Les sept préfets des Laurentides et le maire de Mirabel ont exprimé leur désaccord face à la décision du gouvernement provincial de présenter un projet de loi visant à suspendre le processus de révision de la carte électorale.
Rappelons que l’automne dernier, la Commission de la représentation électorale a proposé une révision de la carte électorale, supprimant une circonscription en Gaspésie et une dans l’Est de Montréal, mais créant deux nouvelles circonscriptions : Marie-Lacoste-Gérin-Lajoie, dans le Centre-du-Québec, et Bellefeuille, dans les Laurentides.
Or, il a été annoncé que le gouvernement proposera bientôt un projet de loi pour maintenir la carte électorale actuelle pour les élections de 2026. Ensuite, une discussion devrait être engagée sur les critères à considérer pour établir la future carte électorale, qui entrera en vigueur en 2030.
Selon M. Xavier-Antoine Lalande, vice-président du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL), préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord et maire de Saint-Colomban, la Commission de la représentation électorale, qui se doit d’être une institution indépendante, avait pourtant effectué un travail rigoureux par le biais d’analyses et de consultations.
« Celle-ci a déposé un projet permettant de rétablir le poids démocratique de deux régions qui vivent une croissance démographique importante, les Laurentides et le Centre-du-Québec. En mettant de côté le projet de révision de la carte électorale déposée, les élu(e)s provinciaux ne tiennent pas compte des valeurs qui motivent le travail de la commission qui se résume par l’impartialité, l’indépendance, l’équité, la transparence, l’écoute et la compétence. »
Marc L’Heureux, vice-président du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL), préfet de la MRC des Laurentides et maire de Brébeuf, souligne que l’ajout de circonscriptions vise à corriger des iniquités de représentation.
Il affirme : « Faire marche arrière signifierait non seulement de creuser le fossé entre les régions et les grands centres urbains, mais aussi des régions entre elles. Le maintien de cette avenue accentuerait la sous-représentation des citoyennes et citoyens des régions du Québec à l’Assemblée nationale, notamment celles et ceux de notre région, dont la population a augmenté de façon très importante dans les dernières années. »
Il appelle à agir pour adopter la révision de la carte électorale telle que proposée par la commission, afin d’assurer une représentation équitable, surtout face aux écarts démographiques qui continueront de croître d’ici 2030.
MOTS-CLÉS
Xavier-Antoine Lalande
Bellefeuille