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Projet d’écoquartier : Marc Bourcier réplique à Janice Bélair-Rolland

Marc Bourcier, Ronald Raymond et Mario Fauteux devant la sortie du tuyau de surverses d’égouts vers la Rivière du Nord.

Projet d’écoquartier : Marc Bourcier réplique à Janice Bélair-Rolland

Publié le 13/05/2021

NDLR:Suite à l’entrevue sollicitée auprès du Journalpar la mairesse de Saint-Jérôme, Janice Bélair-Rolland (et au texte, à cet égard, publié dans notre édition du 5 mai), en relation avec les prises de position (dans un balado diffusé il y a deux semaines), du chef d’Avenir Saint-Jérôme, Marc Bourcier, dans le dossier de l’écoquartier, ce dernier a souhaité répliquer.

Nous reproduisons ici l’intégral du texte (et la photo) qu’il nous a faits parvenir.

À la suite des propos tenus par Mme la mairesse sur notre prise de position sur l’avenir du Lac Jérôme et du projet d’écoquartier, il saute aux yeux que l’on a encore et toujours affaire au même manque de transparence qui a fait la réputation du parti de Stéphane Maher, Vision Saint-Jérôme,  et de sa digne héritière Janice Bélair Rolland, un parti politique auquel cette dernière est toujours très étroitement liée.

La Ville décide

Lorsque Mme Bélair Rolland prétend que la Ville aura l’obligation légale d’accommoder le promoteur sous peine de poursuites, c’est inexact!  Le règlement municipal (0609-000) qui traite des ententes relatives aux travaux municipaux est clair à ce sujet. L’article 5 dit ceci :

Le Conseil de la Ville, conserve en tout temps l’entière discrétion de déciderde l’opportunité de conclure une entente relative à des travaux municipaux visant à desservir un ou plusieurs terrains ou constructions. Je pourrais aussi procurer à Mme La mairesse de la jurisprudence récente à ce sujet provenant de la Cour Supérieure du Québec.

Manque de transparence

Mme Bélair Rolland laisse aussi entendre que la construction du boulevard de La Traversée, du carrefour giratoire, du prolongement des rues Ouimet et Filion, ainsi que de  toutes ces routes qui sont prévues au milieu de la forêt (directement sur les sentiers actuels) ne sont que des élucubrations de plusieurs milliers de Jérômiennes et Jérômiens. C’est pourtant fort bien indiqué sur les cartes de la ville (disponibles dans chaque dépanneur) ainsi que sur les plans du promoteur.

Qui paiera?

Mme la mairesse confond volontairement les frais de rues secondaires (au frais du promoteur du  projet) avec le coût des  boulevards et artères principales qui sont défrayés par tous les contribuables, ce qui lui permet encore de masquer une partie de la réalité. Un exemple parmi tant d’autres :  il est question de prolonger la rue Ouimet sur ½ km. Mme la mairesse peut-elle garantir que les frais seront chargés à 100% au promoteur? La réponse, c’est non car avec la réglementation actuelle, une partie des coûts sera aussi transférée aux contribuables jérômiens!

Qu’en est-il des égouts de St-Antoine ?

Selon Mme la mairesse, elles sont « Top Shape », datent de 2001 et n’ont pas besoin d’être décroisés. C’est faux, car ayant été président de la commission des travaux publics, je suis bien au fait de leur condition déplorable.

La réalité, c’est qu’à Saint-Antoine, 90% des égouts se déversent dans un vieux collecteur unitaire (et non décroisé)  de 1993 qui est en piteux état, ayant énormément de fuites. À cause de ça, en 2013, la ville avait même demandé aux résidents de Saint-Antoine de diriger l’eau de leurs  gouttières vers les pelouses et non dans la rue à cause de l’incapacité du système d’égout de jouer son rôle  lors de fortes pluies.

Mme la mairesse a-t-elle pris connaissance du rapport Implacable de la Fondation Rivièresqui démontre que Saint-Antoine est l’un des pires secteurs pour les déversements d’égouts?  On y stipule que le développement de l’écoquartier  (Lac Jérôme) ne devrait pas être autorisé et encore moins débuter parce que nos infrastructures d’égouts n’ont pas une capacité suffisante, et que Saint-Jérôme est l’une des pires villes au Québec en ce qui regarde le déversement des égouts dans une rivière.

Pour la circulation automobile, ça relève de la science-fiction de penser qu’en reliant deux secteurs engorgés de trafic et en y ajoutant de surcroit 10 000 résidents qu’on va régler le problème.

En conclusion, nous ne sommes pas contre le développement résidentiel et les écoquartiers, mais de toute évidence celui du Lac Jérôme n’est pas à la bonne place, tout simplement.

Notre formation prônant un changement de culture politique à Saint-Jérôme, nous trouvons outrageant d’entendre la mairesse traiter des opposants de menteurs! S’il y a quelqu’un à Saint-Jérôme qui ne peut donner de leçon en matière de franchise et d’honnêteté, c’est bien Mme Janice Bélair Rolland. A-t-elle été franche et transparente envers les citoyens lorsque Stéphane Maher a commis une fraude électorale? Son silence et son appui à l’ex-maire destitué, ne reflètent-ils pas sa façon de concevoir ce qu’est la vérité et l’intégrité?

Cet appui la disqualifie automatiquement lorsqu’il est question de juger de la probité de qui que ce soit!

Marc Bourcier

Chef d’Avenir Saint-Jérôme