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Lutte contre l’itinérance:  les municipalités veulent faire autrement

Xavier-Antoine Lalande, préfet de la MRC Rivière-du-Nord, conscient qu’il faut s’attaquer à la lutte contre l’itinérance.

Lutte contre l’itinérance: les municipalités veulent faire autrement

Publié le 14/02/2023

Les maires de Saint-Jérôme et de Saint-Colomban joignent leur voix à celles de dix autres élus municipaux dans un but commun de s’attaquer autrement à la lutte contre l’itinérance, un fléau dans la capitale des Laurentides.

Comme partout ailleurs au Québec, peut-être un peu plus alarmant à Saint-Jérôme, le nombre de personnes en situation d’itinérance, ne fait que grimper.

Et ce n’est pas demain que ce sera chose du passé avec la crise du logement sans précédent et l’inflation qui continue de monter en flèche. Au contraire, les rues seront « envahies » par des sans-abri, si rien ne change.

Conscients de cette triste réalité, les membres de l’Union des municipalités du Québec se donnent la main pour que le « milieu municipal fasse du Québec un exemple dans le monde », lance l’UMQ.

Des actions concrètes

Pour la première fois, ces politiciens s’assureront que leurs bottines suivront leurs babines. À la fin janvier, un comité municipal sur l’itinérance a été formé, dont les maires Marc Bourcier et Xavier-Antoine Lalande sont de ceux qui ont à cœur la pauvreté des gens.

Ce comité a donné un coup d’envoi avec force souhaitant réaliser au cours des prochains mois la possibilité d’affirmer, d’optimiser et de repenser l’itinérance.

Affirmer, le rôle des municipalités en prévention et de lutte contre l’itinérance. Optimiser, les moyens, tant humains que financiers, pour soutenir les efforts de prévention et de lutte contre l’itinérance. Repenser, le cadre actuel pour faire autrement. Tout ça en respectant les réalités de chaque milieu.

« C’est une démonstration claire que le milieu municipal est plus que jamais engagé et mobilisé pour que le Québec devienne un exemple dans le monde en matière de lutte contre l’itinérance ». a déclaré le président de l’UMQ et maire de Gaspé, Daniel Côté.

« Si les origines de la situation actuelle sont multiples, le constat lui, est sans équivoque : de plus en plus de personnes vivent dans la rue, sans aucun autre recours. L’itinérance ne doit cependant pas être vue comme une fatalité. Au lieu de mettre un pansement temporaire, on doit se mettre en mode solution avec les gouvernements et tous les acteurs concernés, et s’inspirer des meilleures pratiques pour mieux prévenir et réduire l’itinérance», a ajouté Bruno Marchand, président du comité et maire de Québec.

De plus, une étude pour documenter les coûts assumés par les municipalités en lien avec l’itinérance sera produite. De même qu’un Sommet municipal sur cette question se tiendra à l’automne 2023.

À Gatineau, dans le cadre des Assises 2023 de l’UMQ, qui auront lieu du 3 au 5 mai prochain, l’enjeu de l’itinérance sera le thème d’une conférence sous le nom de : « Les municipalités, premières répondantes à la détresse sociale ».

Le gouvernement du Québec doit s’attendre à devoir délier les cordons de sa bourse, car l’itinérance c’est avant tout un problème de société.