Le maire de Saint‑Jérôme, Rémi Barbeau, a mis en lumière, lors de la séance du 18 novembre, la décision du conseil municipal de résilier le mandat confié à la firme Avizo Experts‑Conseils inc. pour la préparation des plans et devis de la phase 1 du Quartier industriel Ouest.



Cette décision fait suite à la confirmation, reçue le 29 octobre, que l’entreprise n’avait pas l’intention de poursuivre le mandat, et donc, en raison du non-respect de ses engagements contractuels, la Ville a recommandé et approuvé la résiliation officielle du contrat.



Contactée par Infos Laurentides, Avizo Experts‑Conseils inc. a indiqué n’avoir aucun commentaire à formuler en lien avec ce dossier.



<h2>La décision</h2>



La décision de résilier le mandat intervient après les élections municipales du 2 novembre. Le nouveau conseil municipal hérite ainsi d’un dossier amorcé par l’administration précédente et devra déterminer les prochaines étapes. Pour l’instant, aucune nouvelle échéance n’a été annoncée concernant la relance du projet. La Ville précise que cette pause permettra de revoir la planification et d’assurer une gestion cohérente des infrastructures du Quartier industriel Ouest.



<h2>Le QIO</h2>



Le Quartier industriel Ouest (QIO), acquis par la Ville en 2023, couvre environ 18 millions de pieds carrés entre les rues Lamontagne et des Lacs. La Ville présente ce secteur comme un lieu destiné aux entreprises innovantes, à proximité des grands axes routiers et des services de transport collectif.



Les projets de l’ancienne administration étaient de préserver environ 50 % du territoire et le mettre en valeur, tandis que les 9 millions de pieds carrés restants accueilleraient des activités industrielles. Les créneaux privilégiés incluent le transport innovant, les technologies environnementales, l’aéronautique, les technologies de l’information et de la communication, l’intelligence artificielle et l’automatisation.



<h2>Travaux prévus de la phase 1</h2>



La phase 1 devait porter sur la préparation des plans et devis pour des travaux d’aqueduc, d’égout sanitaire, de gestion des eaux pluviales, de chaussée, d’éclairage et de feux de circulation dans le quadrilatère délimité par le boulevard de La Salette et les rues Lamontagne, De Martigny et des Lacs. Ces composantes sont nécessaires pour rendre le secteur opérationnel et sécuritaire avant l’accueil de nouvelles entreprises, en garantissant l’accès, le drainage et les services essentiels. Leur réalisation permet habituellement de structurer l’implantation des lots et d’assurer l’arrimage des réseaux existants avec les futures infrastructures du quartier. La résiliation du mandat à ce stade signifie que la Ville devra préciser ultérieurement les modalités de relance, soit par une révision de la planification, soit par un nouvel appel de services professionnels pour les plans et devis. La Ville n’a pas annoncé d’échéancier pour la relance du projet à ce jour. Les prochaines étapes du projet seront déterminées par le nouveau conseil municipal, qui devra préciser la séquence des décisions (planification, services professionnels, travaux) et la trajectoire de déploiement des infrastructures.

Le campement installé depuis plusieurs mois à Saint‑Jérôme sera démantelé le 8&nbsp;décembre. La décision soulève des interrogations, puisque les versions de la Ville, du propriétaire et du maire ne concordent pas.



<h2>La version de la Ville</h2>



Le propriétaire doit procéder au démantèlement à la suite d’avis d’infraction émis par le Service de l’urbanisme et du développement durable, en vertu de l’article&nbsp;3 du règlement&nbsp;0209‑000. La Ville invoque l’article&nbsp;3 du règlement&nbsp;0209‑000, qui définit comme nuisance toute occupation d’un terrain compromettant la salubrité, la sécurité ou la tranquillité du voisinage. Trois avis ont été remis depuis octobre 2024. Elle justifie l’intervention par des enjeux de sécurité liés aux grands froids et affirme agir « avec le souci constant de préserver la dignité des personnes concernées », en collaboration avec l’équipe ESIP du Service de police, l’équipe ESPOIR du CISSS des Laurentides et la maison d’hébergement La Hutte. La Ville ajoute que l’intervention « découle d’une demande formulée par les propriétaires » et que le campement a suscité « de nombreuses plaintes du voisinage ».



<h2>La version du propriétaire</h2>



Mme&nbsp;Stéphanie Cocozza, vice‑présidente d’Espaces Lokalia, affirme pour sa part n’avoir reçu aucune plainte de voisins. Elle explique que l’entreprise était prête à tolérer le campement jusqu’au printemps&nbsp;2026, mais qu’elle se voit contrainte d’agir en raison de la menace de constats d’infraction et d’amendes. « Nous étions prêts à laisser le campement en place jusqu’au printemps. Mais la Ville nous a clairement indiqué que nous risquions des amendes si nous ne procédions pas au démantèlement. » — Stéphanie Cocozza



<h2>La position du maire</h2>



Le maire Rémi Barbeau a déclaré, selon le Journal de Montréal, qu’il ne voulait pas créer de quartiers de campements. « Les gens vont se créer une mini‑société où la criminalité peut s’installer tranquillement », a‑t‑il affirmé publiquement.



