&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; -Marc Bourcier



«&nbsp;Saint-Jérôme est de retour…&nbsp;» dit avoir laissé Marc Bourcier comme message à ses collègues maires de la région des Laurentides, au cours d’une tournée qu’il a entreprise depuis son élection en novembre dernier.



Faisant mardi soir dernier en assemblée publique le bilan de ses 150 premiers jours («&nbsp;ouvrables&nbsp;» précise-t-il) à la mairie de la capitale des Laurentides, Marc Bourcier a parlé d’une nouvelle façon de faire.



Le premier magistrat a parlé d’un rétablissement des choses «&nbsp;sur des bases solides&nbsp;», avec, entre autres, un remaniement à la haute direction ainsi qu’au service de développement économique, le retour des 12 commissions municipales et, surtout «&nbsp;la fin des chicanes, dont celle du train de banlieue qui traînait depuis 14 ans…&nbsp;».



Ville moderne&nbsp;



Dans son bref commentaire de début de séance, Marc Bourcier a fait allusion à une «&nbsp;attitude post-pandémie et (résolument) tournée vers l’avenir, répétant, notamment, les cinq priorités de développement divulguées récemment et la volonté claire de «&nbsp;promouvoir les initiatives vertes&nbsp;» dans «&nbsp;la capitale nationale de l’électrification des transports&nbsp;».



Saint-Jérôme, dira-t-il, est «&nbsp;une ville moderne qui s’améliore de jour en jour. Et ce n’est que le début…&nbsp;»&nbsp;&nbsp;



Logement



Par ailleurs, en début d’assemblée le maire Bourcier a tenu à revenir sur la crise du logement à Saint-Jérôme et comment les autorités ont fait en sorte d’aider, dans la mesure du possible, les citoyens qui en avait besoin pour passer à travers cette période.



Il a ainsi parlé d’interventions en matière d’entreposage de biens, de concert avec les dirigeants de Mirabel, d’accompagnement, à travers les services de l’Office municipal d’habitation (OMH) de Saint-Jérôme et de support au niveau des loyers de certaines personnes.



M.Bourcier a également souligné l’implication de la directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme, Nadine Le Gal, dont l’institution a mis à la disposition de certaines personnes, à titre de dépannage, des résidences pour étudiants inoccupées pendant la période des vacances.



Rue Lamontagne



Dans un autre ordre d’idée, des citoyens ont profité de la période de questions du public pour faire à nouveau part de leurs doléances aux élus concernant la situation vécue sur la rue Lamontagne depuis le retrait des panneaux de circulation interdisant le virage à droite sur Lamontagne en provenance de Saint-Colomban (sur la Montée St-Nicolas).



Il a été question de trafic soutenu, de passage de camions (ce qui, en principe, est interdit, mais ne relève pas de l’administration municipale) et également du bruit (des camions, des autos et des motos).



Dans le dernier cas, le conseiller Jacques Bouchard, président de la commission de transport, a précisé qu’une des premières choses qu’il a faites au moment de son entrée en fonction a été de rencontrer les policiers pour leur demander d’apporter une attention particulière au niveau du bruit.



Un des problèmes provient des silencieux modifiés qui génèrent davantage de décibels que n’en permet la loi.



Inconvénient, s’il en est un, précisera M.Bouchard, c’est que les utilisateurs de tels systèmes «&nbsp;budgètent le coût des contraventions. Ça fait partie de leurs dépenses de l’été…&nbsp;»

Les gens de La Hutte comptent de plus en plus d’alliés dans le travail entrepris au printemps dernier face à l’itinérance à Saint-Jérôme et la campagne de financement&nbsp;lancée il y a quelques semaines pour défrayer les coûts de construction d’une maison dans le stationnement de l’église Sainte-Paule.



Parmi ceux-là, le maire de Prévost, Paul Germain qui, en assemblée municipale lundi soir dernier, s’est dit «&nbsp;touché et impressionné&nbsp;» par la mission et le travail de l’organisme.



M.Germain a d’ailleurs souligné avoir fait un don personnel à la campagne de financement (dont l’objectif a été fixé à 2,5 M$ pour un projet qui s’établit à 7 M$) et invité les gens à faire de même.&nbsp;&nbsp;



Provenance



On ne surprendra sans doute personne en soulignant que (selon le tableau divulgué lundi soir) 38 % des itinérants répertoriés par La Hutte proviennent de Saint-Jérôme.&nbsp;



Suivent, dans l’ordre, Prévost (9 %), Saint-Colomban (7 %), Sainte-Sophie (6 %),&nbsp;&nbsp;Saint-Hippolyte (4 %), Sainte-Thérèse, Blainville, Mirabel et Sainte-Anne-des-Plaines (3 % chacune- le même pourcentage qu’aussi loin que Rivière-Rouge) et Rosemère (1 %).



