Mathieu Locas
Les terrains des anciennes fonderies ML Viau et Mueller accueilleront un total 1 037 unités de logements au cours des prochaines années. Dans les deux cas, l’entreprise qui a présenté le projet à la Ville de Saint-Jérôme est la firme Lafond architecte, située sur la rue Jean-Talon, à Montréal.
Un petit coup d’œil au Registre foncier du Québec nous permet cependant d’apprendre que cette firme n’est pas propriétaire des terrains sur lesquels elle va gérer le chantier.
En deux étapes
Dans le cas du terrain sur la rue St-Joseph, où se trouvait l’ancienne ML Viau, la transaction s’est faite en deux temps.
D’abord, le 5 novembre 2009, l’entreprise ML Viau limitée a vendu le terrain et le bâtiment à l’entreprise 3099-2143 Québec inc. Cette dernière appartient à Louis St-Denis, propriétaire aussi de Pavage Jérômien et de Louis St-Denis Excavation. Le montant de la transaction était de 550 000 $, à laquelle il faut ajouter un montant de 70 812,50 $ de TPS et TVQ.
Selon l’acte notarié, aucune hypothèque n’a été contractée par l’acheteur, car on peut y lire que «le vendeur reconnaît avoir reçu de l&#8217;acheteur (le montant de 550 000 $), dont quittance finale de la part du vendeur».
Ensuite, le 7 mai 2012, l’entreprise de Louis St-Denis se porte acquéreur d’un duplex qui se trouvait au 77-79 St-Joseph, pour la somme de 250 000 $. Le Registre foncier indique que le lendemain de cette transaction, l’entreprise 3099-2143 Québec inc. a emprunté 400 000 $ à Gaston Hébert, un résidant de Louisville dans le Centre du Québec, à un taux d’intérêt de 3 % par année. Toujours selon le Registre foncier, M. Hébert aurait toujours un lien sur le terrain.
Toujours propriétaire
Pour ce qui est du projet à l’angle de Castonguay et Gauthier, l’entreprise Mueller Canada est toujours propriétaire du terrain.
&nbsp;

Par Mathieu Locas
Des dizaines pour ne pas dire quelques centaines de millions de dollars en projets de construction sont sur les planches à dessin à Saint-Jérôme. Le paysage de la ville sera passablement modifié dès 2019 avec le début de travaux de construction de près de 1 200 unités de logement et d’un agrandissement important de l’Hôpital de Saint-Jérôme.
Deux tours de 12 étages
Près du centre-ville, la Ville étudie un projet de deux tours de 12 étages sur le site de l’ancienne fonderie ML Viau, rue Saint-Joseph, entre Labelle et Brière. Ces deux tours vont regrouper un total de 335 unités de logement. Le terrain est vacant depuis le déménagement de l’entreprise, au milieu des années 2000, sur la route 158 à Mirabel, près de la frontière de Saint-Jérôme.
Comme le terrain demeure assez restreint pour accueillir autant de logements, le promoteur Lafond architectes prévoit l’établissement de deux stationnements souterrains reliés entre eux.
Quatre tours et résidences pour aînés
L’autre projet d’envergure, aussi piloté par la firme Lafond architectes, sera situé sur le site d’une autre ancienne fonderie du secteur Sainte-Marcelle. Le vaste terrain, où opérait la Mueller jusqu’en 2014, à l’angle de Castonguay et Gauthier, servira à la construction de 422 unités de logement regroupées à l’intérieur de quatre tours de cinq à huit étages. Là aussi, on retrouvera des stationnements souterrains qui relieront les tours.
Sur le même site, le projet prévoit l’établissement de 280 résidences privées d’hébergement pour personnes âgées. Selon les documents présentés à la Ville de Saint-Jérôme, le promoteur veut construire cinq piscines creusées, un pavillon et aussi une clinique médicale.
Six bâtiments
Un autre projet, celui-là situé sur la 117 dans le secteur Saint-Antoine, tout juste avant le viaduc ferroviaire, fait état de la construction de 144 logements. Six bâtiments de trois étages seront érigés aux adresses 920 et 930 des Laurentides.
Cette construction sera gérée par Développement Zone Vente, une entreprise de Terrebonne spécialisée dans la gestion et la conception de projets immobiliers. Par contre, selon le Registre foncier du Québec, les terrains appartiennent à l’entreprise 9371-3345 Québec inc., dont le siège social est à Saint-Colomban. Le Registre des entreprises du Québec indique que l’entreprise a vu le jour le 21 décembre 2017 et qu’elle se spécialise dans les projets immobiliers. Les trois principaux actionnaires sont Christian Lessard, Jonathan Fisette et Étienne Viel.
CISSS
Le dernier projet d’envergure se situe sur le quadrilatère des boulevards Jean-Paul-Hogue, Jean-Baptiste-Rolland, de la 5e Rue et de la route 117, derrière les restaurants Mikes et Harvey’s. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides a présenté un projet de construction de bâtiments pour l’établissement de bureaux administratifs, d’un centre d’accueil de jour, d’un CLSC, d’un centre d’accueil ou établissement curatif ainsi que d’un sanatorium, une maison de convalescence et d’une maison de repos.
Il reste quelques étapes administratives avant d’obtenir une approbation officielle. Dans le cas des projets de construction privés, il y de fortes chances que la construction débute plus rapidement puisque les entreprises ne sont pas assujetties aux mêmes normes en matière d’octrois de contrats qu’une construction gouvernementale.
&nbsp;

