La Fondation Pallia-Vie entame le dernier blitz de sa campagne majeure de financement visant à amasser 5 M$. Deux millions de dollars restent à amasser pour concrétiser un projet unique dans les Laurentides : un centre de jour spécialisé en soins palliatifs, pensé pour vivre, et non pour mourir.
« On a lancé la campagne en février 2024. En un peu plus d’un an, on a recueilli trois millions de dollars. C’est énorme. Mais il nous reste encore un bon bout à faire », confie Julie Sergerie, responsable des communications et du marketing à la Fondation.
Et ce n’est pas n’importe quel sprint qui s’amorce. La Fondation Pallia-Vie se prépare à tout donner pour cette dernière poussée : une conférence de presse prévue dans les prochaines semaines annoncera les détails, mais on prévoit déjà une campagne d’affichage et une série d’actions ciblées pour mobiliser la population. « On veut faire du bruit localement pour que les gens comprennent à quel point ce centre est essentiel dans notre région. »
Un centre de jour pour soulager, accompagner… et respirer
Si le projet suscite autant d’engouement, c’est parce qu’il répond à un besoin criant. Implanté dans la région depuis 40 ans, Pallia-Vie offre déjà plusieurs services sans frais : accompagnement des personnes atteintes de cancer, à tout stade de la maladie, ou de maladies dégénératives dont l’issue est terminale, soutien aux personnes proches aidantes et endeuillées, hébergement en maison de soins palliatifs… Mais le futur centre de jour s’adresse à celles et ceux qui vivent avec un diagnostic incurable, sans être en phase terminale.
« Les soins palliatifs sont encore trop souvent associés aux dernières semaines de vie, alors que les bienfaits d’une prise en charge hâtive, par des équipes multidisciplinaires et spécialisées en soins palliatifs, sont évidents. Il y a des gens qui vivent avec un cancer incurable pendant des mois voire des années. Ayant toutefois dû abandonner le travail, certains n’ont plus les moyens de s’offrir des soins comme la massothérapie, par exemple ».
Le futur centre offrira une vaste gamme de services visant à diminuer les symptômes et aide à briser le sentiment qu’il « n’y a plus rien à faire », autant pour la personne atteinte d’une maladie incurable que pour ses proches aidants. Ainsi, la population des Laurentides pourra compter sur une ressource offrant une gamme de services physiques, psychologiques, sociaux, spirituels, et plus encore, sans frais, par une approche individualisée inspirée des communautés bienveillantes. Aucun hébergement : les gens viennent pour la journée et retournent ensuite à la maison.
Et ce ne sont pas seulement les personnes atteintes qui en bénéficieront. Julie évoque le cas d’une fillette de 11 ans, rencontrée lors de l’activité « Je marche pour Toi ! » l’an dernier — un événement qui avait permis d’amasser plus de 92 000 $ — et qui accompagne son père atteint d’un cancer. Une proche aidante elle aussi, qui incarne toute la pertinence de la mission de Pallia-Vie. Parce qu’un jour ou l’autre, insiste Mme Sergerie, tout le monde peut avoir besoin de ce genre de soutien.
Rappelons également que le 21 mars dernier, la Fondation organisait la soirée Mysterium au Timeout Mirabel où plus de 200 personnes se sont réunies et ont permis d’amasser plus de 100 000 $. Une réussite éclatante.
« Malgré tout ce qu’on entend — l’inflation, l’incertitude économique — les gens répondent présents. Parce qu’ils savent que ça compte. […] On ne veut pas juste bâtir un centre. On veut créer un espace où les gens reprennent leur souffle », de conclure Julie Sergerie.
MOTS-CLÉS
Fondation Pallia-Vie
Soins palliatifs
Centre de jour
Julie Sergerie