Prévost : Nicolas Toupin veut rétablir le dialogue citoyen

Il se présente aussi pour remplacer l’actuel maire Paul Germain, qui sollicite un troisième mandat à la tête de Prévost.

« Je trouve qu’il y a un fossé qui se creuse de plus en plus entre les citoyens et la municipalité, et c’est un contre l’autre, ça devient de plus en plus », déclare-t-il. Son objectif est de ramener l’esprit communautaire, retourner aux sources et redonner la parole aux citoyens.

Il dispose d’une équipe complète avec parité qu’il décrit comme « un parti du centre, centré sur les besoins du citoyen et de la ville ». Des gens compétents, affirme le candidat, qui ont beaucoup de cordes à leur arc qui font en sorte que l’équipe est dynamique, compétente, visionnaire ».

Une lutte serrée

M. Toupin reconnaît toutefois que la lutte n’est pas facile contre le maire sortant. Il regrette de n’avoir pas eu l’occasion d’affronter Paul Germain dans un débat électoral, sachant que les enjeux présentés par chaque équipe sont débattus différemment.

« J’ai échangé quelques fois avec lui, surtout au conseil municipal, mais je n’ai jamais pu avoir l’occasion d’échanger réellement [avec lui, lors] de débats d’idées auxquels je suis pleinement ouvert. »

Il reste néanmoins confiant. La réceptivité lors de ses visites porte-à-porte est excellente, selon lui. Les citoyens accueillent sa candidature favorablement, dit-il. « Ils sont vraiment contents qu’il y ait une deuxième équipe qui se présente », mentionne-t-il, précisant que ce soutien reflète une reconnaissance du courage requis pour se lancer en politique. « Mais ils sont tellement peu écoutés qu’à un moment donné, c’est sûr que les gens ont une envie de résultats. »

Les priorités de M. Toupin pour Prévost couvrent plusieurs domaines. Il cite, entre autres, la culture, l’environnement, les infrastructures routières, les finances et la gestion des cours d’eau et des lacs.

Victime de vol de pancartes ?

Nicolas Toupin rapporte que plusieurs pancartes électorales de son équipe auraient été volées. Il accuse Sylvain-Michel Paradis, candidat indépendant au poste de conseiller à Prévost, d’en être responsable. « J’ai une preuve que c’est le candidat Sylvain-Michel Paradis qui a les pancartes en sa possession. La police [est même allé] chercher les pancartes à son domicile », affirme M. Toupin qui affirme avoir porté plainte auprès du DGEQ (Directeur général des élections du Québec) et à la police locale concernant ces incidents.

Il précise également que M. Paradis est un ancien membre de son parti, et aurait quitté le bateau avant la présente campagne.

M. Toupin ne considère pas cet incident comme un simple acte de vandalisme. Selon lui, il s’agit d’une atteinte sérieuse à la démocratie électorale. Il dénonce le fait que le vol de ces pancartes prive les citoyens d’accès à l’information électorale.

« Un candidat qui empêche des citoyens d’accéder à une plateforme électorale adverse. Après ça, ça veut administrer une ville. Après ça, ça veut représenter les citoyens. C’est inacceptable », déclare-t-il fermement.

Il exige des conséquences sérieuses à l’encontre du responsable de l’acte, mentionnant que des incidents similaires dans d’autres campagnes ont mené au retrait ou à l’expulsion de candidats de leurs partis respectifs. Il espère que le DGEQ et les autorités policières prendront cette affaire au sérieux.

Sylvain-Michel Paradis rejette ces accusations. Il soutient au micro de TVA Nouvelles que les pancartes de Toupin, placées sous les siennes, créaient une association trompeuse entre lui et le parti du candidat à la mairie. Selon lui, il ne s’agissait pas d’un vol, mais d’un déplacement nécessaire pour éviter cette confusion. Il affirme que c’était la responsabilité de Toupin de gérer le placement de ses affiches, et qu’il a pris cette initiative lui-même.

Avant de retirer les pancartes, M. Paradis avait envoyé un message à M.Toupin exigeant leur retrait immédiat, sous peine de les enlever lui-même.

Les déboires administratifs de la candidature

Nicolas Toupin a dû affronter des complications administratives lors du dépôt de sa candidature. Une erreur d’interprétation dans le formulaire a obligé son équipe à effectuer un désistement et à renouveler les candidatures de tous ses membres. Selon le site officiel d’Élections Québec, sa candidature a d’ailleurs été « retirée à la suite d’un désistement ».

« Il fallait signer un document qui faisait retirer notre candidature et recommencer toutes les signatures qu’on avait obtenues », explique-t-il. Bien que son équipe ait rapidement corrigé la situation, ce désistement temporaire a créé de la confusion chez les citoyens.