Un collectif de citoyens s’oppose à la construction d’une école secondaire sur l’ancien terrain de golf de Shawbridge, craignant une contamination du sol par des pesticides.
Selon leurs préoccupations, le terrain de golf fondé en 1924 et actif jusqu’en 1990, aurait été traité avec des fongicides et pesticides contenant des quantités importantes de mercure, de cadmium et d’arsenic.
« Ces contaminants mortels demeurant dans le sol pendant des décennies, le golf de Shawbridge est certainement encore contaminé de nos jours », indique Gary Selby, le Prévostois à la tête du groupe de citoyens. On craint des risques graves pour la santé des futurs élèves en raison de cette contamination, notamment des dommages au système nerveux, aux poumons, au foie et aux yeux. »
M. Selby exprime son inquiétude quant à la confidentialité des rapports d’analyses :
« Nous avons des raisons de penser que la ville de Prévost n’a fait qu’une analyse partielle. Cependant, une analyse complète et appropriée est nécessaire au Golf Prévost! »
Pour ce groupe de citoyens, cette situation rappelle celle du club de golf de Rosemère, dont le terrain est pollué par ces mêmes contaminants.
« Il y a des groupes formés au Québec pour tenter d’arrêter toute construction de quelque nature que ce soit sur les anciens terrains de golf en raison de ces graves dangers pour la santé des populations locales. Par exemple, le groupe Rosemère Vert, qui a obtenu l’arrêt des projets sur le golf de Rosemère. »
Le groupe affirme que d’autres sites ont été proposés pour la construction de l’école, mais que la ville n’a pas l’intention de changer d’emplacement. Selon lui, la partie le plus au Sud, adjacente à l’école Val-des-monts, et ayant été ajoutée dans les années 1990, serait moins à risque d’être contaminée. « De plus, cet emplacement ne nécessiterait pas la construction d’un pont, ayant un accès direct sur la route 117 », a indiqué M. Selby.
De son côté, la ville de Prévost a informé le journal que la Société québécoise des infrastructures (SQI) avait réalisé toutes les analyses environnementales requises.
La SQI nous a informé par la suite qu’il ne leur est pas possible, pour l’instant, de s’avancer sur le choix du terrain où sera construite la nouvelle école secondaire de Prévost. Le projet doit être entériné par le conseil des ministres, avant qu’une annonce soit faite sur le choix du terrain.
« Il est toutefois important de mentionner que des études de validation des sols sont fréquemment effectuées dans un processus normal d’acquisition et de choix d’un terrain pour un projet de construction. Cela permet d’obtenir des informations sur les caractéristiques géotechniques et environnementales des sols », a indiqué la SQI.
« Ces analyses nous permettent de brosser un portrait complet de la situation préalablement à la sélection des sites de construction. De ce fait, le terrain qui sera choisi pour la nouvelle école répondra aux normes les plus strictes en matière de contamination ou fera l’objet des travaux nécessaires pour le rendre conforme. »
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