Contrairement à une croyance assez répandue, le nombre d’itinérants en provenance de Montréal n’est pas aussi élevé que ça, à seulement 1 %. En provenance de Laval, on en est à 4 %.



Des actions



Depuis le début de l’implication de La Hutte à Saint-Jérôme, en avril dernier, les dirigeants de l’organisme révèlent que 42 personnes sont parties en logement ou en chambre, 17 sont retournés chez de la famille ou des amis, 21 sont à l&#8217;emploi, 36 ont reçu un premier chèque d&#8217;aide de dernier recours, 32 ont fait leurs impôts, 86 ont reçu des soins en santé mentale avec accompagnement, 21 ont vu un psychiatre avec accompagnement,&nbsp;&nbsp;13 sont partis faire une démarche en centre de thérapie pour une dépendance et trois personnes ont été internées en santé mentale pour troubles graves et persistants.

Itinérance : des résultats concrets pour La Hutte

Escortées par des policiers, des intervenantes de la DPJ sont débarquées avec leurs gros sabots, sans avertir, le mercredi 13 juillet en milieu d’après-midi, pour mettre fin abruptement à une journée d’activité, organisée depuis longtemps pour ces enfants souffrant de différentes pathologies&nbsp;: autisme, asperger, TDAH…



Une autre équipe de la DPJ ont également fait irruption sur le terrain de ce camp au lac Bleu qui s’adresse à des enfants avec des besoins particuliers de même qu’aux enfants « normaux ». À cet endroit, une centaine de jeunes s’amusaient paisiblement.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;



La raison de ces interventions jugées douteuses demeure inconnue. « J’ai demandé le motif de l’a plainte ? S’il avait un mandat ? Si j’étais ciblé, si l’un de mes moniteurs était concerné ? Pas possible d’avoir une réponse », a vigoureusement déploré Dave Allaire, le directeur général du camp de jour Hiboux des jeunes de St-Hippolyte.



Ce dernier estime que la DPJ aurait pu avoir une approche plus collaborative. Il ne mâche pas ses mots accusant la DPJ de « menteuse ». « Elles ont dit à mes employés qu’elles avaient un mandat pour intervenir, alors qu’à moi, elles m’ont dit ne pas avoir de mandat, mais qu’elles devaient fermer d’urgence le camp ».



Alertés en sursaut que leurs enfants vulnérables, peu autonomes, étaient pris dans une histoire de DPJ, plusieurs parents ont paniqué, morts d’inquiétude.



Comble du malheur, il était difficile, voire impossible, pour eux à ce moment-là de venir les chercher, le pont Jacques-Cartier était fermé en raison d’une soirée de feux d’artifice dans le secteur de La Ronde. 



Les jeunes avaient planifié faire des manèges le jour et assister aux feux d’artifice, le soir venu. Le retour était prévu en fin de soirée pour un coucher tous ensemble au camp. Les jeunes sont plutôt retournés dormir à la maison.&nbsp;&nbsp;



Bombardé de téléphones et de courriels de parents inquiets, Dave Allaire a eu la brillante idée d’utiliser la page Facebook&nbsp;&nbsp;du camp les Hiboux des jeunes pour en premier informer les familles, les rassurer, et deuxièmement pour filmer en direct les enfants l’un après l’autre qui ensemble faisaient la vague, question de tenter de diminuer la pression des parents à la maison, dont le cœur battait plus vite et plus fort qu’à l’habitude.&nbsp;&nbsp;&nbsp;



Certains enfants aussi ont été plus difficiles que d’autres à calmer. Des jeunes traumatisés pleuraient à chaudes larmes voulant rentrer à la maison. « La présence des policiers les a troublés ».



Les moniteurs et leur chef reste en poste



Une fois la poussière retombée, Dave Allaire ne comprend toujours pas où était l’urgence de passer à l’action devant tout le monde. « Un comportement démesuré de la DPJ», lance celui qui dit avoir mis le dossier entre les mains des avocats.



Ce grand questionnement de l’urgence est partagé par de nombreux parents, surtout que les enfants sont de retour au camp depuis dimanche avec les mêmes animateurs et le même directeur.&nbsp;



Fidèle à son habitude, la DPJ a répondu ne pouvoir en dire davantage ni pouvoir dévoiler la ou les raisons de cette intervention dénoncée par plusieurs en raison de la « confidentialité du dossier ».&nbsp;



« La Direction de la protection de la jeunesse a le devoir d’agir lorsqu’elle a des raisons de croire que la sécurité ou le développement d’un ou de plusieurs enfants sont compromis. La DPJ doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des enfants, et ce, pendant tout le processus d’enquête. À ce stade-ci, par souci de confidentialité, les motifs de l’enquête ne peuvent pas être dévoilés », écrit dans un courriel, la porte-parole du CISSS des Laurentides, Valérie Maynard, en ajoutant avoir pu compter sur l’entière collaboration des parents des enfants qui séjournaient au camp Hiboux des jeunes.&nbsp;

« Saint-Jérôme est de retour… »