Cette transaction de 1,7 million de dollars permet à la Ville de doubler la superficie du parc Jacques-Locas et de créer des sentiers récréatifs vers le parc naturel du Lac-Jérôme tout en réglant un litige de longue date.
« Quelle fierté de voir un tel projet se concrétiser! D’une superficie de 1,68 million de pieds carrés, le parc Jacques-Locas atteint maintenant 3,54 millions de pieds carrés, sans compter que l’ajout de ce terrain permettra l’aménagement de nouveaux sentiers donnant accès au parc naturel du Lac-Jérôme. La population pourra ainsi profiter d’un espace boisé encore plus riche et plus vaste pour y pratiquer des activités récréatives, mais aussi compétitives, puisque nous pourrons, si le conseil donne son aval, y aménager des sentiers de ski de fond de calibre national », s’est réjoui Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme.
« Les milieux naturels jouent un rôle primordial pour notre qualité de vie et renforcent la résilience de nos territoires. Je me réjouis donc de cette importante annonce, qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de notre toute nouvelle politique environnementale et qui contribue à l’atteinte de l’objectif de protéger 30 % du territoire », a ajouté Mario Fauteux, conseiller municipal et porte-parole de la commission des parcs et des espaces verts.
Dans le cadre de sa politique environnementale et du plan d’action triennal qui en découle, la Ville de Saint-Jérôme compte déployer tous les efforts pour conserver et mettre en valeur les milieux naturels qui ont un intérêt écologique, social et économique élevé. Cette acquisition constitue ainsi une première étape de ce que l’administration entend réaliser au cours des trois prochaines années.
Contre
Chef du parti Mouvement Jérômien, Rémi Barbeau, estime que Saint-Jérôme erre en agissant ainsi.
« La proposition du conseiller municipal Martin Pigeon, soutenue par le noyau solide du parti au pouvoir, Avenir Saint-Jérôme, met de l’avant une grande incohérence qui passera à l’histoire», dit-il avant d’ajouter que la ville a d’abord adopté une politique environnementale « qui se fixe comme premier objectif de conserver et connecter les milieux naturels d’intérêt et, de l’autre côté, offrir un terrain d’une valeur écologique inestimable à un propriétaire privé et en plus, sans obtenir la ferme assurance qu’il ne sera pas détruit? »
M. Barbeau ajoute qu’il « faut être déconnecté de la réalité en 2023 pour ne pas voir le caractère écologique de chaque parcelle de terrain qu’il nous reste! Ça prend des générations pour voir des forêts centenaires poussées et pourtant, on ne cesse d’en voir plusieurs disparaître »,.
Le Mouvement Jérômien souligne par ailleurs qu’il y avait plusieurs autres avenues pour financer l’achat d’un terrain pour le futur garage municipal au lieu de mettre en péril un boisé d’arbres centenaires. Il aurait été possible de repousser un autre projet moins prioritaire au plan triennal d’immobilisation afin de libérer les 5,5 M $ requis pour l’achat du terrain. « La population s’est exprimée nettement en faveur de la mise en valeur et la protection de nos milieux naturels et notre parti désire que les consultations citoyennes soient mises au centre des décisions et non pas ignorées comme c’est le cas actuellement »
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