Cet espace thérapeutique vise à aider les adolescents et les jeunes adultes aux prises avec la dépendance dans leur démarche de réadaptation.
Catherine Lavoie-Primont, cheffe de service au centre de Portage du Lac Écho, explique que la vocation du centre va au-delà de la simple question de dépendance. « On va répondre à des besoins vraiment spécifiques au niveau de la dépendance, mais aussi, on va accompagner, par exemple, dans les relations familiales, il y a des groupes à l’entourage qui sont offerts aussi pour les proches ».
L’aspect éducatif n’est pas en reste, laisse-t-elle entendre. « On va accompagner au niveau scolaire aussi. Ils sont inscrits dans des commissions scolaires, que ce soit francophone ou anglophone, dépendant de notre population ». Les jeunes bénéficient également de « groupes thérapeutiques, des rencontres individuelles, des plans d’intervention réalisés en collaboration avec eux ».
Portage a établi des ententes avec deux commissions scolaires, une francophone et une anglophone, précise Mme Lavoie-Primont. Les locaux scolaires sont situés sur place, ce qui facilite l’intégration de cet aspect fondamental dans le quotidien des jeunes dit-elle.
Reconstruire l’estime de soi
Si les profils des jeunes accueillis sont très variés, ils partagent tous un point commun : « Ce sont des jeunes pour qui la consommation de stupéfiants ou d’alcool a des impacts sur différentes sphères de leur vie », explique Mme Lavoie-Primont.
Le programme est centré sur une approche basée sur le renforcement des compétences personnelles, sociales et fonctionnelles, précise la responsable. « Chaque jeune bénéficie d’un plan d’intervention individualisé qui permet d’identifier ses forces, ce qu’on peut améliorer, et l’amener à l’améliorer tout au long de sa démarche ».
« Ça va être excellent pour reprendre confiance en soi. C’est-à-dire croire qu’on est capable d’avoir des responsabilités, que ce soit de m’occuper du service du repas, que de m’occuper de mes pairs aussi, de m’occuper des nouveaux qui arrivent ».
Un outil thérapeutique
Selon Mme Lavoie-Primont la vie en communauté devient elle-même un outil thérapeutique. Le fait de vivre en groupe expose les jeunes à différents facteurs de stress, laisse-t-elle entendre. Cette exposition contrôlée leur permet de s’y habituer et de trouver de nouvelles stratégies autres que la consommation pour y faire face.
La création du nouveau pavillon a notamment permis d’élargir l’offre de services, indique la responsable. Cette innovation répond à un besoin spécifique, car, « des jeunes de 18 à 21 ans qui sont aux études, qui vivent avec leurs parents, et qui ont un profil plus adolescent, ça va être plus difficile pour eux de se retrouver dans un programme adulte. »
Le nouveau pavillon coûte 5, 2 millions de dollars, financés par la Fondation Portage, grâce à des donateurs, telle la Fondation Marcelle et Jean Coutu. À ce jour, 4,2 millions de dollars ont été recueillis.
La Fondation Marcelle et Jean Coutu, partenaire de Portage depuis 30 ans, dit soutenir ce projet qui permet de répondre aux besoins urgents des jeunes vulnérables. Grâce à l’ensemble des efforts philanthropiques, ces derniers reprendront le contrôle de leur vie dans un environnement propice au rétablissement, déclare la présidente de la fondation, Marie Josée Coutu, dans un communiqué.
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