Des projets d’envergure: des grues sur le point de pousser dans le ciel de Saint-Jérôme

«Le ministre [Jean-François Roberge, de l’Éducation] est sensibilisé au dossier et je viens de parler avec M. Joubert [Jean-Pierre, président de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord]. Je lui ai dit: “M. Joubert, je peux compter sur votre collaboration et il a dit oui”…», confiait, samedi matin dernier au cours d’une entrevue avec Infos Laurentides, la députée de Prévost et ministre des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais.
Étude de faisabilité
Mme Blais faisait cette déclaration alors que l’organisme Ensemble pour une école secondaire à Prévost tenait un séminaire sur l’éducation au Centre Roger-Cabana de Saint-Hippolyte. Séminaire qu’ils avaient placé sous la thématique Ensemble bâtissons notre école, un milieu de vie qui nous ressemble.
Invitée à prendre la parole en ouverture d’événement, Mme Blais avait souligné, à l’intention des dirigeants de la Commission scolaire qui se trouvaient sur place – le président Joubert et des commissaires – qu’il fallait préparer une demande pour le ministre Roberge.
Entre cinq et huit ans
Pour tout dire, la porte est déjà ouverte, mais il ne faut pas trop attendre.
Car, comme le fait remarquer Mme Blais, «le ministre est sensibilisé, et je pense que, maintenant, il va falloir sensibiliser les fonctionnaires&#8230; Avec la Commission scolaire, je viens de sentir une immense ouverture. Surtout que la construction d’une école, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Ça prend plusieurs années».
«Je sais que le ministre Roberge veut réduire le temps de construction des écoles, mais ça peut prendre entre cinq et huit ans. C’est très long. Pendant ce temps-là, les enfants ont le temps de grandir et d’aller dans une autre école secondaire.»
À cet égard, il faut rappeler qu’en juin dernier, la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord a recommandé une étude de faisabilité pour une école secondaire à Prévost. Les conclusions de l’étude doivent être déposées avant juin 2019.
Parties prenantes au dossier, les municipalités de Prévost et Saint-Hippolyte étaient représentées par leurs maires respectifs Paul Germain et Bruno Laroche.
Le maire de Prévost y était d’ailleurs allé en début de séminaire avec une présentation bien sentie pour que le projet se concrétise.
Ce que Mme Blais avait d’ailleurs remarqué.
«Aujourd’hui, ce que je viens de voir, c’est un maire très préoccupé par ses citoyens. C’est un bon communicateur, parce qu’il parle avec son cœur. Il parle avec des recherches. Il ne l’a pas fait tout seul. Il a bâti cela avec sa communauté et je trouve cela formidable. Je suis très sensible à cela. Je pousse [sur le projet] à chaque fois que je le peux», dit-elle.
Depuis 20 ans
Il faut dire que ça fait des années qu’on parle de l’établissement d’une école secondaire à Prévost.
«C’est un projet qui date depuis 20 ans,de souligner Marguerite Blais. Mais, là, ce sont les citoyens qui portent le projet. Quand tu es rendu à plus de 6 000 signatures [une pétition a cours depuis quelques mois] d’une population comme Prévost qui compte 13 000 personnes, c’est beaucoup. C’est très significatif.»
«Moi, je le comprends, si tu as cinq écoles primaires; au niveau de la perception, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas une école secondaire», ajoute-t-elle.
&nbsp;

Projets des anciennes fonderies: un promoteur et des propriétaires de terrains