L’ESIP a été mise en place au sein du service de police de la ville de Saint-Jérôme, cette équipe pourra effectuer des interventions psychosociales auprès de la population. L’apport de cette nouvelle équipe permettra aux policiers de se concentrer sur leur mission première qui est de protéger la ville des enjeux de sécurité publique et de faire leur travail sur le terrain.
Cette équipe est composée d’une coordonnatrice en intervention psychosociale et de deux intervenantes sociales. Il s’agit de civils dont la mission est d’offrir un soutien psychosocial d’urgenceaux personnes vulnérables de tout âge, en particulier celles vivant des problèmes liés à la santé mentale, à l’itinérance ou à la violence conjugale. Il y aura donc une étroite collaboration avec les unités policières et les partenaires du milieu, notamment le CISSS des Laurentides ainsi que plusieurs organismes communautaires.
Le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, a mentionné que la création de l’ESIP a été rendue possible grâce à une aide financière de 345 000 $ accordée par le ministère de la Sécurité publique dans le cadre du Programme de soutien aux pratiques policières concertées en itinérance et en santé mentale. Bien que le financement ministériel soit prévu jusqu’en 2027, Saint-Jérôme a choisi de faire de l’ESIP une équipe permanente dès maintenant. « Par cet engagement à long terme à l’égard du mieux-être collectif, Saint-Jérôme continue d’être un exemple à suivre », dit fièrement M. Bourcier.
En complément des services déjà offerts sur le terrain par l’équipe Pacifique et l’arrivée de la maison d’hébergement La Hutte, l’ESIP permettra des interventions plus rapides, humaines et adaptées.
« C’est la preuve de l’engagement exceptionnel de notre valeureux service de police dont je suis très fier. » — Marc Bourcier

Le maire Bourcier explique que devant la montée des besoins psychosociaux, une action coordonnée est plus essentielle que jamais. L’ESIP, qui vient en appui aux équipes existantes en misant sur l’expertise des intervenantes, contribuera à désengorger les ressources d’urgence et à alléger la charge de travail des policiers.Ce modèle innovant, axé sur la collaboration, la prévention et l’approche humaine, s’inscrit aussi dans une vision de sécurité publique, rapporte M. Bourcier.
Caroline Bernard, directrice du Service de police de la ville de Saint-Jérôme, explique que les appels à l’aide qu’ils reçoivent ne concernent plus uniquement des enjeux de sécurité publique, mais de plus en plus des situations de détresse psychologique, de vulnérabilité sociale et de crise personnelle. Ils désirent donc offrir une réponse adaptée et humaine. C’est dans cet esprit que l’équipe ESIP est née et Mme Bernard tenait à souligner une avancée majeure pour le SPVJ, dont elle est particulièrement fière.
« J’ai rêvé de ça il y a plus de vingt ans et cette équipe voit enfin le jour, donc permettez-moi d’en être fière et même émue. » — Caroline Bernard
Devant la montée des besoins psychosociaux, une action coordonnée est plus essentielle que jamais, les policiers sont de plus en plus confrontés à des situations complexes, déclare la directrice du Service de police de la ville de Saint-Jérôme. Elle a profité de l’occasion pour donner quelques chiffres.
Selon Mme Bernard, ce modèle repose sur une conviction forte, celle que la sécurité publique ne peut être pensée sans une approche plus intègre. « Ça a toujours été ma philosophie et celle de notre équipe de direction de prendre les décisions de façon à toujours placer l’humain au centre de nos préoccupations. » L’ESIP a été rendu possible grâce à la collaboration de plusieurs partenaires, ajoute Mme Bernard.
« L’ESIP, c’est bien plus qu’un nouveau service, c’est un symbole de notre engagement envers une société plus solidaire, plus sécuritaire et surtout plus humaine. » — Caroline Bernard
Michel Gagnon, conseiller municipal et porte-parole de la commission de la sécurité publique, mentionne qu’il est essentiel de maintenir des services adaptés à cette réalité en misant, sur une approche de proximité. Une démarche de sensibilisation sera également déployée, notamment pour aider les commerçants à bien réagir auprès des personnes aux prises avec des problèmes psychosociaux, rapporte M. Gagnon.
Quant à Youri Chassin, député de Saint-Jérôme, qui considère que le soutien du ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel répond à un besoin réel à Saint-Jérôme, comme peuvent en témoigner les membres du corps policier. Ce soutien, d’après M. Chassin, démontre la sensibilité du gouvernement pour les réalités locales.
François Savoie, directeur général de la Hutte, est très heureux de cette initiative. L’ESIP aura un mandat bien plus large que l’itinérance et s’adressera à tout le monde, ce filet supplémentaire viendra répondre correctement et efficacement aux besoins psychosociaux de la population, dit-il.
« C’est l’ensemble des partenaires qui démontre la volonté de partager, d’accompagner et d’aider les gens à aller mieux. » — François Savoie
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