Si le projet d’écoquartier ne voit pas le jour, les contribuables de Saint-Jérôme pourraient avoir à assumer des centaines de millions $ sur leur compte de taxes.
C’est ce qu’a évoqué la mairesse Sophie St-Gelais en assemblée publique mardi soir dernier et au cours d’une conférence téléphonique avec les journalistes jérômiens jeudi matin dernier.
«On n’a pas de montant exact, mais ce serait plusieurs centaines de millions de dollars, probablement»a d’abord dit Mme St-Gelais.
Et l’augmentation de taxe serait de quelle ampleur, lui a-t-on demandé?
«On n’a pas fait ces calculs-là, parce que le projet va avoir lieu. Si vous voulez avoir des calculs précis, on pourrait vous les donner. Mais, le projet va avoir lieu. Donc, on n’est pas là»a répondu la mairesse en début de conférence.
Approximatif
Interrogée plus tard, quant à savoir d’où et de qui venait cette évaluation de «plusieurs centaines de millions $ », Sophie St-Gelais dira que «c’est approximatif. Je ne peux pas dire que c’est précisément ça (…) On en a parlé en caucus. Je ne me rappelle pas exactement par qui. C’est un groupe (qui incluait, dit-elle, le caucus des élus municipaux, la direction et le bureau de développement économique) qui a parlé de divers sujets concernant (le projet). Je ne souviens pas qui est la personne qui a parlé de cela, mais on estime que (on parle) de centaines de millions $ de dollars».
Périmètre urbain
Yvan Patenaude, directeur général de la Ville de Saint-Jérôme, a tenu à apporter des précisions à cet égard.
«Il faut comprendre que l’ensemble du territoire visé par le développement fait partie du périmètre urbain de la ville de Saint-Jérôme qui a été défini au schéma d’aménagement de la MRC de la Rivière-du-Nord. Il est défini au plan d’urbanisme et de zonage de la Ville de Saint-Jérôme, également. Donc, techniquement, l’ensemble de ce territoire-là, ça fait plus d’une quinzaine d’années approximativement qu’il est voué à du développement urbain et pour lequel les différents propriétaires de terrains déploient des énergies, font des analyses et du travail pour justement permettre la réalisation de ces projets-là. À titre d’exemple, il y a sept ans, il y a un quartier, le quartier Montmartre, qui était un projet et qui aujourd’hui existe concrètement. C’est sûr qu’à partir du moment où on dit que c’est possible que ce projet ne se réalise pas, c’est hypothétique, on peut s’attendre à ce que les gens qui sont propriétaires de ces terrains-là, qui les ont acquis en fonction du potentiel de développement, on peut s’attendre à ce que ces gens-là aient des réclamations à faire auprès de la ville et auprès des autorités en question. Est-ce que le montant qui est identifié a fait l’objet d’une analyse d’une firme comptable qui a pris en compte tous les éléments? Non. Mais, comme on dit souvent, une approximation de l’impact que ça pourrait avoir, on est dans ces eaux-là. C’est tout simplement ça»a énoncé M.Patenaude.
En avril?
Par ailleurs, facture de centaines de millions ou pas, il demeure que le projet d’écoquartier qui serait réalisé dans le secteur du parc du Lac Jérôme et plus au sud-est ne passe pas pour des citoyens du secteur et d’ailleurs dans la municipalité (il ne se passe pas une semaine sans que quelqu’un émette une opinion négative sur le projet).
Depuis le début du dossier, la mairesse St-Gelais insiste pour dire que le dossier sera expliqué à la population.
Interrogée sur la question jeudi matin, elle a dit qu’ « on va tenir une séance d’information (et de) consultation (…) Le promoteur va être invité et il va répondre à toutes les questions (…) C’est prévu pour avril».
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