« On se bat avec une machine qui n’est pas coordonnée avec notre mission… » lance Paul Germain.
Le maire de Prévost y allait de cette déclaration en assemblée publique lundi soir dernier pour illustrer à quel point le ministère des Transports et les municipalités, dont la sienne, ne sont vraiment pas sur la même longueur d’ondes quand vient le temps de dresser les priorités de chacune.
À un tel point que les autorités de Prévost sont en campagne pour faire changer la vocation du MTQ. Elles ont adopté une résolution en ce sens lundi soir.
« Il y a un gros changement qui doit se passer… » a dit M.Germain pour résumer l’état d’esprit des élus prévostois.
Visions différentes
En fait, pour le premier magistrat, les choses sont claires :
« On tourne en rond avec le MTQ… » de clamer Paul Germain qui dit ne pas en vouloir à la direction régionale du ministère qui « a les mains liées ».
« La ville (Prévost) n’a pas les mêmes intentions que le MTQ. Le MTQ veut du transport fluide, alors que la ville veut s’assurer de la sécurité des gens ». Les visions « ne se rencontrent pas ».
C’est le cas, selon M.Germain, en ce qui concerne l’entretien des routes.
« Le MTQ n’est pas capable de remplir sa mission. Ce ne sont pas les gens (de la direction régionale) qui ne font pas leur travail, c’est qu’ils n’ont pas les outils (nécessaires) ».
Partenariat
Dans les faits le maire Germain et les membres du conseil municipal demandent non seulement un changement de vocation du ministère « en consultant les villes », mais proposent des ententes de partenariat « pour supporter le MTQ ».
Des ententes qui passeraient par exemple, en ce qui concerne Prévost, par le balayage et le marquage de la route 117 et la réparation des nids de poule (interventions assumées par la ville avec factures envoyées au ministère).
« C’est ambitieux… » convient Paul Germain, concernant la démarche de changement de vocation du MTQ, mais légitime, selon lui.
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