Interrogé sur la possibilité de reporter le démantèlement, il a répondu que la décision relevait du propriétaire. Toutefois, il a reconnu que si les plaintes persistent, la Ville doit émettre de nouveaux constats d’infraction, ce qui oblige le propriétaire à agir. Selon lui, la municipalité se trouve « entre l’arbre et l’écorce », devant concilier les droits des voisins et la situation des personnes en campement. Lors du premier conseil municipal, le maire avait abordé les préoccupations citoyennes sur l’itinérance. Il affirme aujourd’hui être à l’aise avec l’interdiction des campements.



<h2>Les organismes de terrain réagissent</h2>



Pour Mélanie Poirier des Gardiens de la rue, l’éviction en plein mois de décembre soulève de graves inquiétudes. « On parle de déplacer des êtres humains, ce n’est pas un détail. » — Mélanie Poirier Sur le terrain, elle dit avoir rencontré trois personnes qui ne savent pas ce qu’elles vont faire et se disent désemparées pour la suite. Deux autres ont mentionné ne pas vouloir aller ni sur la rue Durand ni à La Hutte, se retrouvant ainsi dans une impasse. De son côté, Stéphane Parent, de Ligne de front Laurentides, estime que les autorités ne tiennent pas compte des réalités de certaines personnes en situation d’itinérance. « Les autorités ne comprennent pas qu’il y a des gens qui ne cadrent pas dans le système. » — Stéphane Parent Selon lui, l’éviction en plein hiver risque de laisser plusieurs personnes sans solution claire&nbsp;: « Pourquoi ils ont attendu que le gros [froid arrive] pour les démanteler ? Est‑ce que tous les gens qui se font évincer vont avoir un toit ? », se questionne-t-il. M.&nbsp;Parent rappelle que les démantèlements de campements peuvent contrevenir aux droits fondamentaux garantis par la Charte canadienne des droits et libertés, notamment au droit à la sécurité et à la dignité. Il souligne que forcer des personnes en situation d’itinérance à quitter un campement sans solution de rechange adéquate peut être jugé inconstitutionnel. Or, si certaines ressources existent, plusieurs personnes concernées affirment qu’elles ne veulent pas ou ne peuvent pas y recourir, ce qui soulève la question de leur caractère réellement adéquat.



<h2>Mobilisation citoyenne annoncée</h2>



Frustré par ce qu’il considère une déresponsabilisation du maire, Jonathan Blanchette, chef de l’Union nationale, soutient que le démantèlement est imposé par la Ville à travers ses constats d’infraction. Lors d’une entrevue diffusée sur Facebook avec Stéphane Parent, Jonathan Blanchette a invité la population à se présenter sur le terrain le 8&nbsp;décembre, jour prévu du démantèlement. Il a précisé que cette mobilisation vise à soutenir les personnes en situation d’itinérance, à témoigner de l’éviction et à dénoncer la décision municipale. Une distribution alimentaire sera organisée sur place, afin d’apporter une aide immédiate aux personnes concernées. Dans la foulée, Jonathan Blanchette a également adressé une plainte officielle et une mise en demeure au maire Rémi Barbeau et au Conseil municipal. Le document dénonce le démantèlement comme une atteinte aux droits fondamentaux et exige l’ouverture d’une enquête formelle ainsi que l’augmentation des ressources d’hébergement. Il fixe un délai pour agir, faute de quoi un recours judiciaire est annoncé. Environ une quinzaine de personnes sont concernées par l’éviction prévue le 8&nbsp;décembre. Les réactions des organismes et des citoyens permettront de constater l’impact réel du démantèlement.

Démantèlement en plein froid, des vies suspendues

Le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme sollicite l’aide du public afin de retrouver Ellie Smith, 17 ans, portée disparue depuis la fin de l’après-midi du 19 novembre 2025.



Alors que des informations lui étaient transmises concernant son encadrement en milieu jeunesse, Ellie a quitté les installations du centre sans autorisation. Elle est partie sans argent ni téléphone cellulaire.



Bien qu’aucun propos inquiétant récent n’ait été rapporté, certains éléments de son passé laissent croire qu’elle pourrait être vulnérable.



Selon les informations disponibles, Ellie pourrait se trouver dans la région de Saint-Jérôme ou de Montréal. Les vérifications effectuées jusqu’à présent par les policiers n’ont pas permis de la localiser.



Ellie Smith est une personne de taille élancée (1,76 m), à la silhouette mince, aux cheveux blonds et aux yeux bruns, présentant un teint pâle.



Si vous apercevez Ellie Smith, veuillez communiquer immédiatement avec le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme. Toute information pouvant aider à la localiser doit être transmise directement à l’agent-enquêteur, William Longtin, en composant (450) 432-3000 poste #2404 ou par courriel à l’adresse wlongtin@vsj.ca .

Saint‑Jérôme résilie le mandat du Quartier industriel Ouest

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Travaux prévus de la phase 1