logo journal infos-laurentides
icon journal
Maher-Fauteux avec recul

La conseillère Nathalie Lasalle.

Maher-Fauteux avec recul

Publié le 21/05/2019

MATHIEU LOCAS

Si vous lisez ce texte, sur le Web le mardi 21 mai avant 19 h 30, le conseil municipal n’a pas encore eu lieu. Si vous lisez ce texte en version papier, le conseil est passé. Je présente mes impressions après avoir parlé à des gens du clan Fauteux et Maher ainsi qu’à d’autres personnes en périphérie. Si les pro-Maher et les pro-Fauteux me traitent, simultanément, de vendu, j’aurai fait mon travail. Voici un résumé en quelques paragraphes.

En vrac

– J’ai communiqué avec une porte-parole du Directeur général des élections du Québec après que Mario Fauteux ait fait couler l’information au groupe Québecor. Ma question était la suivante: «Puisque de la preuve a été coulée, va-t-il y avoir un arrêt des procédures, comme c’est le cas dans les procès criminels médiatisés?». Pas du tout! Par contre, une fois rendue en Cour du Québec, je ne serais pas surpris de voir l’avocat du maire le demander.

– Est-ce que Stéphane Maher va se retirer de son parti politique le temps des procédures? À suivre.

– Une déclaration publique de Benoit Beaulieu et Gilles Robert devient nécessaire pour connaître leur version des faits.

– Johanne Dicaire et Nathalie Lasalle demandent la démission du maire, sans lui permettre de s’expliquer. Est-ce la nouvelle base de notre système judiciaire que de condamner une personne avant qu’elle n’ait le temps de se défendre? Un éventuel adversaire pourrait leur rappeler cette façon de faire quand elles parleront de démocratie.

– Quand le Journal de Montréala publié Stéphane Maher à la une, ce dernier a pris ses cliques et ses claques et a quitté le congrès de l’Union des municipalités du Québec.

– À la campagne provinciale de 2018, Marc Bourcier a dit qu’il ne voulait pas revenir en politique municipale. Récemment, à ma collègue Justine Vachon, de CIME 1039, il lui disait ne pas fermer la porte. Le 16 avril dernier, il était présent à la séance du conseil municipal. Sur son compte Facebook le 10 mai dernier, il souligne qu’il se rendrait à un événement à la Place des Festivités de Saint-Jérôme. Et il dit aux gens: «Au plaisir de vous y rencontrer!»L’ancien député a-t-il changé d’avis? Réalité: je ne sais pas. Perception: ça sent ça à plein nez.

– Sur Facebook, ce sont souvent les mêmes personnes qui commentent et recommentent le dossier. On appelle ça du «spin». C’est pour garder la nouvelle active. Est-ce efficace? J’ai des doutes.

– Si Stéphane Maher sort blanchi, il devra se tenir loin des excès de confiance. Dans une entrevue audio (dont j’ai toujours copie) qu’il m’accordait au printemps 2018, il avouait avoir hâte de s’asseoir avec le DGEQ. «Des plaintes au DGEQ comme ça, y’en a 13 à la douzaine, par des gens qui sont battus ou exclus d’un parti… J’ai même très hâte, on va finir ça et on va mettre ça au clair. J’ai des preuves hors de tout doute alors ça va être très intéressant de déposer ça», disait-il.

– Et aussi revoir ses stratégies politiques. Une vieille expression en politique dit que «tu gardes tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près». L’idée d’enlever des commissions ou des comités à Nathalie Lasalle et Johanne Dicaire a-t-elle été la meilleure? Plutôt que ses adversaires jouent la carte de la contestation, elles seraient occupées dans un dossier bien précis.

– En dernier lieu, je n’en reviens pas de la violence des propos sur les médias sociaux. On s’entend tous pour dire que Stéphane Maher a mal agi et manqué de jugement. Par contre, il n’a pas tué personne et ne s’est pas mis de l’argent dans les poches. Ce que les Braves du clavieroublient, c’est qu’en traitant le maire de «trou de cul» et de «crosseur», ce n’est pas à Stéphane Maher qu’ils nuisent, mais à ses opposants. Pour un certain pourcentage de la population, la lecture de tels propos, tellement hors-normes et gratuits, est assez pour faire déclencher un capital de sympathie envers le maire… et je n’ai pas vu beaucoup de ses adversaires condamner ce langage ordurier.

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com.