L’ancien maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, a reçu une prime de départ de 36 000 $.
La Ville de Saint-Jérôme dit disposer d’un avis juridique sur la question pour expliquer le paiement de la prime. Pour sa part, la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a demandé au Commissaire à l’intégrité municipale de faire enquête sur la gestion actuelle de la Ville.
Bourcier
L’histoire a fait réagir le chef d’Avenir Saint-Jérôme et futur candidat à la mairie, Marc Bourcier, qui s’est exprimé en ces termes dans un envoi au Journal Infos Laurentides, la semaine dernière.
«Quelle sorte d’éthique guide le conseil municipal? (…) C’est l’argent de la population, alors la population a le droit de savoir. Le conseil municipal doit donc lui dire: Pourquoi avoir attendu que l’observatrice du gouvernement soit partie avant de verser à Stéphane Maher les 36 000$ ? Pourquoi ne pas avoir demandé l’avis de la Commission municipale du Québec? Qui a décidé de demander un avis juridique plutôt qu’un avis de la CMQ? Et qui a pris la décision finale de donner 36 000 $ à Stéphane Maher? (…) De plus, parce que c’est aux citoyens que le conseil municipal demande de payer la prime de Stéphane Maher, le conseil municipal doit non seulement nous dire qui a rédigé cet avis juridique, mais il doit aussi le rendre public. La transparence ça ne se fait pas par petite dose. On est transparent ou on ne l’est pas»considère M.Bourcier.
Nichols
Le dossier a aussi interpelé Marie-Claude Nichols, députée libérale de Vaudreuil et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Affaires municipales, qui a une opinion bien tranchée sur la question.
«Depuis fort longtemps, le drapeau rouge a été levé à Saint-Jérôme. Nombreux ont été les citoyennes et les citoyens qui ont rapporté des irrégularités dans la gestion de leur ville. Après des pressions auprès de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, cette dernière a mandaté la Commission municipale du Québec (CMQ) pour faire la lumière sur le dossier. L’ex-maire de Saint-Jérôme a ainsi été déclaré inéligible en raison de manœuvres électorales frauduleuses. Pourtant, ce dernier vient de se voir octroyer une indemnité de départ de plus de 36 000 $, et ce, après avoir dirigé illégalement la ville pendant trois mois. Comment expliquer aux électeurs, qui dénotent de nombreuses irrégularités dans l’administration de leur ville, qu’après que la culpabilité du maire ait été reconnue, la ministre ne se soit pas assurée que ce dernier n’ait plus la possibilité de s’ingérer dans les affaires de la municipalité ? Pendant ce temps, le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, brillait par son absence pour défendre les intérêts de la population qu’il doit représenter»a exprimé Mme Nichols dans un écrit acheminé au Journal et dont on retrouve l’intégral dans la section Lettre ouverte.
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