« Il est hors de question pour nous d’accepter que des personnes soient obligées, contre leur gré, de devoir coucher dehors, en plein hiver, pendant les grands froids », a d’emblée mentionné le chef du Mouvement Jérômien, Rémi Barbeau.
Ce dernier a été touché par les témoignages entendus lors de la période de question à la dernière séance du Conseil municipal. « Ça nous forcent à faire preuve de vigilance en matière d’itinérance… Il faut rester humain dans tout ça, on ne parle pas d’asphalte mais de personnes ».
Le discours du maire Bourcier à l’effet que la Hutte, un nouveau bâtiment en construction qui accueillera des itinérants en plus d’offrir des services réhabilitation afin que ces sans abri retrouvent le droit chemin, n’est plus suffisant aux yeux de M. Barbeau.
« Nous devons aussi considérer que les personnes en situation d’itinérance vivent des réalités différentes et des problèmes complexes. Il est nécessaire de tenir compte de leurs limites et leurs besoins et, par le fait même, d’adapter les interventions vers des services adéquats ».
Le Mouvement Jérômien demande une plus grande implication du maire Bourcier. « Nous avons la conviction que la Ville doit jouer un rôle de leadership pour qu’il y ait des échanges réguliers sur les dossiers concernant l’itinérance et solliciter le Gouvernement du Québec et le CISSS à adopter à une approche globale et communautaire des interventions ».
M. Barbeau demande aussi que l’étude effectuée par des intervenants du CISSS des Laurentides, qui sont allés à la rencontre des itinérants à l’automne pour comptabiliser le nombre, soit dévoilée pour avoir « un portrait de l’itinérance actuelle (santé mentale, pauvreté etc.) et de connaître la réalité changeante des services communautaires disponibles à Saint-Jérôme faisant suite à la fermeture et la réorganisation du milieu ».
Infos Laurentides a contacté le ministère de la Santé pour se faire dire que ces chiffres n’étaient pas disponibles. Ils seront publiés une fois que l’étude sera complétée à travers le Québec. Pas avant plusieurs mois, voire un an ou deux.
Les membres du conseil municipal, peu importe les partis, sont tous d’avis que l’itinérance n’est pas un problème facile à gérer et que le nombre de personnes vulnérables risque d’augmenter avec de plus en plus de perte de logement causée par l’inflation sous le fond d’une possible récession.
Deux conseillers en poste
Par ailleurs, les deux conseillers présentement en poste pour le Mouvement Jérômien, Marc-Antoine Lachance (District 8 – Saint-Antoine) ainsi que Jacques Bouchard (District 3 – Lafontaine) assurent avoir pris place à la table décisionnelle afin d’y apporter leur contribution.
« Nous pouvons être fiers d’avoir deux élus qui représentent le Mouvement Jérômien avec autant de dévouement. Ils démontrent que notre parti offre une option sérieuse orientée vers le bien commun dans le respect de l’environnement et la capacité de payer de la population », a souligné le chef Barbeau.
Celui-ci estime que les résultats sont déjà considérables. Il cite en exemple, la mise en marche d’un des engagements phares présentés au tout début de la campagne, soit celui de consulter davantage la population. On parle d’une demi-douzaine de rencontres publiques qui ont été organisées dans les deux districts par les deux élus.
Coïncidence ou non, la sortie publique du Mouvement Jérômien sur l’itinérance survient une semaine après que le parti de Vision Saint-Jérôme ait annoncé son retour à la vie politique, lui qui était l’Opposition avant la cuisante défaite des élections de 2021 alors que tous ont fait chou blanc.
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