencontre, Loisirs Laurentides a établi avec eux les bases du fonctionnement de la table et les sujets qu’ils souhaiteront aborder.

Le développement durable, un levier de recrutement

Une question de valeurs

L’horticulture, un secteur actif